Complètement déjanté, ce Charlemagne Palestine !
Mais au fond, le sommes-nous moins que lui,
à tourner sans fin dans cette île virtuelle ?
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lundi 17 août 2009
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Un jour, il faudra vraiment le faire quand même. La quitter. A ce sujet, j'ai répondu à votre commentaire ( ici ) ce matin même.
RépondreSupprimerDésolé pour le retard mais je cherchais à fuir justement, en vain.
J'avais compris, mon cher. Et j'ai lu votre réponse. Mais je crains que ce vœu demeure à jamais pieux… De toute façon, rien ne sert de l'exprimer dans ces rets mêmes : c'est au comptoir que les ivrognes déclarent à leurs compagnons de beuverie qu'ils comptent cesser de boire….
RépondreSupprimer"Il faudra la quitter, mais non sans avoir tenté une fois de s’en emparer à force ouverte; il faudra enfin la quitter, après tant d’autres choses, pour suivre la voie que déterminent les nécessités de notre étrange guerre, qui nous a menés si loin."
RépondreSupprimer(En vérité, bien sûr, je ne crois pas qu'ici nous nous emparerons jamais de rien -- mais je n'ai pas pu résister au plaisir de la citation, qui s'enchaînait si bien avec le commentaire de Monsieur William. Et puis, sommes-nous beaucoup mieux dans notre prison réelle que dans cette île virtuelle?…)
RépondreSupprimerPuisque vous mentionnez Monsieur William, force est de reconnaître que vous êtes décidément extrêmement ferré en debordologie. Vous connaissez donc cette œuvre par cœur ? Ce n'est pas mon cas, et du coup je suis tombé sur cette page.
RépondreSupprimerQuant à nous, au moins nous emparons-nous parfois de la beauté…
Votre clavier a fourché, vous vouliez surement dire "l'Anonyme", non?
RépondreSupprimerPour répondre à celui-ci, de mon expérience de pré-ados-cyber-autiste, le réel est moins une prison que cet univers virtuel. Je préférais il y a quelques années rester devant internet à tisser des liens non-réels plutôt que de sortir en tisser des réels. J'aime cette matrice quand c'est pour venir ici ou autre part, mais quand je regarde ma soeur s'imprégner de huit heures d'ordinateurs par jour en vacances...j'ai quelque doute sur le mieux-être d'internet.
Je scannerais un bon article intitulé "Internet rend-il plus bête?", bientôt
Par cœur, oui, presque; mais sans l'avoir cherché; et j'y vois la preuve de ce que Debord a réussi ce qu'il voulait: composer une œuvre mémorable. L'oubli n'a certes jamais été sa passion dominante…
RépondreSupprimerJe suis allé voir la page que vous indiquiez. Je ne connaissais pas ce Potlatch dramatique, qui ne me paraît pas d'un intérêt extraordinaire. Et je suis déçu de ce que malgré le titre, on n'ait pas puisé dans Potlatch, justement. Qui aura un jour l'idée de mettre en scène l'étrange essai dramatique intitulé La Valeur éducative que Debord a glissé dans trois numéros du bulletin lettriste?… Tiens, j'y pense, je vous signale ce sympathique blogue, au cas où vous ne seriez pas encore tombé dessus.
Quant à l'autre spectacle sur le même principe mentionné au début du billet, Scanner, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, on m'y avait invité; mais le même jour s'est présentée l'occasion d'aller visiter la maison de Mallarmé à Valvins, que je désirais voir depuis longtemps: je n'ai pas hésité.
Et je vous comprends fort bien.
RépondreSupprimerCette adaptation ne présente en effet aucun d'intérêt : je ne voulais pointer que son absurdité. Les tentatives (nombreuses) de récupération ou d'exploitation de Debord par les artisteux contemporains sont exaspérantes, parce que toujours spectaculaires. J'ai encore entendu voici quelques mois, sur France Culture, une émission regroupant des participants à une sorte de happening autour de Debord, orchestré par un Anglais dont j'ai oublié le nom, dans une galerie parisienne.
Merci pour le lien vers "Vie moderne 2", que je ne connaissais pas.
Ah, l'oubli, certes non, contrairement à Nietzsche.
« Sua passion predominante
È la giovin principiante »
William, je n'avais pas fourché : c'est une chanson un peu dadaïste de Ferré. Il y a en effet de quoi s'inquiéter, pour votre sœur…
"Pré-ado-cyber-autiste" : c'est un chleuasme.
Je n'ai pas eu vent de ce happening (tiens, un mot anglo-saxon non déformé sur ce blogue?) france-cultureux dont vous parlez. Toutes ces adaptations de Debord sont en effet navrantes: mais est-ce une fatalité? Est-il donc impossible que son œuvre inspire autre chose qu'une volonté de récupération doublée d'une sorte de servilité prétentieuse? Et n'est-ce pas là le signe d'une sérieuse faiblesse de cette œuvre elle-même?… Je me le demande souvent.
RépondreSupprimerQuant à Monsieur William, il me paraît juste de préciser, pour les jeunes générations, que les paroles de cette chanson sont du trop modeste Jean-Roger Caussimon.
