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lundi 30 septembre 2013

Histoire de France par les chansons :
disques 2, 3 et 4


Voici les trois derniers disques du coffret dont je parlais voici un mois dans ce billet.
Cette fois, ils ne sont pas découpés morceau par morceau (je n'en ai pas le temps pour l'instant, ni guère les moyens techniques), seulement en faces A et B pour chaque disque.

Grand merci derechef à Jack pour m'avoir signalé l'intérêt de ce coffret et pour les sommaires détaillés !
Ainsi naturellement qu'à Mélocoton, du forum Muzika.fr, qui m'a très aimablement transmis l'ensemble de ce coffret de presque 80 chansons.

Histoire de France par les chansons, disque 2 (LDX 74462)



Le règne de Louis XVI – La Révolution en marche
25. Or, écoutez petits et grands (Collé) – Eric Amado
26. Considérations politiques de MM. les notables de la halle au pain – Denise Benoît, Paul Barré et Bernard Demigny
27. La Prise de la Bastille – Sextuor de la Cité
28. Le Tiers-État – Jacques Dutey
29. Ah ! Ça ira ! (Ladré – Bécourt, 1790) – Chorale populaire de Paris
30. La Carmagnole – Chorale populaire de Paris
31. Chant de guerre pour l’armée du Rhin (Rouget de Lisle, 1792) – Louis-Jacques Rondeleux
32. Complainte de Louis XVI aux Français (sur l’air de Pauvre Jacques de la marquise de Travanet et Marie-Antoinette) – Jacques Dutey

De 1793 au Directoire – Napoléon
33. Joie du peuple républicain – Paul Barré
34. La Liberté des nègres (P.-A. de Piis) – Sextuor de la Cité
35. Le Réveil du peuple (J.-M. Souriquière – Pierre Gaveaux, 1795) – Sextuor de la Cité
36. Remettez vos culottes ! – Bernard Demigny
37. Le Directoire (sur le timbre de Triste raison, j’abjure ton empire, 1795) – Bernard Demigny
38. Chanson de l’oignon (chanté par les grenadiers à la bataille de Marengo le 14 juin 1800) – Quatuor de la Cité
39. Compliment des dames et des forts de la Halle (P.-A. de Piis) – Paul Barré
40. Marche d’Austerlitz – Quatuor de la Cité
41. La Campagne de Russie – Paul Barré
42. Le Départ du conscrit (1810) – Eric Amado
43. La Bataille de Waterloo (sur un timbre de Desaugiers) – Bernard Demigny
44. Meurs, Bonaparte ! (sur le timbre de Vive Henri IV !) – Sextuor de la Cité
45. La Girouette (dédié à Benjamin Constant) – Jean-Christophe Benoît

Histoire de France par les chansons, disque 3 (LDX 74463)



Napoléon et sa légende – La Restauration
46. Les Souvenirs du peuple (Béranger, 1828) – Nicole Vervil
47. Te souviens-tu ? (Emile Debraux) – Eric Amado
48. La Colonne (Emile Debraux) – Raymond Souplex
49. Chacun son état (Aristide Bruant, 1881) – Paul Barré
50. Paillasse (Béranger) – Paul Barré
51. Les Aristos (Gustave Leroy, sur un timbre de Darondeau) – Paul Barré
52. Le Chant des ouvriers (Pierre Dupont, 1846) – Chorale populaire de Paris
53. Les Impôts (Gustave Nadaud, 1861) – Robert Rocca

La révolution de 1848 – Napoléon III – La guerre de 1870
54. Les Journées de Juin (Pierre Dupont) – Nicole Vervil
55. Le Chant des transportés (Pierre Dupont) – Eric Amado
56. Le Prétendu de la République – Robert Marcy
57. Le Bal et la Guillotine (Gustave Leroy, 1849) – Raymond Souplex
58. Le Sire de Fisch-Ton-Kan (Paul Burani – Antonin Louis, 1870) – Paul Barré
59. L’Armistice (Alphonse Leclerc) – Raymond Souplex
60. Les Cuirassiers de Reichshoffen (Villemer et Nazet – Francis Chassaigne, 1871) – M. Hetzel
61. L’oiseau qui vient de France (Frédéric Boissière, 1885) – Lisette Keray

