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lundi 15 octobre 2018

Plus jouissif que Guy l'Éclair,
plus moderne que Peter Pan :
Guy Peterman !




Lecteur attentif de cet intéressant ouvrage paru en mars dernier chez L'insomniaque, un certain Francis a signalé naguère ici-même qu'on pouvait y lire p. 323 cet extrait d'une lettre jusque là inédite que Daniel Joubert avait adressée à Pascal Dumontier le 19 novembre 1990 après la lecture de son étude fraîchement publiée, Les Situationnistes et Mai 68, théorie et pratique de la révolution (1966-1972) (Éditions Gérard Lebovici, 1990) :

« Du point de vue musical, je vous pardonne volontiers d'avoir ignoré les détournements de Guy Petermann [sic] et ceux du groupe Abattoir à domicile, puisqu'ils n'ont été publiés que sous forme de cassettes à diffusion très restreinte. »

Et Francis de demander alors si quelqu'un pourrait mettre à disposition ces rares détournements…


Ce nom de Guy Peterman ne me disait rien mais il se trouve que j'ai eu le plaisir de côtoyer le regretté Daniel Joubert et qu'il m'arrive encore de croiser certains des membres d'Abattoir à domicile.
Et puis voilà qu'un autre commentateur, Henry, signale ici le mois dernier que le tube des Gommard, Y'a du baston dans la taule ! (qu'on peut entendre entre autres sur l'album La belle, qui accompagnait une précédente publication de L'insomniaque, Au pied du mur), doit ses paroles à ce même Guy Peterman :



Je me renseigne un peu, j'apprends que ledit détourneur s'est définitivement fait la belle dans la force de l'âge en 1989, ayant poussé l'humour noir jusqu'à son seuil ultime en se foutant en l'air devant l'institut médico-légal de Paris — genre livraison à domicile, comme le fait justement remarquer l'amie Lola — mais qu'il reste en effet, sans doute, des enregistrements qui traîneraient dans des cartons poussiéreux, par exemple chez l'ingénieur du son de l'époque ou chez Pierrot, le guitariste des Gommard. Mais exhumer ces fragiles traces va demander du temps, surtout après tant de transbahutements, de déménagements en déménagements durant quatre décennies…
Cependant, alors que j'en suis encore à attendre des nouvelles d'enregistrements enfouis, Henry ne s'arrête pas là : il récupère auprès d'un des musiciens de l'époque un ensemble de quatre morceaux détournés par Guy Peterman et me l'adresse obligeamment en précisant :


« D’après l’un des musiciens de ces enregistrements faits au studio Saravah en 1974, on trouve Francis Lemonnier au sax, Michel Muzac à la guitare, Olivier Zdrzalik à la guitare basse. Ces trois musiciens ont fait partie du groupe de rock progressif Komintern (Le Bal du rat mort, 1971).
Le chanteur et le batteur sont inconnus. Guy Peterman donne la réplique dans le premier titre. »


Henry — qui ne manque pas de relever que Francis Lemonnier avait composé en 1973 certains des morceaux de Pour en finir avec le travail — a identifié les versions originales des trois premiers titres :

Syndicats Blues est détourné de Summertime Blues (Eddie Cochran, 1958)

Émeutes sur Watts, Motor City, Harlem, de I Can’t Control Myself (The Troggs, 1966)

Les flics arrivent, de Surfin’ Hootenanny (Al Casey & the K-C-Ettes, 1963, chanté en français par Johnny Halliday en 1969 sous le titre Les guitares jouent).

Et Jules (de Dans l'herbe tendre) a fini par trouver celle du dernier morceau, Quand je crache : His latest flame (Elvis Presley, 1961).

En attendant de prochaines exhumations…

mardi 2 octobre 2018

N'hésitons pas à nous mettre en Fred !


Du samedi 22 au dimanche 23 septembre, France Culture proposait une « Nuit rêvée » à Emmanuel Guibert.
Fondu entre autres de Fred Deux, l'artiste a choisi de faire rediffuser avant tout le « Surpris par la nuit » du 9 février 2001 que j'avais déjà donné à entendre ici en 2010 et derechef en 2014, mais les liens n'étant plus actifs, c'est l'occasion d'en reprendre une tranche !
On écoutera avec intérêt le premier entretien d'Emmanuel avec Mathilde Wagman, durant lequel il raconte sa découverte de Fred Deux et sa fascination hypnotique pour son œuvre sonore.

Je rappelle que l'intégralité des enregistrements personnels de Fred est disponible sur le site Les bandes magiques.



Ci-dessous, quelques clichés de l'intérieur de l'immeuble de Boulogne-Billancourt où Fred Deux a grandi de 1924 à 1941, et qu'il revient visiter en intrus en 1953 — selon ce qu'il raconte dans cette émission.
Ces photos datent de l'an dernier mais rien n'avait changé depuis, si ce n'est qu'il n'y a plus de porte à gauche au fond du vestibule pour descendre au sous-sol.
La cave a été aménagée en studio mais la locataire était en vacances ce 30 mars 2017 — ce pourquoi les volets sont fermés.


Au fond du vestibule, l'escalier descendant vers les caves et la porte donnant sur la cour.



Vue depuis le haut de l'escalier menant au couloir desservant les caves.
Ces marches, Fred les a arpentées des milliers de fois.



Vue depuis la cour.
À gauche, la porte qui se trouve au fond du vestibule, face à la porte sur rue.
À droite, les deux fenêtres qui donnent sur la cave, anciens soupiraux agrandis par le père.