À propos de chansons de Caussimon, connaissez-vous celle-ci, cher George? Les interprètes en sont plutôt inattendus.
RépondreSupprimerHistoire d'être complet, et pour éviter l'accusation (facile) de parisianisme, on ajoutera que Caussimon était bordelais.
RépondreSupprimerDont acte, Filegoude. Je l'ignorais, tant il a si bien célébré Paname. La chanson interprétée par Rochefort et Marielle, Paris jadis, justement, je l'avais découverte voici trois ou quatre ans, sur un CD accompagnant une bio de Caussimon, et m'étais aussitôt mis à l'écouter en boucle. On aimerait que ce duo se soit plus adonné à la chanson…
RépondreSupprimerDésolé d'avoir attribué Monsieur William au seul Léo, ma mémoire est labile (et la bile est amère), et merci, Anonyme, d'avoir eu la prévenance de nous renvoyer à MusicMe plutôt qu'à un Deezer qui m'est désormais inaccessible.
Pour l'œuvre de Debord, je ne vois pas en quoi la difficulté à l'adapter serait un signe de faiblesse intrinsèque : il en va de même de bien d'autres; regardez Proust ou Céline, par exemple.
Quant à l'orthographe du mot happening, il me semble justement qu'on ne doit pas l'adapter, parce que c'est leur langage. Mais il est vrai que j'aurais dû employer les italiques.
Merci à Filegoude de nous faire découvrir ce merveilleux petit film; et merci à William de nous avoir involontairement fait dériver vers Caussimon. Allez, encore un document, avec une chanson que Mouloudji a reprise un peu plus tard…
RépondreSupprimerJ'ai moi aussi découvert Paris jadis sur le CD joint à l'autobiographie fragmentaire de Caussimon au Castor astral, il y a une dizaine d'années; plus exactement, je me souviens que Pierre Bouteiller l'avait diffusée quand il animait encore une émission sur France Inter, et que j'avais remué ciel et terre pour en trouver un enregistrement -- c'était au temps lointain où il n'y avait pas Deezer, ni MusicMe, ni Gougueule pour nous assister en pareille recherche.
Quel dommage, en effet, que Rochefort, et surtout Marielle, n'aient pas persévéré dans cette voie! Et même qu'il n'y ait pas plus de films où ils jouent ensemble. Il semble que Calmos va bientôt être édité en DVD; il a aussi Les grands ducs, avec Noiret en prime, agréable malgré ses faiblesses…
Merci pour cette Java de la Varenne. Philippe Clay est un personnage attachant. Je l'avais découvert vers l'âge de onze ans sur le disque de chansons de Boris Vian, où il déclame Pourvu qu'ils me laissent le temps, puis apprécié en Valentin le Désossé dans French Cancan, après quoi j'ai passé du temps à rechercher dans les brocantes ses anciens vinyles, qui m'ont pourtant assez déçu. Sans doute en attendais-je trop.
RépondreSupprimerJe n'ai vu ni Les grands ducs, ni Calmos, mais de ce dernier, l'ami Pop9 nous causait voilà dix jours, donc peut-être a-t-il déjà été édité en DVD.
Je n'ai malheureusement pas pu regarder le lien fourni par Filegoude, ma bécane étant trop ancienne.
Mon cerveau fonctionne en mode hypertexte, et il vient d'établir une nouvelle connexion: pour nous consoler de n'avoir pas d'autre duo Marielle & Rochefort, je viens de penser à un duo du même genre, avec Philippe Clay justement, et Gainsbourg (il n'a malheureusement pas été immortalisé au disque, seule Juliette Gréco a enregistré cette chanson à ma connaissance); et les affinités sont si frappantes avec Paris jadis que je me demande tout à coup si Tavernier, Caussimon et Sarde ne l'ont pas pris comme modèle secret… Qu'en dites-vous?
RépondreSupprimerClay a aussi enregistré, de Vian, La Valse jaune, et une belle chanson-hommage à Queneau, La rue Watt. Mais savez-vous qui est l'auteur de cette chanson-là? Evidemment, avec Internet, c'est trop facile…
Calmos : « Et elles sont comment, à Montrouge ? »
RépondreSupprimerMagnifique !
Patrice Leconte a pastiché le ton de ce magnifique dialogue de Calmos dans Tango, sans Marielle ni Rochefort, mais avec Noiret…
RépondreSupprimerChevauchement.
RépondreSupprimerSi c'est de La gamberge que vous parliez, je préfère la version de Jean Yanne. Mais j'ignorais qu'il en avait écrit les paroles. J'étais voici peu en vacances avec un ami qui passait sans cesse ce CD.
Quant au duo Clay/Gainsbourg, je ne connaissais effectivement cette chanson que dans l'interprétation (excellente) de Gréco. Je la chantais d'ailleurs moi-même il y a quinze ans. Mais d'où sort donc ce clip ??? Je ne savais pas que Gainsbourg l'avait lui-même chantée, mais il serait bien étonnant que sa propre version n'ait pas été reprise en disque…
RépondreSupprimerEn ce qui concerne les affinités avec Paris jadis, je ne crois pas : les duos, trios ou quatuors de chanteurs étaient nombreux dans les années cinquante, et donnaient souvent dans cette veine musette à laquelle Caussimon rend ironiquement hommage dans le film de Tavernier.
