« C’est une sorte de loi absolue que partout, en tous lieux, à toute période de la civilisation, dans toute croyance, au moyen de quelle discipline que ce soit, et sous tous les rapports, — le faux supporte le vrai; le vrai se donne le faux pour ancêtre, pour cause, pour auteur, pour origine et pour fin, sans exception ni remède, — et le vrai engendre ce faux dont il exige d’être soi-même engendré. »
Paul Valéry, « Petite lettre sur les mythes » [1928], in Variété
(Œuvres, tome I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1957, p. 966)