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jeudi 5 septembre 2024

Sot (auto)crate

Le pantin de la finance mondiale qui nous tient lieu de Président, qui en 2017 se piquait de philosophie et se targuait de Paul Ricœur (on rit de bon cœur !), n'a pas eu ce jour l'heur de se remémorer la pensée tacite de Socrate lorsqu'il but la ciguë pour sauver sa cité sans cécité :

Mieux vaut passer l'arme à gauche qu'à droite !

Question impossible


 Extrait de Cuisine et dépendances (Philippe Muyl, 1993)

« Est-ce que je peux te poser une question ? »

À bien y réfléchir, la requête s'auto-annule puisque cette phrase est déjà une question : la seule réponse logique est donc : « Tu viens de le faire ».
La formulation du demandeur devrait être quelque chose du genre :
« Est-ce que je peux te poser imminemment une deuxième question ? »

J'ignore s'il existe un nom de figure de style pour caractériser cette sorte de suicide linguistique : ça me fait penser à une forme de double-contrainte, comme ces panneaux autoroutiers sur lesquels est inscrit « Ne tenez pas compte de ce panneau », et puis aux théories de la communication de Paul Watzlawick et à la sémantique générale d'Alfred Korzybski (enfin, pour ce que j'en sais…), mais j'ai l'impression de tourner autour du pot sans atteindre la cible.

Quelqu'un pourrait-il répondre à cette question ?


Magritte, La trahison des images

mercredi 4 septembre 2024

La dialectique du maître et de l'esclave, épisode 2004



Comme une image (Agnès Jaoui, 2004)

Bonus des sans-dents (un escalier — esprit d')


C'est l'ultime entretien avec Annie Le Brun, mené un mois avant sa disparition le 29 juillet : Marie Richeux était venue chez elle la titiller sur sa bibliothèque en juin 2024 pour une émission prévue à la rentrée.
Elle a été diffusée vendredi 30 août, juste avant l'ouverture de l'expo pour le centenaire du surréalisme à Beaubourg : la voix tenacement frêle d'une superbe intransigeante.

« Y'a des livres qui ouvrent […] effectivement : c'est à vie, hein !
Pour moi, la rencontre avec un certain texte, certains livres, c'est aussi important [que] la rencontre avec certains êtres : ça change tout.
C'est comme des amis, tout d'un coup : y'a une sorte d'amitié formidable qui est là : on vous reçoit […] dans un monde, et vous êtes libre d'y aller.
»

Lâchez tout
Lâchez la proie pour l'ombre.


vendredi 23 août 2024

La voix d'une sans-maître

Divers échos d'une voix chère qui s'est tue le 29 juillet : Annie Le Brun sur France Culture et France Inter, au fil de vingt-trois années.



Et une rencontre filmée par lundimatin en février 2023 :

vendredi 9 août 2024

Libre comme Claire…



Tristesse.

J'ai appris hier la mort subite de ma copine Claire Auzias, la pétulante et pétillante diseuse de ce genre de vérités qui ne sortent que de la bouche des enfants, tant elle était toujours rageusement restée si juvénile et juste dans tous ses jugements, dans toutes ses inclinations.

Je l'avais rencontrée après qu'elle s'était mise à la colle avec Arthur, à qui elle aura survécu dix ans.
La dernière fois c'était à l'occasion de la présentation au Lieu-dit du dernier tome des mémoires de Diego Camacho (alias Abel Paz), voici quelques mois : elle pétait la forme, comme d'hab'. 

Bref, je ne saurais mieux dire que Michel Sitbon, son éditeur et ami, qui a aussitôt écrit un poème en hommage à cette magicienne de l'insurrection permanente — que je pompe allègrement sur le blogue de Floréal :

claire n’est plus
et je ne l’aurai pas vue
dans son dernier sommeil
sommeil profond
regrets éternels
elle rejoint arthur
depuis longtemps manquant
et du fond de la nuit
les fantômes de la Shoah
les oubliés du Samudaripen
les oubliés de Birkenau
les hommes, les femmes et les enfants
tous s’inclinent en lui disant madame
et du fond de l’Inde
du fond de la folie
jusqu’à la nudité de l’héroïne
du fond de l’asile
comme du fond de la prison
d’Arles comme de Roumanie
et des terrains expulsés de Seine Saint Denis
comme du désert du Néguev
monte un chant
Djelem djelem
claire claire auzias
claire n’est plus
elle a même droit
à un clin d’œil d’albert camus
en descendant de la Croix-Rousse
les canuts, les trimards, les anars
ceux d’hier et d’aujourd’hui
voient fumer la dernière barricade
et la dernière des barricadières
celle dont le cœur battait
pour eux pour nous
pour les vivants et pour les morts
claire est passée
claire

Note du 24 août :
Freddy Gomez lui a prodigué un scintillant hommage voici une semaine sur le site À contretemps.
À moi aussi elle manquera, avec sa moue dubitative.