Et déjà, dans les années trente…
RépondreSupprimer… oui oui, et Pils & Tabet chers au jeune Brassens, et Marc & André aux premiers temps de l'Écluse, etc.; et bien sûr toutes ces chansons brodent sur un commun répertoire de clichés. Mais c'est entre les deux textes que je voyais des affinités, dans leur écriture même. Autre parallèle possible dans le même esprit: La rue des Blancs-Manteaux et La java des Bons-Enfants…
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup Jean Yanne dans La Gamberge, je n'ai pas de préférence entre Clay et lui; pour Accordéon, par contre, je n'aime pas trop Gréco (mais Gréco m'agace toujours un peu). Quand vous parlez de la version de Gainsbourg, voulez-vous dire ce duo avec Clay, ou bien l'interprétation qu'il en a donnée en solo dans une émission de Guy Lux, qui traîne aussi sur YouTube? Quoi qu'il en soit, à défaut d'enregistrement officiel, vous pouvez télécharger la bande-son de ces deux versions à cette adresse, avec une qualité suffisante pour qu'il soit agréable de les écouter dans votre aïepode. (Lequel serait bien ingrat de vous exploser à la figure, si vous le nourrissez avec de telles perles.) Il y a plusieurs belles chansons de Gainsbourg pour lesquelles il n'y a pas d'alternative à ce genre de bricolage, comme le duo avec Michel Simon, L'herbe tendre, que vous connaissez forcément puisqu'apparemment vous connaissez tout ce que je connais dans ce domaine.
Merci de me rappeler Marc & André : c'est le nom du duo que je cherchais tout à l'heure, plutôt que Gilles & Julien.
RépondreSupprimerDonc, si vous parlez du thème, on est d'accord : les deux chansons traitent du piano à bretelles sur le mode, disons, de l'auto-dérision.
Pour la prestation de Gainsbourg, je demandais la provenance du duo avec Clay : je ne suis pas encore allé fouiller chez Guy Lux.
Merci pour le lien, mais détrompez-vous : mes oreilles ne risquent pas d'exploser puisque je ne dispose pas de ce genre de gadget. Un électrophone, un lecteur de CD, une radio, ce vieux Mac et une platine à cassettes (hélas dans un carton en banlieue), voilà tout.
Il me semble que vous connaissez bien plus de choses que moi dans ce domaine, ou en tout cas que j'ai oublié une bonne part de ce que vous avez en mémoire, mais heureusement ce n'est pas le cas pour L'herbe tendre, si entêtante malgré la maigreur de sa mélodie, et que bizarrement j'associe toujours à Requiem pour un con.
Au fait, je pense que ce site pourrait vous intéresser, si vous ne le connaissez déjà. Et son bloguerolle ouvre vers d'autres joyeusetés.
C'est drôle: je ne crois pas avoir jamais croisé Locus solus dans mes navigations électroniques, alors que ce site a en effet tout pour m'intéresser et me plaire; jusqu'à cet après-midi, quelques heures avant que vous n'en donniez le lien. Fasciné par le film sur Caussimon signalé par Filegoude (encore merci à lui!), je me suis dit que je n'avais pas suffisamment exploré les ressources en ligne de l'INA, et qu'on pouvait peut-être y trouver une curiosité que je rêve de voir depuis plus de vingt ans: le film que Pascale Breugnot a réalisé à partir du Petit guide du XVe arrondissement à l'usage des fantômes de Roger Caillois, avec Caillois lui-même en détective/fantôme. Bernique, mais en faisant une recherche via gougueule, je suis tombé sur cette page de Locus solus, me promettant bien d'y revenir -- "chevauchement" encore, comme vous dites.
RépondreSupprimerIl y a là assez de matière pour perdre toutes mes journées pendant un certain temps, au lieu de travailler à divers projets qui me tiennent à cœur: ainsi l'on en revient au sujet même du billet d'où tout est parti…
Ah, pour Gainsbourg en solo sur Accordéon, c'est là et c'est encore mieux qu'en duo.
Sacré Gainsbourg ! il ne se souciait guère de la synchronisation labiale, durant le plèbaque…
RépondreSupprimerÉtonnante coïncidence, en effet. Pour ma part, je suis tombé sur Locus Solus en dérivant depuis chez Pop9, via l'Agence Eurêka.
Je ne connaissais pas ce film de la mère Breugnot. Selon cette page, on peut le voir au Forum des images.
Cette histoire d'immeubles plats me rappelle Flatland, le livre d'Edwin Abbott jadis paru en Présence du Futur, que je crois n'avoir jamais terminé.
Autre coïncidence : je tombe à l'instant sur cette version de Monsieur William. Décidément, nous tournons en rond… Ou plutôt, en spirale.