Histoire de France par les chansons, disque 4 (LDX 74464)



La Commune – IIIe République : les revendications sociales avant 1914
62. L’Insurgé (Eugène Pottier – Pierre Degeyter, 1884) – Raymond Souplex
63. La Semaine sanglante (J.-B. Clément – Pierre Dupont, 1871) – Germaine Montero
64. Elle n’est pas morte ! (Eugène Pottier – V. Parizot, 1886) – Germaine Montero
65. Le Tombeau des fusillés (Jules Jouy – Frédéric Doria, 1887) – Eric Amado
66. L’Internationale (Eugène Pottier – Pierre Degeyter, 1888) – Bernard Demigny et la Chorale populaire de Paris
67. Le Grand Métingue du métropolitain (Maurice Mac-Nab – Camille Baron, 1887) – Paul Barré
68. Le Temps des crises (Jules Jouy – Antoine Renard, 1886) – Eric Amado
69. Gloire au dix-septième (Montéhus - Chantegrelet et Doubis, 1907) – Maurice Morelly

IIIe République – Au temps de M. Grévy – Chansons de l’Elysée – La guerre de 1914-1918
70. L’Expulsion des princes (Maurice Mac-Nab, 1886) – Jean-Christophe Benoît
71. En revenant de la revue (Delormel et Garnier – L.-C. Désormes, 1886) – Aimé Doniat
72. Vive la liberté (Jean Varney et Numa Blès) – Caroline Cler
73. Ah ! quel malheur d’avoir un gendre ! (Emile Carré, 1887) – Aimé Doniat
74. Le mariage démocratique (Dominique Bonnaud – Stanislas Heintz) – Robert Rocca
75. Lettre d’un socialo (Montéhus, sur l’air du Clairon de Paul Déroulède) – Eric Amado
76. La Chanson de Craonne (sur l’air de Bonsoir M’amour de Sablon, recueillie par Paul Vaillant-Couturier, 1917) – Eric Amado
77. La Madelon de la victoire (Lucien Boyer-Borel-Clerc) – Chorale populaire de Paris

dimanche 29 septembre 2013

Éveilleur, découvreur, provocateur… : Dominique de Roux




Un agitateur du monde littéraire comme on n'en a guère connu depuis, comme on n'en verra jamais plus.
Il fonda les Cahiers de l'Herne et reprit en 1968 avec Christian Bourgois les rênes de la collection 10/18, lui donnant une impulsion qui marqua toute une génération ; mais surtout, il fut le seul à comprendre vraiment en profondeur l'œuvre de Gombrowicz en cette fin des années soixante et à se débattre comme un diable pour faire reconnaître son importance.
Jean-Luc Barré lui a consacré en 1991 sur France Culture un Profils perdus en deux parties, passionnant pour qui s'intéresse à l'histoire de l'édition de cette époque :





(Merci à Bernard et à Laurent, de la liste ANPR !)

En prime, le Bibliothèque de poche consacré sur l'insistance de Dominique de Roux à Gombrowicz, très peu de temps avant sa disparition (Polac et ce crétin de Vianey ne connaissent visiblement rien de son œuvre) :

mardi 24 septembre 2013

La vie en rose…


Un truc que je n'avais pas pu réentendre depuis plus de vingt ans, récupéré grâce à mon premier ami d'enfance soudain réapparu, un sacré bijou dont je ne connais malheureusement pas les auteurs ni même le non du groupe qui l'interprète.
Enfin bon, café, frites, frites à Paris… et allons-y car ça pique, les moustiques :



… Mais deux jours plus tard, voici que l'ami Tristan a identifié la chose et fourni le lien vers la vidéo Ioutioube et les paroles d'une variante : grand merci à lui !
Il s'agit donc de Francky Vincent et du groupe guadeloupéen Tabou n°2, et ce morceau de 1979 s'intitule La vie en rose 2 (ou Piké mwen djouk, c'est selon).