Claire dans le documentaire de Mediapart de 2018 sur Mai 68

vendredi 2 août 2024

Des choses cachées depuis la fondation du monde


Charlie Schlingo, Josette de rechange (1979) cinquième case du sixième strip

mardi 30 juillet 2024

Fred Deux nie l'avant ?




C'était à la Maison de la poésie, à Paris, samedi 3 février 2024, à l'occasion du centenaire de Fred Deux, alimenté par la sortie de l'ouvrage de Frédérick Aubourg, Fred Deux, l'incorrigible : les passages censurés de La Gana, dont Denis Lavant lisait ganachement des extraits.

lundi 29 juillet 2024

Où un daim en chiale : un chat en doux lien, ou indien en lâche ?


J'aimerais tant que tu arrondisses ses fins de mois…
(triple inversion de consonnes)


Un Chien andalou (Buñuel & Dali, 1929)

dimanche 28 juillet 2024

Bambi ?
No !


Dalida le dénonçait déjà à mots couverts en 1956, mais pour prendre la mesure de l'étendue de la putain de déchetterie que fut cette ordure nazi de Walt Disney on peut se reporter à cette Grande Traversée diffusée sur France Khû en août 2019 :











Val Lewton, ou l'art de piloter la litote en papillotes


La septième victime (Mark Robson, 1943, produit par Val Lewton)

dimanche 14 juillet 2024

Pour le pouvoir y'a débat, mais contre y'a Léo !


Ça fait 31 ans aujourd'hui que Léo Ferré a pris le large, lui qui abhorrait la fête nationale, et France Cul a rediffusé à cette occasion une Nuit spéciale qui lui rendait hommage le 1er janvier 1988 :


Une de ses premières chansons, Le bateau espagnol (1953), fortement truffée de Baudelaire, Apollinaire et Rimbaud, est un décalque manifeste du Bateau ivre, qu'il a fini par enregistrer à Milan en 1981 — huit ans après en avoir composé la partition.



samedi 6 juillet 2024

Au bar des las, on risque hélas de trinquer ses verres…


Irène Lecarte, Le bar des cinq parties du monde

Extrait de Dupont Lajoie (Yves Boisset, 1974)

C'est vrai, quoi !
En «France», «on» est chez « nous » !


  Mais c'est Mickey qui va gagner…



vendredi 5 juillet 2024

Non, non, rien n'a changé…


Incipit du film 1984 (Michael Radford, 1984)

Le changement qui a le plus d’importance, dans tout ce qui s’est passé depuis vingt ans, réside dans la continuité même du spectacle. Cette importance ne tient pas au perfectionnement de son instrumentation médiatique, qui avait déjà auparavant atteint un stade de développement très avancé : c’est tout simplement que la domination spectaculaire ait pu élever une génération pliée à ses lois. Les conditions extraordinairement neuves dans lesquelles cette génération, dans l’ensemble, a effectivement vécu, constituent un résumé exact et suffisant de tout ce que désormais le spectacle empêche ; et aussi de tout ce qu’il permet.

[…]

Le seul fait d’être désormais sans réplique a donné au faux une qualité toute nouvelle. C’est du même coup le vrai qui a cessé d’exister presque partout, ou dans le meilleur cas s’est vu réduit à l’état d’une hypothèse qui ne peut jamais être démontrée. Le faux sans réplique a achevé de faire disparaître l’opinion publique, qui d’abord s’était trouvée incapable de se faire entendre; puis, très vite par la suite, de seulement se former.

Guy Debord, Commentaires sur La société du spectacle (1988)

jeudi 4 juillet 2024

« C'était l'insouciance
Parfum d'innocence… »


Jacques Dutronc, générique de Le bon et les méchants (Claude Lelouch, 1976)

Bienvenue dans la France de la rue Lauriston !