RépondreSupprimerJe ne crois pas que Gainsbourg chante en plèbaque sur Accordéon: c'est YouTube qui doit être responsable de cette petite désynchronisation du son et de l'image. Je vous avais indiqué le lien sans vérifier la qualité du document, désolé; allez plutôt le voir sur Dèlimocheune.
RépondreSupprimer(Tiens, j'y pense en écrivant ce dernier mot: dans une lettre, Verlaine emploie la graphie Illuminécheunes pour indiquer que Rimbaud entendait le titre de son recueil de proses en anglais, comme le confirme d'ailleurs le sous-titre coloured plates.)
Exact : pas de désynchronisation sur celle-ci. Néanmoins, il me semble que le plèbaque régnait déjà sur les émissions de variétés dans les années 70. Quelle beauté, quelle expressivité dans ce visage de Gainsbourg pourtant si platement filmé ! Il me fait penser à… Buster Keaton, par exemple. Et on dirait qu'il évite de regarder la caméra, comme s'il était gêné d'être filmé ou vu. Comme dans Film, de Beckett.
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu la correspondance de Verlaine, mais je constate maintenant que je traîne presque trois décennies de mauvaise prononciation (même intérieure) du titre de ce recueil. C'est vrai qu'on y trouve des titres en anglais : Being beauteous, Fairy, Bottom.
Décidément, Rimbaud avait seul la clef de cette parade sauvage.
Oui, Gainsbourg est magnifique dans ce petit document (qui doit dater de la fin des années 60, plutôt que des années 70). L'expression de son visage me paraît d'ailleurs établir que ce n'est pas du plèbaque: il ne chante pas une chanson rodée (elle n'a jamais été à son répertoire), on sent qu'il se concentre pour en dévider les paroles, et qu'elles font effet sur lui au moment même où il les chante, justement parce qu'il ne les débite pas mécaniquement -- d'où le regard tourné vers l'intérieur plutôt que vers le public ou la caméra, même s'il s'explique aussi, vous avez raison, par la gêne qu'il a encore avec sa propre image à cette époque. Autre beau document, ici.
RépondreSupprimerN'essayez même pas de corriger votre prononciation intérieure des Illuminations: vous n'y arriverez pas, je parle d'expérience. Quant à la prononciation orale, évitez: on vous prendrait pour un fou ou pour un pédant. Comme si vous parliez de l'amitié de Montagne et La Boitie (avec un T dur, comme dans boite) ce qui est pourtant aussi la prononciation correcte.
Pour Monsieur William, je ne connaissais pas la version de Gilles & Julien. Mais les versions sont innombrables: en duo, je connaissais Marc & André à l'Écluse; et en solo, je ne mentionne que pour les autres visiteurs de ce blogue, et à titre de curiosité, celle de… Gainsbourg, qui figure dans le CD Caussimon où l'on trouve Paris jadis.
Vous avez raison : sans doute plutôt les années 60, puisque Gainsbourg semble plus âgé dans le document de 1968 sur la création d'Initials B. B.. Et sans doute aussi pour le plèbaque, d'autant qu'il n'existe apparemment, en effet, pas d'enregistrement de Accordéon.
RépondreSupprimerMagnifique, d'ailleurs, ce document, et très émouvant : la joie enfantine qui se lit dans son regard lors de la première écoute ! C'est drôle, je ne me souvenais pas de la référence à L'amour monstre, de Pauwels — l'homme du "sida mental" —, bien oublié aujourd'hui. Je me demande ce que cela évoque aux jeunes auditeurs de notre époque; sans doute encore moins que l'essence de Guerlain…
Montagne et La Boitie, j'ignorais. Comment fait-on donc pour connaître la prononciation d'une époque dont on ne dispose d'aucune trace auditive ?
La version de Monsieur William que je souhaitais vous faire entendre était la même que la vôtre, sur un autre CD, et non de Gilles et Julien, vers quoi le lien mène à cause d'une erreur de la part de MusicMe : c'est le quatorzième morceau du CD 4.
Je vais réécouter tout à l'heure ce CD de Caussimon, que j'ai chez moi : cela fait longtemps que je n'y pensais plus.
… Monsieur William, pardon.
RépondreSupprimerTonnerre, je suis assailli par des réclames pour une ménagère dénommée Valérie, qui parvient, la diablesse, à déjouer tous mes filtres Adblock !
Pour Monsieur William par Marc & André, c'est moi qui étais distrait: votre lien renvoyait bien à leur version, mais comme dans un coin de l'écran il y était fait mention de Gilles & Julien, aussi présent dans cette compilation, j'ai cru que c'étaient eux -- et de me dire "Tiens, comme ça ressemble à Marc & André"!
RépondreSupprimerCe film sur la naissance d'Initials B.B. est en effet très émouvant. Pour la petite histoire, je crois que son auteur ne l'avait jamais monté, et que les reuches en ont été miraculeusement retrouvés quelques années après la mort de Gainsbourg.
