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France Culture proposait dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 mai une
Nuit spéciale intitulée « L'éternelle jeunesse de Witold Gombrowicz » qui, sauf erreur de ma part, sauf les deux Une vie, une œuvre de 1996 et 2007 et hormis les adaptations radiophoniques de ses œuvres, concentrait la totalité des émissions consacrées à ce génie tutélaire depuis sa disparition en 1969 — et présentées ici-même à plusieurs reprises depuis douze ans (cliquer sur les monomanies sous ce billet).
Présentation par Mathias Le Gargasson, coordinateur de cette Nuit :
Le 16 juillet 1942, des flics français cognent à des milliers de portes avant l'aube, arrachent de leur lit et de leurs rêves des familles entières – femmes, vieillards, enfants – et les embarquent en bus au Vel d'Hiv rue Nélaton, pour six jours d'entassement parmi jusqu'à treize mille personnes gradinées sur des strapontins sous une chaleur à crever, sans eau ni bouffe ni sanitaires, tout n'est qu'angoisse, douleurs, hurlements, terreur et infection.
Presque tous mourront, déportés par convois à bestiaux de camp en camp jusqu'à l'extermination finale.
Il est assez suffocant d'en entendre presque se réjouir dans cette série qu'un quart seulement des Juifs de France ont été exterminés sous l'Occupation. Certes, par rapport à l'Allemagne, la Belgique ou la Pologne, c'est chouette, non ? Un quart des Juifs d'un pays, pas grave, il en est resté les trois-quarts : adieu Sarah, Joseph, Rachel, Simon… qu'importent les vies auxquelles vous auriez pu prétendre, même si vous n'aviez pas l'âge de raison quand ils vous ont assassinés à Auschwitz ! (Bon, désolé, je m'emporte vite : c'est en fait dit au début du quatrième épisode pour rappeler qu'en France les Juifs ont été beaucoup plus aidés et secourus qu'ailleurs, et puis Jacques Semelin tempère juste après cette « question empoisonnée » en insistant sur le fait que la priorité est de ne jamais oublier les morts. Mais tout de même, pourquoi toujours se référer d'abord au pire ?)
En 2022, des milliers de civils ukrainiens sont morts de l'invasion russe depuis le 24 février, mais cela semble déjà de l'histoire ancienne. Qui se souvient aujourd'hui des centaines de victimes du théâtre de Marioupol à la mi-mars ? Qui se souviendra dans un mois de celles que les séides de Poutine acculent à mort depuis des semaines à Azovstal ?