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« Ce n'est pas la difficulté qui fait manquer d'audace ; c'est le manque d'audace qui fait la difficulté.
[…]
Jetons au rebut la richesse, prix de notre vente en esclavage ; quittons l'or, l'argent et tout ce qui écrase les maisons prospères. La liberté ne s'acquiert pas gratuitement, mais, si tu trouves qu'elle a beaucoup de prix, elle ne te paraîtra pas trop chère. »
Sénèque, Lettre à Lucilius n°104, trad. Henri Noblot, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993, p. 1003 et 1005.
Celle-ci n'est pas de moi, contrairement à la précédente, et si je m'en souviens c'est parce qu'elle est reproduite au deuxième plat de ce merveilleux livre qu'est L'art de la charade à tiroirs, de Luc Étienne — hélas difficile à dégotter de nos jours :
Mon premier est un oiseau.
Mon deuxième est ce qu'intimait à son père l'auteur de La dame aux camélias lorsqu'il lui semblait nécessaire que les domestiques consultent l'horloge à travers le trou de la serrure.
Mon tout est ce qu'on dit quand on a perdu sa montre à Nogent-le-Rotrou.
Je précise que par exception il ne s'agit pas là d'une charade à tiroirs, mais ordinaire, et que la solution — bien que phonétiquement proche — n'est pas « Germaine Montero adore Pierre Mac Orlan », contrairement à ce qu'aurait pu laisser penser la magnifique rediffusion d'hier soir :
Là, je crois bien qu'on atteint le fond du fond de la tératologie musicale, grâce à ce quasi-homonyme pas loin d'Antoine ou d'Évariste que vient de me faire découvrir l'indispensable Guetch :
Des chansons parfois méconnues, des interprétations assez inégales (celles de ce cabotin de Lambotin ne sont pas les meilleures…) mais quelques bonnes surprises tout de même, comme cette Marie-Jo, par exemple.
01. La chanson des luttes (P. Grosz/M. Philippe-Gérard) - Clara Finster et la Chorale populaire de Paris
02. La grève (P. Grosz/C. Chevallier) - Francesca Solleville
03. Marie-Jo (P. Grosz/M. Le Forestier) - Sylvie Cobo
04. Mai soixante-huit (P. Grosz/M. Précastelli) - Jérôme Lambotin
05. Sous le marronnier du jardin (P. Grosz/M. Le Forestier) - Francesca Solleville
Excellent Atelier de la Création, hier soir, sur France Culture : « Les oubliés du Causse », qui s'attachait à retracer l'histoire maudite d'un bagne d'enfants ayant sévi de 1856 à 1904, la « colonie agricole du Luc » — une terrifiante saloperie.
À douze ans, on prenait six ans de bagne pour avoir volé une pomme…
Cela dit, quelques décennies plus tard ça n'avait pas trop changé, en fait.
Voir ce documentaire, par exemple.
Textes extraits de L’enfance dans les fers de Lucien Bossy (Librairie Critique, 1930), un bouquin qui n'a pas dû être trop réédité…
Mais du coup, Guetch s'est dit que ça vaudrait le coup de proposer sa propre covèradaptèchionne du morceau. La voici donc, scabreuse à souhait mais phonétiquement quasi impeccable.
On pourra comparer les paroles sur cette vidéo :
PETITE BLAGUE POUR PETITE BLACK ?
Assis, Ahmed dort : y mérite un' petit' blague...
Nico, lors, lui met la queue dehors : quell' bonn' blague !
Assis il dort et, bien dressée, ç'te sommair' chose,
Tant ell' leur fait tourner la têt', les fill's en causent..
Assis, Ali s'demand' si, la vérol', ç't'Petit' Black
Lui r'fila, l'aimant, mais l'laissant la bit' commack.
Assis, Popaul en berne, Ali s'gèle en K-Way :
Lui qui a cru qu'cett' Petit' Black, il débridait...
Y r'gard' dedans : « c'est quoi ç'truc dans ma tart' ? ç'te blague !
Un' fèv' ? ç'pourtant pas les Rois ! Qui m'fait ç't' petit' blague ? »
Ma bit' t'sembl' fade ? ah ouais ? T'as pas reçu mon fax ?
C'est pas facil', t'avou'ras, de te joindr', sans blague !..
Nos morts ? oui, mais faut les enterrer dans la boue :
Sinon, comm’ dans Thriller, y sort’nt et s’mett’nt debout...
Si ! T’as l’look hard ! T’innov’s et tout ! Je sais ! Tu m’sonnes ?
Mais j’entends pas car moi j’mâch’ trop fort mon chewing-gum.
Rassis et raid’, j’dors. Ttt ! ah ouais pas d’petit’ blague,
Non ! ç’alors Annie m’mord ! Ah ouais, hem, tout’ p’tit’ blague…
Ma scie est prêt’, j’vais m’attaquer à ta port’ close :
Et après j’rentre et je découp’ en deux tes gosses !
