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dimanche 4 décembre 2022

Pour manier tôt le magnéto
(une enquête des Trois — pas si —Jeunes Détectives) : épisode 1



Nous étions trois, comme dans la série en Bibliothèque verte que je dévorais dans mon enfance, avec ses titres tout en calembours qui n'ont pas peu contribué à me (dé ?)construire.
Moi, Tristan, André.



(J'en profite pour rappeler que le dernier album de Stupeflip, Stupeflip forever, est dans les bacs depuis le 16 septembre, qu'on se le dise !
Mais je m'égare, comme on dit à Montparnasse ou à Saint-Lazare.)

Bref, trois affamés de Fred Deux, donc, mais sans doute plus proches de Boby Lapointe que de la Bibliothèque verte : un poète (Tristan), un esthète (André) et un « philosophe » (bibi).

Moi qui suis envoûté par le talent de conteur de Fred depuis que j'ai ententententendu des bribes de sa jactance sur France Khü à la fin des années 80, moi à qui une généreuse amante magique a offert un diamant en 2000 — les 24 cédés d'À vif publiés par André Dimanche en 1998 à l'occasion de sa réédition de La Gana —, moi qui sitôt que j'ai découvert Internouille (10 ans après, en 2008, hem !) ai pigé ce qu'était un blogue, qu'on pouvait s'en servir pour transmettre quasi toute la mémoire de l'humanité — du moins tout ce que peuvent produire et saisir certes seulement deux de nos cinq sens (la vue et l'ouïe, pas le tact ni l'odorat ni le goût), mais ça permet de balancer déjà pas mal : textes, images, sons, musiques, vidéos, films

Moi qui, après m'être échiné à piger comment construire un foutu blogue, ai fissa envoyé direct en février 2009 comme une bouteille à la mer ces fameux 24 cédés, ça m'a un an plus tard fort réjoui de voir surgir dans un des rares commentaires pertinents un certain Tristan, devenu depuis tout aussi timbré de Fred que moi, au point de s'affairer voici deux ans à édifier un site dédié à la reconstitution généalogique et géographico-topologique de l'univers de Fred Deux, et qui est devenu un franc ami

Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur, moi qui grâce à ce même Tristan avais appris que la BNF détenait les cédés de la totalité des K7 désormais numérisées de Fred (pas loin de deux cents heures !), moi qui scrutais régulièrement le pan sonore du site internouille au doux nom si indigène de cette même BNF, Gallica, voilà-t-y pas que j'aperçois en avril 2011 que ces gentils fonctionnaires se mettent enfin à déverser la manne dans les tuyaux…

Mais moi qui faisais jusqu'alors toute confiance à des institutions si vénérables, force me fut alors de constater (légèrement éberlué) que les chiards qu'on a stagiés au rabais pour balancer ce bouzin, ils ont déconné à tout-va : des plages de 3 mn suivies d'autres de 10 sec. ou de 20 mn, complètement au pif sans du tout respecter l'ordre des K7 et de leurs faces propres, et vas-y que je te fais portnawak, on s'en branle total nous les gueuzedés !
Aucun enchaînement d'une plage à l'autre, évidemment, fallait cliquer chaque fois sur la suivante.
Mais bon, faut pas désespérer Billancourt, pas mettre bille en tête, spa ?

Moi qui n'aimais pas trop que l'on traitât ainsi à la légère le Graal de ma quéquette, j’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
La circulation des sèves inouïes,
Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs

Alors ni une mais Deux, j'ai  tout rapatrié dans mon doux disque dur, tout raccordé en semblants de cassettes audibles, face après face, de manière à reconstituer un corpus correct, facile à écouter, au fur et à mesure que Gallica consentait à nous livrer l'or de ce corps-puce, deux mois durant.
Ça a débuté comme ça.

Et puis quatre ans après, le 1er mars 2015, voilà qu'André déboule sur mon blogue, lui aussi est saisi.
Il ouvre toutes les écoutilles de Fred à Emmanuel Guibert, qui s'en réjouit vite et s'en fera bientôt l'ambassadeur.

Fred meurt en septembre 2015.

J'écris un pauvre mot à Cécile, elle me répond que la seule fois où elle a vu Fred pleurer ce fut lorsqu'elle lui a montré que depuis le présent site foutraque toutes les bandes étaient audibles n'importe où sur la planète.

Moi je trouve ça assez normal de partager, je pense pas trop à l'économie de marché, je savais pas que les hébergeurs gratuits-gentils c'était juste pour mieux t'enculer plus tard et te faire cracher ou même que des fois ils sont tellement tarés qu'ils s'hara-kirisent ! — moi gentil Bisounours qui découvre la Toile en 2008, tout noué tout ténu, né tout nu ça nous tue.

Bref, j'avais grave galéré deux mois durant (avril-mai 2011) pour reconstituer correctement tous les fichiers foutraques de Gallica, mais j'ai hélas vite pigé qu'au bout d'un temps assez petit les hébergeurs niquaient l'accès.

Moi qui n'aime pas trop les contraintes, les embûches, les entraves, ça me gave grave.

Alors, tandis que Tristan turbinait, crac ! tout à trac dans sa tête de braque, nous on a goupillé un genre de tric-trac avec André — okay, quoique un peu foutraque…

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