Logique du pire


Là sombre et s’engloutit, dans des flots de désastres,
L’hydre Univers tordant son corps écaillé d’astres ;
Là, tout flotte et s’en va dans un naufrage obscur ;
Dans ce gouffre sans bord, sans soupirail, sans mur,
De tout ce qui vécut pleut sans cesse la cendre ;
Et l’on voit tout au fond, quand l’œil ose y descendre,
Au delà de la vie, et du souffle et du bruit,
Un affreux soleil noir d’où rayonne la nuit ! 

Victor Hugo, « Ce que dit la bouche d'ombre »
(Les Contemplations, 1855)

mercredi 3 juillet 2024

Tant de cerveaux indisponibles…


Scène quasi-finale de La formule (John G. Avildsen, 1980)

« They can't wait to find some nut who they think is just wonderful, to tell them what to do ! »

(traduit dans la VF par :
« En fait, ce qu'il leur faut c'est un vulgaire abruti, qu'ils trouveront génial pourvu qu'il les mène par le bout du nez ! »)

vendredi 28 juin 2024

La S.E.R.P. dort ?
As[t]éri[x], au travail (obligatoire) !


De 1965 à 1968, avant même la création du FN, la manne providentielle de l'héritage Lafarge et les subséquentes opulences du parc de Montretout, bien avant de refiler les rênes du parti et la voie radieuse à sa débile de fifille, le fieffé borgne nous éclairait sur ses méphitiques obsessions par quelques vinyles distillés via son entreprise discographique, la S.E.R.P. (6 rue de Beaune, Paris 7e - Tél. : BAB. 41-75)).
Source : archive.org.








Is it a hit ?
Est-ce un leurre ?
Nein : das ist ein Hit-leurre !


 

Ça risque de barder, là…

Le KK[K] a un sale goût de merde…



Plutôt que cette infâme saloperie de J… B…, goûtons les délicieux seins pourpres des radieuses kolkhoziennes, et que cent mille fleurs s'épanouissent dans une ivresse sans fin !

Faire croire à des conneries…


30 juin : départ en vacance…

Pas d'tri autiste !



Maxime Le Forestier, J'm'en fous d'la France (1973)


Michel Sardou, Le France (1975)


Carte de séjour, Douce France (1987)


Noir Désir, Un jour en France (1997)
Affiche électorale (Alsace, juin 2024)


Nino Ferrer, Je veux être noir (1966)

jeudi 6 juin 2024

2024 : Europe et haines

(Merci à Victor Macé de Lépinay d'avoir rappelé l'existence de cette édifiante réclame dans sa chronique du Bouque Cleub de lundi.)

mercredi 22 mai 2024

Revenons donc à l'ORTF, mais avec la pub en suce !




Wesh… tout bien considéré, cette rachitique datée qualifiée d'actuelle « Ministre de la Culture » (hi, hi !) n'a peut-être pas tort de vouloir chausser les gros sabots d'André Malraux, vu l'impéritie dans quoi nous a plongés le démantèlement du service public de l'audiovisuel…

Rappelez-vous l'innommable bordel à quoi ça nous a conduits voici plus de trente ans — sans parler du  début de démolissage de la création radiophonique sur France Culture par Laure Adler, avant que ses successeuses ne parachèvent l'anéantissement quasi-total…

 

dimanche 19 mai 2024

La satiété du spectacle


En ces temps de retour de bâton des ligues de vertu parmi les plus chatouilleuses de l'histoire de l'humanité, il est bon de se remémorer le chef d'œuvre inénarrable de ce vénérable studio hollywoodien qu'est la Warner Bros. : La classe américaine (1993), de Michel Hazanavicius :

dimanche 12 mai 2024

Maman…


« Maman s'il te plaît, ne m'envoie pas à l'hôpital… »
 
 
« Si, Maman, si !… »

Tirons un coup…



Allez savoir pourquoi, j'ai récemment repensé au grivoiseries celées des comptines enfantines guillemettablement vêtues de probité candide et de lin blanc, et bingo ! m'est revenu en tête en boomerang ce truc débile mais assez rigolo :


Un tantinet de réflexion suffit pour piger que cette « serpette » n'est rien de moins innocent qu'une métaphore de la la virginité — et quant à ce membre qu'est « le manche », loisir est à chacun(e) de s'en pénétrer.
Après quoi on fume une clope et on boit un coup.