Enfin récupéré grâce au l'inestimable philantrope musical qu'est Mélocoton, du forum Muzika.fr — qui nous avait déjà fourni le bel album tout aussi introuvable de Jacques Marchais, On a chanté les voyous —, ce vinyle de 1975 recherché depuis tant d'années, Expression Spontanée n°49 (crédités : Patrice Gauthier et André Sénik) :
A1 Les poings dressés des prolétaires
A2 C'est Radio Truman qui ment
A3 Henri Martin, Raymonde Dien
A4 Liberté
A5 Les Ricains en Amérique
A6 Hymne de la F.M.J.D.
B1 À la santé de Maurice
B2 Les gosses de Bagnolet
B3 Les deux faucons
B4 C'est l'président Truman
B5 Jeunesse
B6 Peuples du monde
Jusqu'à présent, je n'avais réussi qu'à récupérer le huitième morceau, voici presque cinq ans.
D'autres chants stals, mais québecois cette fois, chez l'ami François Couillard, du blogue Le garage, notamment ici.
Désolé pour le parasitage sonore de Bide et Musique au début et à la fin, je ne parviens pas à le supprimer :
Quant à ce Jean-Louis, on sait pas trop qui c'est, peut-être un satyre, mais c'était pas la première fois que Valia l'évoquait — comme une sorte de début de saga barrée, d'inquiétante étrangeté…
Contre toute attente, on a pu entendre des choses assez captivantes lors de la Nuit spéciale foutebole diffusée ce ouiquènde sur une chaîne de radiodiffusion nationale bien connue des malades qui s'aventurent dans ces parages-ci.
D'abord une belle dramatique de Davide Enia magnifiquement interprétée par Jacques Bonnaffé, Italie-Brésil, 3 à 2 :
… et puis les souvenirs de Guy Roux, entraîneur :
La suite est disponible sur le site de France Culture mais aussi ici :
Lorsqu'on se met à trifouiller en spéléologue dans les morceaux abandonnés au fil des ans sur le bas-côté par Gérard Manset, on tombe sur des horreurs et sur des merveilles (je vous laisse faire le tri…) :
Cette fantaisie de Guetch est bien évidemment adaptée du poème le plus pauvre en rimes de toute l'histoire de la poésie française, cette merveille atteinte par l'abbé de Lattaignant : Le mot et la chose.
Retour en arrière, cinq chapitres avant la précédente lecture : « La grande bataille de Poudlard » :
Ah oui, ce que j'ai pas dit jusqu'ici, c'est que c'est justement par l'écoute que j'ai découvert Harry Potter.
Ce devait être en 2001, je partais tard du taf, en voiture, (à l'époque où c'était encore possible sans se faire aligner toutes les trois minutes par les ex-aubergines…), direction Malakoff par le périph', vers minuit, peu ou prou.
Le temps de démarrer, j'allume l'auto-radio, France Culture évidemment.
Mais bizarre : moi qui connaissais quasi par cœur à l'époque la grille des émissions, là, ça collait pas : c'était une fiction, mais pas cadrée au bon moment : normalement, ç'aurait dû être Du jour au lendemain. Un bonhomme lisait une histoire en faisant toutes les voix, je pigeais que pouic à ce mic-mac mais j'ai été instantanément saisi par cette narration.
Bon, d'accord, allons, ça roule. Porte de Vincennes — Porte de Vanves, la nuit ça file assez vite, je me gare devant chez moi, incapable de décoller l'oreille de cette putain d'histoire !
Passées quelques minutes, je sens qu'il va y avoir une petite pause dans l'action ; je me précipite hors de la bagnole, tour de passe-passe avec les clés, je me rue dans ma bicoque et je branche aussitôt le tuneure : ouf ! j'avais pas manqué grand-chose !
Mais bordel, aucune indication : qu'est-ce que c'était donc que ce foutu truc incroyable ?!
Sans en perdre une miette, je me fais un petit frichti, puis accusant un peu le coup je finis par monter me coucher, et l'histoire continuait toujours, absolument captivante, impossible de décrocher ne serait-ce qu'une seconde.
Jusqu'à sept heures du matin, que ça a duré (je me suis assoupi par moments, j'avoue), et ce n'est qu'alors
que j'ai appris que Bernard Giraudeau venait de lire d'une traite Harry Potter à l'école des sorciers à l'occasion de la sortie du quatrième tome de la saga.
J'avais jamais entendu parler de ce truc auparavant mais tu peux me croire, j'ai aussitôt rattrapé mon retard.
— le tout premier passage à la radio de Delphine Seyrig, le 5 février 1956, alors qu'elle débutait sur les planches et n'avait encore jamais tourné de film. C'est émouvant en diable, de l'entendre ainsi toute jeunette alors qu'elle nous a quittés depuis si longtemps déjà (mais curieusement, c'est Julio Iglesias qui mène l'entretien) :
— et un entretien avec Jacques Brel datant de juillet 1967, en trois parties :
Et enfin, qui donc recevait hier soir Hélène Hazéra dans son émission Chanson Boum ! ?
Cette folle de Brigitte Fontaine, tout simplement, pour notre plus grand bonheur :