Hé ti playboy ola'w kalé
Adan an boîte de nuit
Ça parait super banal pour un esprit en carnaval
Mademoiselle voulez-vous danser ?
Oui monsieur je suis disposée
Allons danser coller-serrer c'est très facile de m'entrainer

Appellez-moi Franky chéri
Je trouve cela bien plus esquis
Tu me parais bien fatiguée
Sortons chérie prendre un bol d'air
Je crois savoir que tu redoutes les piqures de moustiques
Il est cinq heures les Antilles s'éveillent
Je voudrais voir ta cocoteraie

Oh chérie
J'aime voir ta cocoteraie
J'aime surtout la toucher
Elle est douce
Elle est suave
Elle est douce

Un homme et une femme dans une boîte de nuit
(doupéiyo, supéiyo) 1
Yo komansé dansé
(doupéiyo, supéiyo)
i té minuit
(doupéiyo, supéiyo)
Inè d'maten
(doupéiyo, supéiyo)
Dé zè d'maten
Twa zè d'maten
(doupéiyo, supéiyo)
Katrè maten

Lor gadé boug-la di fanm-la an zorey
(doupéiyo, supéiyo)
- Chéri
(doupéiyo, supéiyo)
- Doudou
- Chéri
- (Qu'est que nous faisons après le bal ?)
- Hon hon hon hon...
- (Qu'est que nous faisons après le bal ?)
- (ha ha ha)
- (Qu'est que nous faisons après le bal ?)

Alors heureux ?
(Qu'est que nous faisons après le bal ?)

- Après le bal chéri
Après le bal doudou
Tu prends ta bagnole et tu m'enmène chez moi
Tu me fais la bise sur le seuil de la porte
Et tu t'en vas chez toi !

- Et je m'en vais chez moi
N'importe quoi putain !

- Et tu t'en vas chez toi !

- Et je m'en vais chez moi !
Hé fanm-la pouki moun ou ka pran mwen
(toupéiyo, soupéiyo)
Pou sé ti playboy Raizet-la
(toupéiyo, soupéiyo)
Agent payeur
Gad kòkòt
(toupéiyo, soupéiyo)
Teneur de compagnie

Gadé doudou
(toupéiyo, soupéiyo)
apré bal-la nou ké pran'y adan an chimen chyen
Raaaaaz kanpagn (toupéiyo, soupéiyo)
É la ou ké kenbé gro pwason an mwen (toupéiyo, soupéiyo)
É ou ké fè mwen (toupéiyo, soupéiyo) an super shampoing
An mannyè sur le champ
(toupéiyo, supéiyo)

(kasi kasa)
kalakasi
(kasi kasi kasa)
kalakasi

(kasi kasa)
kalakasi
(kasi kasi kasa)
kalakasi

(kasi kasa)
kalakasi
(kasi kasi kasa)
kalakasi

(kasi kasa)
kalakasi
(kasi kasi kasa)
kalakasi

Un ti coup à gauche, un ti coup à droite, un ti coup droit devant ça pique (les moustiques)
Un ti coup à gauche, un ti coup à droite, un ti coup droit devant ça pique (les moustiques)

Piké mwen djouk djouk
(piké mwen djouk djouk djouk)

Piké mwen djouk djouk djouk
(piké mwen djouk djouk djouk)
[ad lib.]

lundi 23 septembre 2013

Lipogramme en O et en X sur le Sonnet en X de Mallarmé


Ses purs angles, très haut, dédiant leurs sinus
Au tableau rempli de figures démentielles,
Tel mathématicien s'imagine un minus,
Qui ne transite plus que d'arcs en tangentielles.