Perso,  je préfère la version avec l'exténuation jusqu'aux diphtongues (vachte plus mahousse !) mais j'ai pas trouvé sur Internouille.

« Bonvonzonkon, Bouvouzoukou, Bouivouizouikoui, Boavoazoakoa, Buivuizikui, Bouévouézouékoué… »
et c'est tes rats.

lundi 22 avril 2024

Dimanche 21 avril ?
Souvenirs, souvenirs…




C'était un précédent dimanche 21 avril, voici vingt-deux ans.





À Paris on est partis comme Gavroche, improvisant illico à l'arrache, par milliers, une descente en masse sur le périph', enragé(e)s comme jamais, ça a bloqué toute la circulation et on peut dire que les cognes (complètement dépassés par cette manif inédite) ont pas mal galéré pour rétablir l'ordre…

Aujourd'hui, c'est la fille à papa qui croît avec les dents mais tout le monde s'en cague puisque c'est inéluctable (« neuspa, mes chers cons patriotes ? »)



Ça va être le bardel, là…



Ayant passé deux ans, en 1998 et 1999, à filmer dans les locaux de France 2 les rouages de la fabrication du JT de 20h, William Karel fut évidemment le mieux à même de traduire dans son film Poison d'avril (2006) l'implacable logique machiavélique qui a abouti au 21 avril 2002.

(Et au fait, pour 2002, merci aux nervis du RPR qui sont allés massacrer Papy Voise !)



samedi 20 avril 2024

Les vrais démocrates en campagne l'affirment aujourd'hui avec une conviction sincère :
« Ce qui importe avant tout, c'est de lutter contre les terres autistes ! »…




… notamment en incitant le peuple au patriotarisme le plus réac', au véritable civisme (pas qu'aime pas à ras, bé, l'homme…) et en mettant un terme enfin définitif (jusqu'à la prochaine réforme) à cette pernicieuse nonchalance du chômage à quoi s'adonnent à l'évidence dès que possible tou(te)s ces branleurses de feignasses de salarié(e)s.
En vrai, la solution finale est fort simple, pour éradiquer la perniciosité méphitique qui menace nos valeurs fondamentales !
 
Y'a qu'à rétablir le sévice militaire (si populaire voici quelque soixante ans — n'est-pas, Gégène ?… — durant ce qu'on a pudiquement appelé « les événements »), ainsi que les maisons de redressement dès l'âge de deux ans (voire moins si affinités…) et de réduire à peau de zob les allocs (quatrième réforme depuis l'arrivée aux commandes du Maréchal Péteux !) de celleux qui désespèrent de retrouver un salaire et une vie sociale acceptables mais qu'il est si tentant de diriger par la férule vers des workhouses.

Ces potentats* si ingénument imbus de leur fatuité ont poussé l'infamie jusqu'à panthéoniser en grand tralala Missak Manouchian sans nulle vergogne pour mieux faire oublier que les FTPFrancs-Tireurs Partisans —luttèrent à mort contre les tenants de TFP Travail, Famille, Patrie (ou Te foule pas, c'est kif-kif bourricot).



Faut savoir dire stop.

Comme disait si pertinemment Choron :
« Qu'ils crèvent ! »





Votons, votons, votons…
À l'indépendance du mon-hon-de !


*
 « … ces petits potentats de province dont la cupidité, l’inconscience et l’avarice décimaient des générations de femmes et d’enfants accablés par un travail qui dépassait leurs faibles forces, et auxquels un salaire dérisoire permettait à peine de ne pas mourir de faim. »
Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune (1938)

Le petit bleu de la côte ouest



Western (Manuel Poirier, 1997)
Un bonheur de quête nonchalante, délicate, incertaine et pudique — en un mot, humaine — à la Stévenin ou Cassavetes.
La vie, quoi.

mardi 16 avril 2024

Nul ne sait ce que peut le corps







(Wesh, hem, en vrai c'est pas Wagner mais le père Strauss : désolé, on finit par s'emmêler les pinceaux avec tous ces futurs nazis !)

mercredi 10 avril 2024

Le complotisme est-il un humanisme ?