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup le moment, vers le début, où il joue au piano la seule mélodie, pour l'étoffer aussitôt d'harmonies subtiles. Et le dialogue malaisé avec l'arrangeur, Art Greenslade, qui montre que Gainsbourg ne maîtrise pas vraiment la langue anglaise ("not the sing… just parlé"; "This harmony is just!"), ce qui fait que le temps fort de la musique ne tombe pas sur l'accent tonique du mot initials, à la grande perplexité de Greenslade…
Ce qui me frappe aussi, c'est que ce documentaire sur "la naissance d'une chanson" est impuissant à rendre compte du fonctionnement créatif de Gainsbourg, par citations et détournements (il est bien de son temps!). Pauwels, bien sûr, et le thème musical emprunté à la symphonie Nouveau Monde de Dvorak; mais aussi d'autres échos plus ténus: l'attaque du texte,
Une nuit que j'étais à me morfondre
Dans quelque pub anglais du cœur de Londres…
m'évoque irrésistiblement Apollinaire et le début de la Chanson du Mal-Aimé ("Un soir de demi-brume à Londres"…), écho qui fixe tout de suite le climat affectif de la chanson; et je suis presque sûr que l'idée de structurer la musique par l'alternance entre la section rythmique des couplets et les cordes lyriques du refrain a été pompée sans vergogne sur le guimmique d'un des hits du moment en Angleterre.
Si vous aimez La Chanson du Mal-Aimé, ceci devrait vous amuser.
RépondreSupprimerÉpoustouflante, cette version lipogrammatique. D'autant qu'à la première contrainte s'ajoute celle de la rime, et surtout, la nécessaire fidélité au texte original.
RépondreSupprimerVous avez l'oreille bien plus musicale que moi : je n'avais pas songé à cette proximité avec The Days Of Pearly Spencer, que je dois avoir sur un double-album de la collection "Dance for ever". Ni à la symphonie de Dvorak, que Gainsbourg a d'ailleurs réutilisée dans son film publicitaire de 1985 pour Total, que je n'arrive hélas pas à trouver sur la Toile.
Entièrement d'accord avec toutes vos intéressantes remarques (j'ai moi aussi été frappé par l'étonnante faiblesse, à l'époque, de Gainsbourg en anglais), à l'exception de celle sur "l'impuissance" de ce documentaire, puisque précisément vous les formulez, ces remarques. Mais il est vrai que si vous n'étiez pas là…
Ce que je veux dire, c'est que la forme de ce documentaire ne saurait faire apparaître, dans l'écriture de Gainsbourg, la dimension essentielle de la citation, du détournement, voire parfois du plagiat ou du recyclage. Le film reste prisonnier de l'image romantique du créateur inspiré: un chagrin d'amour, un homme seul face à ses photos, ses souvenirs, sa page blanche puis son piano, et voilà que naît la chanson -- la dimension collective ne venant qu'ensuite, de façon secondaire, dans la phase de l'enregistrement. Ce qui me semble un peu fallacieux, sans que cela, d'ailleurs, enlève rien à mes yeux à la beauté de ce film, que j'aime énormément.
RépondreSupprimerEn ce cas, bien entendu. Gainsbourg était un détourneur de première, que ce soit avec les musiques classiques (de Jane B. à Lemon Incest) ou les textes. Il me semble avoir entendu dire que l'un de ses premiers albums (Couleur café, je crois) était entièrement pompé sur des musiques d'Afrique inconnues ici. Je ne sais pas si quelqu'un s'est attelé à recenser l'ensemble de ces détournements, comme pour Debord.
RépondreSupprimerAutre chose de très émouvant, dans le film : la graphie du premier jet (écriture et disposition des mots), comme s'il était bourré ou pris d'un accès de folie.
Je reviens sur Gainsbourg et la pratique du détournement. Dans les années 50, il se reconnaissait pour seul maître Boris Vian, et l'on peut voir dans Intoxicated man un hommage à Je bois de Vian, par exemple.
RépondreSupprimerJe me demandais si vous connaissiez cette chanson assez peu connue de Vian, interprétée par un fantaisiste des années 50, Louis Massis. Gainsbourg n'aurait-il pas écrit La Javanaise (1963) stimulé par cette Java javanaise (1957) -- en cherchant à écrire des paroles sonnant comme du javanais, c'est-à-dire saturées par la syllabe -av ou à défaut la consonne v, mais en n'utilisant que les mots de la langue ordinaire; et en sortant évidemment du genre de la "chanson de voyou" lié au registre argotique?…
Une précision: à la fin de la chanson, "Vas-y Freddy, fais-le crever ton soufflet!" s'adresse à l'accordéoniste Freddy Balta (qui travailla aussi pour Montand, Mouloudji et Barbara). Vian le connaissait bien; vers la même époque, il eut l'idée de faire chanter à Balta une version parodique d'un tube italien en l'affublant d'un savoureux pseudonyme, "Fredo Minablo et sa pizza musicale". Nous pourrions dédier cet enregistrement à un amateur de variété italienne de notre connaissance; nous pourrions, mais si vous l'entendez un jour, je crois que vous serez d'accord pour que nous nous en abstenions.
