Fred Deux, alias jadis Jean Douassot (décision de René Julliard, rétif à son vrai patronyme, et qui du coup lui fabriqua de toutes pièces un double, à ce Deux) raconte sa vie incroyable. Enfin, ce qui est sidérant, c'est plutôt la façon tout à lui qu'il a de la raconter, cette existence somme toute normale, vu l'époque.
On ne s'en désenvoûtera jamais.
Et encore, là, ce n'est qu'une trentaine d'heures, celles commercialisées au début de ce siècle-ci par André Dimanche. Il y en a plus de deux cents comme ça, toujours plus introspectives (comment fait-il, trente ans après, pour se souvenir ainsi de rêves d'enfant ?!), fouillées jusqu'au détail infime, folies infumables, navigation loxodromique, disponibles seulement à la BN [Note d'octobre 2014 : hé bé non, elles ont été mises à disposition en 2011 et j'ai aussitôt tout rapatrié ici-même].
On ne s'en désenvoûtera jamais.
Et encore, là, ce n'est qu'une trentaine d'heures, celles commercialisées au début de ce siècle-ci par André Dimanche. Il y en a plus de deux cents comme ça, toujours plus introspectives (comment fait-il, trente ans après, pour se souvenir ainsi de rêves d'enfant ?!), fouillées jusqu'au détail infime, folies infumables, navigation loxodromique, disponibles seulement à la BN [Note d'octobre 2014 : hé bé non, elles ont été mises à disposition en 2011 et j'ai aussitôt tout rapatrié ici-même].
Pas le temps d'écouter car c'est très tard. Mais intéressant, au possible.
RépondreSupprimerDemain, George ou dans la semaine
Il n'y a que vous pour fouiller, en délire, à la BN
Ai lu leur Enfer, souvent du sous-Sade
Un de ces jours, vous donnerai RV au carnaval de Limoux. Impromptu. Si un RV peut l'être. Mais je connais la phrase introductive (du carnaval)
Le temps d'écouter… en effet, là il y en a déjà pour quelques heures spiralantes.
RépondreSupprimerNon, jamais été à la BN : trop peur du gouffre. Déjà qu'avec cette groumblioufferie de net… Mais des p'tits gars, comme disait Gainsbourg, ont gentiment numérisé toutes ses cassettes, et on peut les écouter là-bas, un vent qui secoue sacrément.
Cette histoire de carnaval, j'y comprends rien.
La dernière fois que j'ai traîné ma caboche à Limoux, des chômeurs avaient astucieusement contraint la mairie à se plier à leurs desiderata. Mais quelque temps plus tard, tous se sont vu proposer des super-tafs, salement rémunérés, et l'histoire plia, once more.
Ah, je vous rends hommage (enfin, à vous entre autres) dans le message plus récent : j'avais complètement oublié celui-là (le lus-je jamais, d'ailleurs, dans la neige ?).
Schlingo, je vous assure que ça secoue : c'est pas des petits mickeys, c'est à fondre de joie. L'Association réédite ces temps-ci Gaspation !, rien que du bonheur.
Oui, fatiguée, en ce moment , mais comme suovent peut-^etre
RépondreSupprimerBon, d'être à Paris et de pas aller à la BN
Moi, j'y suis pas et j'en rêve
Si vous avez été à Limoux, en dehors de cette histoire, que je ne connais pas, vous ne pouvez oublier le carnaval
Il est plus décoiffant que Lapointe.
*
J'aime le carnaval de Limoux
Pour l'adorer, voire le connaître, encore faudrait-il l'avoir vécu. Ce qui n'est pas mon cas. Et j'ai du mal à imaginer ces proto-catalans, enfin, ces ex-Parfaits tout du moins, si expansifs. Ex-pensifs, à la rigueur…
RépondreSupprimerIls sont pas catalans
RépondreSupprimerIls sont pas parfaits. Et encore moins Parfaits.
C'est quoi ? Vous délirez ?
Limoux n'est pas en Roussillon, ni donc en Catalogne
Et le carnaval n'a rien à voir avec les cathares qu'on met à toutes les sauces
Mieux vaut cathare que jamais.
RépondreSupprimerLa seule sauce que connaisse ma pauvre caboche est blanche (je ne dis pas de Castille).
Car n'avalez pas je vous prie toutes les couleuvres qu'on mouline aux impétrants historiens : le "catharisme" n'a pas rien à voir avec l'histoire des Comtés de Toulouse, dont la Catalogne est certes aujourd'hui bien lointaine : mille-feuille historique, vu de maintenant. Le Roussillon n'a jamais existé (pas plus que la "Septimanie" de Frêche; la Catalogne, si, et elle tente de continuer). Limoux n'est pas dans le Limousin.
Mais le marché qui s'y tient sur la place aux arcades ne manque pas de charme. Jamais vu de carnaval là-bas, sans doute parce qu'absent aux bonnes dates.