Autrement dit : est-il humain de se mettre à envisager qu'on est manipulé — à des fins secrètes, évidemment — par des fomenteurs (faux menteurs ?) tapis dans l'ombre, voire occultes ? (« au culte occulte, aucune hésitation ! », répondent tac au tac certains mous du bulbe…)

On s'endort un soir après avoir regardé pour la énième fois le Matrix des Wachowski.

À bien y réfléchir après coup et toutes choses égales par ailleurs bien pesées, ce patronyme ne semble pas avoir été choisi selon la pure blancheur candide du lin de l'innocence : « Watch of sky » (« Gaffe au ciel… »)

Là, on se souvient d'une ancienne antienne (car y'en a qui croivent au Ciel…), écrite par ce génie-crevard d'Aragon et mise en musique par La Tordue, et puis les yeux font flip-flop et on sombre dans le sommeil.


Bref, on se réveille le matin, café-clope malgré le crabe qui galope et puis la douche, on se pomponne devant le miroir et alors là, gaspos ! on remarque un truc super-bizarre qui est apparu au niveau de la clavicule droite :

Glups, aiuto ! qu'est-ce que c'est ce bordel ? On part en vrille illico en repensant à l'implantation du cafard-mouchard dans Matrix

On tente de se rasséréner, on songe à cette vieille blague où un gars à l'air inquiet explique au toubib qui lui demande ce qui l'amène :
« Docteur, je suis à peu près certain que mon épouse glisse dans mon assiette une substance qui rend paranoïaque… »
Et puis je remarque la petite cicatrice au-dessus de la nodosité et alors là, BLAM ! l'évidence cartésienne s'impose, inéluctable : ON m'a trafiqué le corps en douce dans les bras de Morphée !
Qui, et dans quel but ?

mardi 5 mars 2024

« Le Bove, ici ? Oui, c'est une idée à creuser… »


Telle fut la première réponse du fondateur des éditions Champ Libre lorsqu'on vint lui proposer en 1971 de rééditer les œuvres d'Emmanuel Bove, écrivain majeur mais alors hélas complètement oublié depuis sa mort en 1945. On sait qu'il ne donna cependant pas suite à ce projet.


Cela fait aujourd'hui quarante ans que Gérard Lebovici a été assassiné de quatre balles dans un parking parisien. En cette date de sombre anniversaire, France Cul lui rendait cette nuit hommage en rediffusant un Surpris par la nuit du 18 février 2004 qui avait jusqu'ici échappé à mon attention :

mercredi 28 février 2024

I. A. (Mmmmh…)



À l'heure de la prévalence inexorable de l'intelligence artificielle, il est bon de se remémorer quelques classiques.



Mais bon, petit présomptueux, idiote, il est trop tard…

Au compteur, Linky (scission ?) se porte bien, merci !


C'est eux deux ?
(dans mon école, on appelait cette classe-là « la Neuvième »)



Wesh, il semblerait en fin de compte, à l'heure du capitalocène, que l'humanité n'ait pas été si « humaine » que cela.
Même au cinéma.
Alfred Hitchcock, Roman Polanski, Woody Allen, Jean-Claude Brisseau (pour ne citer qu'eux) se conduisirent apparemment en pures ordures vis-à-vis du beau sexe.
Et pis aussi Jacques Doillon et Benoît Jacquot (de Nantes, si on fait les choses à Demy), qui apparemment kiffaient les godes rêches.
Et pire, bien avant, Fatty Arbuckle (mais qui donc s'en souvient ?)

 
Il paraît que même Hitler n'était pas très sympa, selon un témoignage apocryphe d'Eva Braun.

Platon, Aristote, Sénèque, Villon, Rabelais, Montaigne, Molière,  etc., on sait pas trop.
Mais leurs œuvres sont disponibles, nullement interdites.

Contrairement au dernier film de Jacques Doillon, CE2, dont la sortie (initialement prévue le 27 mars) vient d'être repoussée sine die en raison de la fâcheuse confusion entre, disons, l'homme et l'œuvre, en 1984 2024.
Alors que, comme disait l'autre, « le style, c'est l'homme ».
Hue, go : tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes !

mardi 27 février 2024

La pédophilie est un jeu d'enfant

En déballant comme à l'accoutumée un carton de bouquins, je tombe recta sur ce truc dont l'illustration du premier plat me paraît un tantinet équivoque (édition de 1941, à ce qu'il semble) :

(Garanti sans retouche-touche)

Déjà qu' j'avais guère de flair, v'là qu'y a même pus d' mon nez
(et c'est de l'art, gens) !