Je pense que cet amateur a néanmoins suffisamment d'humour pour que nous puissions le faire — encore faudrait-il disposer d'une version numérique de ce 45 tours…
RépondreSupprimerMerci pour cette Java javanaise dont je ne connaissais que les paroles (un recueil des quelque 400 chansons écrites par Vian est paru voici peu chez Bourgois), mais quant au javanais, j'étais au jus. Où donc avez-vous dégotté cette chanson ??? Je ne connaissais pas ce Louis Massis, et ne puis me prononcer sur votre hypothèse, le javanais étant quand même, comme le loucherbem et autres argots tordus, fort en vogue à l'époque.
Je remarque cependant que c'est Alain Goraguer qui (d'après la pochette) semble avoir composé la musique de ce morceau. C'était l'un des compositeurs-arrangeurs favoris de Vian, et il a également travaillé avec Gainsbourg, à ses débuts.
Je sais aussi que Boris Vian a été l'un des premiers, à la fin des années 50, à attirer l'attention sur le jeune Gainsbourg (je ne sais plus dans quelle chronique, ni où le texte en est recueilli).
Je suis toujours friand d'arrangements inédits ou méconnus de chansons de Vian. J'étais ainsi ravi de voir je ne sais plus quelle compagnie ayant monté voici une dizaine d'années un spectacle autour de Vian mettre en musique la revigorante Messe en Jean Mineur.
Je ne connaissais pas du tout la Messe en Jean Mineur, formidable: nous comparions l'autre jour les versions de La Gamberge par Jean Yanne et Philippe Clay, ça me fait penser à Mon cher Albert du premier, et à la Complainte d'Alphonse, ou complainte du priapisme, de Vian également, chantée par le second.
RépondreSupprimerJ'ai quelque part l'enregistrement de l'inoubliable Fredo Minablo (et sa pizza musicale, bien sûr). Je vous ferai écouter si je remets la main dessus; mais vous verrez, c'est vraiment difficile à supporter (Freddy Balta prend une voix chevrotante et ponctue la chanson de l'interjection "lohé!" à tout bout de champ). Comme la Java javanaise, ça se trouve dans un coffret de 6 CDs, que j'ai acheté d'occasion chez Gibert il y a une dizaine d'années: je viens de vérifier, il est évidemment introuvable, à tel point qu'un particulier prétend en revendre un exemplaire à 750 euros sur Amazone… Outre les CDs, ce coffret contient un très riche livret (dont je tiens mes informations sur l'identité véritable de Fredo Minablo).
Mais j'y pense, si vous n'avez pas ce coffret, ça veut dire que vous n'avez peut-être jamais entendu la version originale de La Java martienne, par les Trois Horaces? Je me souviens de mon étonnement d'en découvrir les paroles -- moi qui ai écouté toute mon enfance l'unique album de Vian, où ce titre, associé à un morceau instrumental, me plongeait dans la perplexité. Si vous ne la connaissez pas, dites-moi, elle est dans mon ordinateur (à la différence de Fredo Minablo que je n'ai jamais numérisé…).
Pour une spéciale dédicace à l'ex-colonel, j'ai une meilleure idée: une autre chanson de David McNeel, qui rejoint tel de ses fantasmes récurrents.
Grr, j'ai oublié le lien pour la chanson de McNeil.
RépondreSupprimerMouif, mes facultés sont à cette heure trop diminuées pour que je dispute de quoi que ce soit.
RépondreSupprimerLes paroles de La Java martienne (pourquoi donc Boris ne l'avait-il pas chantée, celle-là, sur ce fameux disque ??), je les avais découvertes, en même temps que celles de Ne vous mariez pas, les filles, sur un coffret-hommage de 3 LP's prodigué entre autres par Pauline Julien, en 1978.
Merci : la chanson de David McNeil est magnifique, délicate, émoustillante.
RépondreSupprimer« Tripotez-vous la p'tit' ficelle ? », j'en reste baba !
Merci aussi de m'avoir fait découvrir ce coffret de 6 CD's de Vian, dont j'ignorais complètement l'existence. On peut l'écouter sur MusicMe, notamment l'horripilante (effectivement !) chanson de Fredo Minablo, Salcicciatella.
L'unique disque de Vian a également bercé (hum) mon adolescence. Je l'avais découvert à l'âge de 11 ans, grâce à une copine un peu plus âgée, et j'ai moi aussi été très surpris lorsque j'ai entendu, deux ans plus tard, la version de La java martienne chantée par Pauline Julien, sur ce coffret de trois disques.
En 1979, France-Culture avait choisi de commémorer la disparition de Vian en lui consacrant une semaine complète de soirées en direct. J'étais allé assister à l'une d'entre elles (la dernière, je crois, le vendredi) et il y avait eu un moment très émouvant. Jacques Canetti, invité, avait apporté deux enregistrements complètement inédits de chansons interprétées par Vian, des versions de travail de À la pêche des cœurs et de Barcelone. C'était la première fois qu'on les entendait.
Enfin, non, peut-être n'était-ce pas Canetti qui les avait apportés, car je me souviens que, interrogé sur la qualité de ces deux morceaux, il avait, à juste titre, fait l'éloge du premier et dit son moindre intérêt pour le deuxième. J'avais fait enregistrer l'émission (puisque contrairement aux précédentes, je ne pouvais le faire moi-même) et je pense connaître encore par cœur, justement, cette Pêche des cœurs. Malheureusement, j'ai par la suite réenregistré sur ces cassettes (sauf la dernière, que je dois toujours avoir) de la pop amerloque.
