On y lit notamment ceci, sous la plume hâtive d'Hubert Prolongeau (c'est moi qui graisse et italise) :
« On y avait cru pourtant, à l’immense écrivain de genre, à l’héritier de Manchette, à celui qui allait abolir toutes les barrières entre les littératures, au créateur immense né dans les cendres d'une série noire qu'il revitalisa et habilla des oripeaux de la SF. Quand paraît en 1995 Les Racines du mal, le choc est immense. »
Pour Hubert, le choc s'est à l'évidence immensément prolongé…
A-t-elle seulement un nom, la pauvreté imaginative en matière d'épithètes ?
Au fait, je me hâte de préciser qu'autant je tiens pour des sommets les deux premiers romans du défunt — La sirène rouge est un splendide conte de fées pour adultes avertis, Les racines du mal (déjà beaucoup plus verbeux et trop littéronaniste, pas assez scalpé — les éditeurs n'osant déjà plus corriger l'Auteur) une terrifiante machine à désastre —, autant la suite est tout juste bonne pour le vide-ordures : d'abord ça tombe des mains, ensuite ça pue à mille kilomètres à la ronde — au moins jusqu'en Uruguay, comme le chantait naguère Gainsbourg.