Joel Grey & Liza Minnelli in Cabaret (Bob Fosse, 1972)

Pink Floyd - Money (1973)

ABBA - Money Money Money (1976)

Téléphone - Argent, trop cher (1981)

Stupeflip - Argent (2005)

 « Alors rampe comme un chien, et surtout excuse--toi
D' toutes façons t'exist'ras plus quand j'aurais plus besoin de toi »

Le moyen de parvenir ?


Duel dans la boue (These Thousand Hills - Richard Fleisher, 1958)

— There must be a way to get rich without stealing !
— That's what our fellows the poor have said…


 

vendredi 9 février 2024

La révolution ?
« Une jeune fille dénudée, impudique dans l'expression de ses désirs »



France Khü rediffusait dans la nuit de mercredi à jeudi une brève émission d'octobre 2017 (ça… s'entend…) consacrée à une femme foutrement libre dont j'ignorais tout jusqu'alors : Evguénia Iaroslavskaïa-Markon, poétesse révolutionnaire assassinée par les bolcheviks en 1931, à 29 ans.

mardi 6 février 2024

Marx Attacks !


D'intéressants éclairages la semaine passée sur la genèse de l'œuvre de Marx : c'était en quatre épisodes, dans l'émission Avec philosophie de Géraldine Muhlmann :







Ma liberté : la faculté de me donner à moi-même Mélois



Clémentine Mélois était invitée l'an dernier par la BNF pour une résidence de neuf mois dans cette vénérable institution.
Elle a relaté son expérience de la chose en deux séances publiques à Paris : l'une à la Maison de la Poésie le 22 novembre 2022, après deux mois de résidence, et l'autre vers la fin d'icelle, le 22 mai 2023 à la Bibliothèque de l'Arsenal.

C'est instructif, drôle, ingénieux, émouvant… en un mot : jubilatoire. 

(et perso, je trouve ses hésitations savoureuses !)



vendredi 26 janvier 2024

Ta bite, Jeannette !
(Le rockeux film d'horreur, suite)



Ça fait quelque temps que je songe au film de Jim Sharman, The Rocky Horror Picture Show.
Hem, euh… quarante-cinq ans, en fait, au bas mot.

C'est mon amoureuse d'alors qui m'avait aiguillé sur cet OVNI — en même temps que vers Boris Vian — mais j'avais trois ans de moins qu'elle et jamais on ne s'est embrassés, la belle Laure et moi.
À cette époque, le film passait déjà au Studio Galande, mais sans alors tout le cérémonial bobo qui afflige aujourd'hui chaque projection.

(Ce n'est qu'une dizaine d'années plus tard que j'ai appris qu'en vrai c'est Richard Jean-Élie qui avait eu le nez de récupérer en 1975 ce nanar — flop complet lors de sa sortie en première exclusivité à Paris — pour le Studio des Acacias qu'il programmait alors, et qui l'érigea au statut de film-culte. Mais j'ai déjà raconté tout ça durant des déballages obscènes.)

Outre l'intelligence de Jim Sharman qui bifurque l'intrigue du plus ridicule comique à un tragique assez pathétique (certes outrageusement grand-guignolesque), outre les époustouflantes abracadabrances de Tim Curry (mais pas que lui, et puis ce paragraphe s'enfle en ridicule utricule), c'est la B.O. de Richard O'Brien qui m'a instantanément saisi, au point de filer le lendemain choper le vinyle et l'écouter en boucle (pardois, hourrah ! avec ma Laure d'alors).

Voici quelque temps, j'avais adaptationné la splendide chanson du générique
, et puis — allez savoir pourquoi ! — ça m'a récemment retraversé la tronche alors je me suis attelé à la traduction de l'intégralité du bouzin.
Là, j'ai réussi à débourzalinguer le deuxième morceau de l'alboume, avec la complicité de mon pote Henri — ce génie musical hélas si discret !

J'ai commencé par lui proposer une première version, après qu'il m'eut extrait l'instrumental pour que je puisse karaokéter le machin…

… après quoi il m'a filé quelques tuyaux pour enregistrer sur deux pistes séparées les voix de « Brad » et « Janet »…

… et pis il a recalibré un tantinet l'ensemble, et ça donne donc ceci :