Cher Anonyme, n'y voyez aucune forme d'obséquiosité, mais je tiens à vous renouveler mes plus vifs remerciements pour la découverte de ce coffret de 6 CD's de chansons de Vian. Je suis ravi d'avoir pu entendre, outre les deux dont je parlais ci-dessus, trois autres enregistrements inédits de l'auteur : ce Mozart avec nous, dans la veine des adaptations de Francis Blanche, quelle merveille !
RépondreSupprimerCertes, la qualité est très inégale, selon les interprètes, mais quelle richesse ! Je découvre plein de chansons que j'ignorais complètement (car ce n'est vraiment pas du tout la même chose que d'en lire le texte seul, évidemment). Et dire que ces 124 chansons (dont différentes versions de certaines) ne représentent que le quart de la totalité de celles qu'il a écrites (484) ! Incroyable prolificité, en vingt ans seulement…
Le seul défaut de MusicMe est que le site ne donne aucun détail sur les auteurs, compositeurs, arrangeurs, orchestres, ni, dans le cas des albums collectifs comme celui-ci, sur l'identité des interprètes. Mais du coup, je me suis mis en quête des albums de Magali Noël et de Judith Magre, dont la Complainte de Bonnot (Vian/Louis Bessières) me fait toujours fondre.
Gaspe ! le lien ne fonctionne directement.
RépondreSupprimerEssayons ici.
J'en profite pour vous poser une question indiscrète : comment donc avez-vous appris la manipulation des balises HTML ?
Pendant que j'y suis, voici le lien vers l'album La bande à Bonnot, sans que cela signifie nullement que je sois subjugué par ces lascars ayant mal digéré le lait de Victor et Rirette. Mais ces chansons sont des morceaux de roi.
RépondreSupprimer§ Merci pour ces liens, et ces confidences, cher George. Quant à moi c'est encore plus jeune que j'ai commencé à écouter l'album de Vian, je dirais vers 6 ans, peut-être même avant. Parmi les disques qu'avaient mes parents et que j'écoutais en boucle, outre celui-là, il y avait le coffret Brassens 20 ans de chansons (à 8 ans, je pouvais chanter par cœur, sans trop comprendre évidemment, La complainte des filles de joies et Bourrée de complexes!), l'album de Reggiani que vous avez mentionné ailleurs, le premier album de Maxime Le Forestier et L'Aigle noir de Barbara. Une enfance dans les années 70… Ah, j'oublie un autre nom, aujourd'hui bien oublié: celui d'une chanteuse originaire d'Europe de l'Est à la belle voix grave, Eva. Vous en souvenez-vous? Contre toute attente, on trouve ses enregistrements sur musicMe.
RépondreSupprimer§ J'aime aussi beaucoup la Complainte de Bonnot, mais je suis un peu gêné par ces enregistrements: je crois avoir lu quelque part que Canetti n'a pas utilisé les musiques originales, mais en a fait composer d'autres. Par ailleurs, on ne trouve pas dans cet album un bijou qui se rattache aussi, je crois, à cette comédie musicale: La Java des chaussettes à clous. Plus que La pêche des cœurs et Mozart avec nous (connaissez-vous la version virtuosissime de Denise Benoît?), c'est cette Java interprétée par Vian lui-même qui m'a frappé quand les enregistrements inédits dont vous parlez ont été publiés (pas mal d'années après la série d'émission de France Culture, je pense).
§ À propos de la Complainte de Bonnot, une remarque: depuis que j'ai appris, il y a quelques années, que le père de Vian avait été tué chez lui par des cambrioleurs, je n'écoute plus de la même façon ses chansons de truands, en particulier Arthur où t'as mis le corps. (Au fait, pourquoi Reggiani chante-t-il "Le client était futé/Alors on l'a buté"? j'imagine que Vian a plutôt écrit "Le client était buté/alors on l'a buté".)
§ Association d'idées: à propos de chansons de truands, je n'ai jamais pu entendre Frédo, de Bernard Dimey, enregistré par Mouloudji. Ça n'a pas été reporté en CD. Auriez-vous ça dans votre discothèque? Mouloudji chante-t-il la dernière strophe, omise par les Frères Jacques?
§ D'un Frédo l'autre: pour Fredo Minablo (et sa pizza musicale, que je n'oublie certes pas), c'était plutôt à l'autre titre que je pensais: le texte est meilleur, ce qui compense un peu la performance vocale.
§ Les balises html: quand j'ai commencé à laisser des commentaires, ici-même (j'ai retrouvé le premier, le 23 janvier à 15h08), la nécessité de disposer des italiques s'est rapidement fait sentir. J'ai donc fait une recherche via gougueule, et je suis tombé sur quelques sites, plus ou moins bien faits, où ce dont j'avais besoin était expliqué. Je me suis débrouillé avec ça. Vous n'aviez pas encore publié votre utile petit guide dans les commentaires de FQG, à l'époque.