Histoire, géographie, latin, classique : ne comptez pas sur moi pour ça, j'y suis moins que rien sûr.
« rien moins que sûr », évidemment.
RépondreSupprimerje suis un peu triste d'être arrivé au/à bout de ces trente heures...
RépondreSupprimersavez-vous s'il est prévu que le reste des enregistrements (les deux cent heures) soit disponible un jour hors de la BN?
il ne me reste plus qu'à commencer la gana...
merci encore pour ce lien,
trisTOC-
Pour l'instant, rien n'est prévu, à ma connaissance. Le coffret de CD's s'étant très mal vendu, André Dimanche n'a pas donné suite à cette entreprise.
RépondreSupprimerJe dispose d'autres enregistrements, apportés par Fred Deux à Alain Veinstein lorsque celui-ci l'invitait sur France-Culture, mais c'est sur cassette et je n'ai pas le matériel pour les numériser. Notamment une heure extraordinaire où il cause des retrouvailles avec son copain Popo, après la guerre — une histoire assez semblable à celle que narre Maurice Raphaël dans Les yeux de la tête.
Oui, La Gana, mais aussi Nœud coulant, Sens inverse et La perruque.
Et rien n'empêche de les réécouter, ces trente heures : il est rare qu'une première audition suffise à les épuiser.
J'ignore qui vous êtes, mais merci pour votre commentaire : un an après cette mise en ligne, vous êtes le premier à me faire savoir qu'elle n'a pas été complètement vaine.
Sacrebleu, ce compte virtuel Divshare déconne à tout-va ! Voilà que des tas d'enregistrements que j'avais stockés là-bas ne sont plus audibles, dont tous ceux de cette liste !
RépondreSupprimerLes fichiers sont pourtant toujours présents sur le compte, mais plus rien ne se passe quand on tente de les lire.
Bon, je vais essayer de trouver un autre hébergeur, et puis tout recharger. Mais ça va de nouveau prendre un bon bout de temps, denrée rare en ce moment pour moi. Je posterai un billet quand ce sera fait.
... quelque temps
RépondreSupprimerplus tard
oui cette découverte à voix nue
de fred deux fut
l'expérience --intime?-- la plus
intense cette année
plusieurs heures par jour en tête
à tête EXCLUSIF/ au sortir de ce récit lorsque
je remis la truffe dehors durant
quelques jours je me suis
surpris à parler
comme lui/même ton/mêmes expressions
la gana dans
la foulée fut très
largement à la hauteur et demeure gravé sur
mes étendards/ j'attends d'avoir un peu
de sous pour dégotter
la suite
si une bécane à numériser
l'analogique me tombe
dans les pattes je vous fais signe
littéralement
merci
trisTOC-
Cher trisTOC-,
RépondreSupprimerJ'ignore toujours qui vous êtes (je veux dire : vous n'êtes jamais intervenu ici, à ma connaissance, qu'à propos de Fred Deux), mais peu importe : nous avons apparemment vécu la même aspiration, le même envoûtement.
Trois ans, moi, ça m'a duré : dès que j'avais un moment de solitude sans rien à attraper à la radio, je rebranchais l'infatigable bonhomme, je ressassais ses anamnèses. Trois fois de suite, au moins, je l'ai écouté dévider inlassablement son puits infini qu'il ne cesse de fouailler. Et du coup, oui, ça devient très intime, sans aucun voyeurisme ni obscénité : juste un autre soi-même, si loin, si proche.
J'ai finalement trouvé un moyen très simple pour diffuser ici les enregistrements que j'ai sur cassettes — il faut juste que je puisse remettre en service ma platine K7.
Merci encore, en tout cas, d'avoir eu la curiosité ou la confiance de commencer à écouter cela (ne serait-ce que commencer, car dès l'oreille prise dedans, nul ne peut s'en déprendre) : à part vous et Mr PM, dans cet univers virtuel, tout le monde s'en fout, apparemment.
N'hésitez pas à propager ce virus ensorcelant !
Merci beaucoup.
RépondreSupprimerJe ne parviens pas écouter/télécharger la piste 1-03 :
http://www.divshare.com/download/11568087-d7f
Exact : DivShare a encore fait des siennes !
RépondreSupprimerGrmmbll ! Bon, je vais le recharger. N'hésitez pas à me signaler d'autres défaillances…
Voilà, c'est fait.
RépondreSupprimerMerci de m'avertir si d'autres fichiers ont basculé dans le néant…
Merci infiniment, je me régale
RépondreSupprimerUn immense merci.
RépondreSupprimerJe m'étais résigné à ne jamais entendre ces documents improbables. A me contenter du souvenir bouleversant d'extraits entendus au détour d'un soir. Ou d'autres echos de lui, chez Veinstein encore ou en dramatique, et soigneusement archivés sur cassette.