Dans sa classe aux murs nus, punaisé,  un phtynus,
Inutile dessin, ligne a-référentielle
(Car le Maître, inhalant du shit à pleins sinus,
Est atteint, sur le tard, de crise existentielle.)

Dans la nuit la fenêtre abrite un pan de ciel,
Des astres, répétant, le carré matriciel.
Et dire qu'il en est, interpellés, qui n'eussent

Cité nul autre en fait de génie indiciel ;
Et qui le verraient là, vaticinant, qui suce
Un stick, mal salivé au pli interstitiel !

Frédéric Guidon, 2013
Rappelons tout de même le sonnet princeps de Mallarmé :

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore

Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)


Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,


Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
 

dimanche 22 septembre 2013

Chants de galères, bagnes et prisons

J'avais complètement oublié de mettre à disposition ici cet album de 1966 récupéré voici deux ans grâce à nos amis québécois Les Tontons flingueurs !

Consonnes


B noir,  C blanc,  Q rouge, S bleu, T vert : consonnes,
Elles cinq seulement, non les autres, me bottent :
B noire, bain bourbeux où batraciens barbotent,
Bavent sur leurs bubons, bordélisent, boxonnent,
 
Vil décombre ; et C blanc, bol d'émail, éclatante
Immensité lustrée, ô pouvoir de la bonde ;
Q rouge cependant, érythèmes immondes,
Si l'on s'y plonge avant l'œuvre javellisante ;
 

S bleu du détergent, tampon Jex, « Marie-Ange,
Sans femme de ménage, ô sans vous, vie étrange !
Qui me savonnerait, veillerait sur mon mug ? » ;
 
T vert que l'on savoure, environné de mousse,
L'ordi sur les genoux, mais gaffe à la secousse
Car si plouf, oh là là, j'en ai peur, c'est le bug !

dimanche 8 septembre 2013

Poèmes voyous


Nos amis toulousains de l'émission Dans l'herbe tendre nous ont opportunément rappelé lors de leur dernier opus radiophonique que le lien fourni dans ce billet pour télécharger l'album complet ne fonctionne plus depuis longtemps.
Voici donc derechef l'ensemble, que l'on pourra écouter et récupérer à loisir :

mercredi 4 septembre 2013

Confucius et confusion
("Heu..." ou "euh..." ?)


Anne Cheng, titulaire de la chaire d'Histoire intellectuelle de la Chine au Collège de France, dispense depuis l'an passé un cours intitulé « Confucius ressuscité ? Quelques hypothèses » qui est actuellement diffusé sur France Culture en début de nuit, dans le cadre de L'éloge du savoir.
Les brèves hésitations dont fourmille son exposé (« Heu… euh… ») lui confèrent un charme que je trouve particulièrement savoureux, indépendamment du contenu — qui est loin d'être dépourvu d'intérêt.
Ces légères respirations, hésitations, voire pointes de confusion, atténuent, me semble-t-il, la sécheresse de l'exposé, lui ajoutent comme un brin de poésie, même si on en vient rapidement à imaginer un jeu de société où il s'agirait de deviner l'arrivée du prochain « heu…»  (ou « euh… »)





La nuit dernière, le contraste était frappant avec l'émission de 1965 rediffusée deux heures plus tard, où l'interlocuteur de Georges Charbonnier, le physicien Pierre Aigrain, déroulait ses réponses avec une énonciation impeccable, implacable.

Soit dit en passant, la phrase rituelle par laquelle Christine Goémé introduit chaque soir son émission m'a toujours ahuri :
« Et voici venu le moment d'approfondir nos connaissances, l'occasion de nourrir nos idées, le temps du plaisir d'apprendre… »
Comme si le reste du temps France Culture se réduisait à diffuser du bouillon de poulet pour le cerveau !
Quoique, mmmh… souvent c'est pas si faux, au final…