§ Enfin j'ai déserté la discussion sur le Pont Mirabeau, renonçant même à poster plusieurs messages écrits hier, pour éviter que tout ça ne tourne tout à fait au commentaire académique du poème (il y a des lieux pour ça). Mais j'ai été chagriné que l'ex-colonel renvoie à cette discussion en prétendant, un brin condescendant, que nous aurions oublié que "la poésie est d'abord faite pour être dite": pas toute la poésie, d'abord; et puis c'est un peu fort, quand tout est précisément parti d'une remarque montrant qu'il fallait se détacher du texte imprimé pour remarquer certaines subtilités du poème, et que l'enregistrement d'Apollinaire a rapidement été invoqué à l'appui de nos commentaires! Bah,
RépondreSupprimerNous attristons pas
Allons de ce pas
Donner débonnaire
Au pont Mirabeau
Un coup de chapeau
À l'Apollinaire
À l'Apollinaire
On en revient toujours à Brassens.
RépondreSupprimerMême discothèque familiale pour moi, à part le Vian, évidemment. Et cette Eva, que je ne connaissais pas.
Pour La bande à Bonnot, je confirme : j'ai moi aussi lu quelque part (peut-être sur le livret de cet album, que je n'arrive pas à retrouver) que Canetti avait fait recomposer la musique des chansons. Dommage qu'on ne connaisse pas les versions antérieures, mais les compositions de Bessières n'ont rien de déshonorant. La version chantée par Vian de La java…, c'est vous qui me l'avez fait découvrir pas plus tôt qu'hier.
J'ignorais complètement cette fin tragique du père de Vian. Effectivement, cela laisse songeur…
De Frédo, je crois n'avoir entendu que la version des Frères Jacques, mais peut-être ai-je quelque part en vinyle celle de Mouloudji; je vais regarder ça. l'interprétation de Dimey lui-même, bien complète de la virulente dernière strophe qui donne tout son sens au texte, est ici.
Pardonnez-moi de ne pas m'étendre plus sur le reste, mais je suis un peu pris en ce moment, et vais devoir m'absenter quelque temps.
Merci pour tout.
Je suis en train d'écouter la rediffusion du Bon plaisir de François Caradec, encore accessible pour quelques jours, au mitan de quoi Hélène Delavault, après avoir évoqué cette merveille, entonne cette chanson écrite par Maurice Donnay et ici interprétée par Yvette Guilbert, que je n'avais pas entendue depuis bien longtemps.
RépondreSupprimerMerci pour ces liens, cher George. Je vous signale de mon côté que l'émission d'archives de France Musique, Les greniers de la mémoire, était consacrée cette semaine au cabaret L'Écluse dans les années 50. On peut écouter en ligne, ou télécharger, à cette adresse. Beaucoup de documents merveilleux, Barbara en particulier, évidemment.
RépondreSupprimerMerci, mais je n'ai pas eu le temps de l'écouter cet après-midi. Tout à l'heure, sans doute.
RépondreSupprimerBon, il va falloir cesser ces échanges de congratulations.
Qui dira jamais l'indicible proximité entre Brassens, Barbara, Marc Ogeret, Jacques Douai, Brigitte Fontaine, Monique Morelli, Colette Magny, Léo Ferré, Jacques Marchais, Germaine Montero, Marianne Oswald, Les Quatre Barbus, Dick Annegarn, tant d'autres ?
Très intéressante émission, que j'ai enfin eu le loisir d'écouter. Et avant que l'on entende la version de Monsieur Wiliam par Marc et André, Marc Chevalier nous apprend qu'ils en ont été les premiers interprètes, avant Ferré lui-même…
RépondreSupprimerRelisant tout à l'heure ces commentaires, je m'aperçois que je suis en mesure d'apporter une précision, au sujet de La bande à Bonnot (dont on peut télécharger l'intégralité sur cette page : c'est sur le CD 4, bien complet de La java des chaussettes à clous) : si Jacques Canetti en a fait recomposer la musique par Louis Bessières, c'est parce que les partitions originales avaient été perdues. C'est du moins ce que prétend ce document (disponible seulement au format PDF, désolé) de promotion pour le coffret BORIS VIAN : 100 CHANSONS :
RépondreSupprimer« En 1954, Henri-François Rey, écrit le texte et demande à Boris d’en composer les chansons. Le spectacle, à peine montée, est retiré de la circulation, sûrement à cause de la censure. Les partitions musicales se perdent. En 1970, sous l’impulsion de Jacques Canetti, l'œuvre est en partie remise en musique par Louis Bessières, façon Opéra de Qua’t sous. Interprétée par Yves Robert, Judith Magre, Maurice Barrier, Lucienne Vernay et les Quat’ Barbus, elle sera jouée au Théâtre de Boulogne dans une mise en scène de Pierre Vielhescaze. Ecrits par Michel Castex, les prologues sont dits par Yves Robert. »
En partie, puisqu'il est au moins un morceau dont on avait l'interprétation de Vian : La java des chaussettes à clous, précisément.