Des expériences Radio comme celles-là, des voix comme celle-là, il y en a peu.
J'ai peur de m'y plonger si longuement, si longtemps après. C'est une écoute qui ne laisse par indemne.
Mais je suis si content que j'en pleurerais.
"… soigneusement archivés sur cassette" : vous m'intéressez bigrement, Anonyme Matinal ! Il me manque notamment une émission de la fin des années 80 (1989 ?), chez Alain Veinstein, par laquelle j'avais découvert pour la première fois la voix de Fred Deux, dont je connaissais les livres. Un Du jour au lendemain ou un Nuits magnétiques, je ne sais plus. L'auriez-vous ? Je peux vous expliquer comment la numériser simplement, s'il est besoin, et comment déposer le résultat chez MediaFire, DivShare, ou autre (si vous disposez encore d'un lecteur de cassettes, naturellement).
RépondreSupprimerD'autres enregistrements sont disponibles sur ce billet-ci et celui-là, partiellement issus de mes propres cassettes de l'époque.
N'ayez crainte de vous replonger dans le flot envoûtant, en tout cas : l'expérience est intense, mais nullement douloureuse.
Je suis curieux de savoir comment vous avez atterri ici…
Bonsoir les aficionados de FD.
RépondreSupprimerBon je connais par cœur ses lieux de dérive
un huis clos avec lui même
le monde vu du dedans comme en sourdine
mais un son déformé
Je sors de la nuit - le livre et j'arrive le jour dans les vrais lieux de la dérive
Boulogne-Billancourt
C'est un balancement assez étrange
Je suis à l'axe médian de la Perruque
Cela me rappelle ce roman de LUC DIETRICH, l’apprentissage de la Ville
Comme un frère dans le temps
la même passion obsessionnelle du con féminin
et le désir éperdu de liberté
Il essaie de s'arracher de la terre maternelle qui veut l'engluer
Cela donne lieu à des visions Monstrueuses
Bon A BIENTOT
Très drôle la rencontre entre Fred et Breton, le groupe surréaliste et le baby-foot ! Ca casse un peu le mythe, mais quand il raconte que Breton toque à sa porte, ça fait quand même quelque chose, comme une irruption de la "légende" dans la réalité pour le moins concrète qu'il décrit.
RépondreSupprimerC'est exactement l'impression que ça m'a fait, Wrob.
RépondreSupprimerT'imagines : t'es au plumard le matin, on toque à la porte de ta piaule minable (dans l'île Saint-Louis, tout de même), et qui est là, qui se tient sur le seuil ? André Breton, tout courtois et affable.
Gaspe !
Salut George,
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à écouter le 88 ni le 89. Le 87 fonctionne bien, le 90 aussi, mais pas ces deux autres là. D'autant plus rageant que j'étais bientôt au bout de cette série. En plus il est en pleine crise, suicidaire, la tension est à son comble. Pouvons-nous faire quelque chose pour parvenir à écouter ces passages là ?
Merci !
Ah, bon sang de borzouf ! tu as raison, ça ne marche plus chez moi non plus. Grmmbll !
RépondreSupprimerBon, je vais les recharger mais ça va prendre un peu de temps. J'espère que ce sera réglé d'ici ce soir.
OK, c'est bon, Wrob : maintenant ça devrait marcher.
RépondreSupprimerMerci de m'avoir signalé ce problème !
Cher George,
RépondreSupprimersuite à la découverte de la Gana il y a 2/3 ans lors de sa réédition au "Temps qu'il fait" j'ai plongé dans Fred Deux...
Je dois vous remercier infiniment de votre incroyable travail pour nous mettre a disposition les trésors que sont ces enregistrements. Ils m'accompagnent quotidiennement. Hélas, un bug sur la présente liste rend inactif le lien "link to mp3", ce qui m'empêche de télécharger les fichiers. Auriez-vous la possibilité d' remédier ?
Amicalement.
Hélas non, cher Anonyme, cela dépasse totalement la faible maîtrise dont je dispose chez DiveChère : je peux simplement recharger des fichiers devenus fantomatiques.
RépondreSupprimerMais d'après mon expérience, ce problème n'est que temporaire : réessayez dans quelque temps, cela devrait fonctionner à nouveau.
Le vrai boulot à propos de Fred Deux, pour ce qui me regarde, ce n'est pas ce coffret À vif puisque tout était prêt depuis l'édition d'André Dimanche, mais la recollection de toute la suite des enregistrements mis en ligne sur Gallica.
Merci en tout cas pour votre commentaire, et la prochaine fois n'hésitez pas à signer de manière quelconque, car les Anonymes sont multiples…
Ah flûte, il ne me manque que cette partie. Je patienterai, cela reviendra peut-être. Merci encore en tout cas.
RépondreSupprimerUn anonyme à l'ouest.