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vendredi 22 novembre 2019

L'âge d'or



Quand George Weaver pouvait s'enfiler tranquillou un gros litron de gnôle maison dans le dos de sa pépée d'alors effondrée et ravie de ses prouesses pourtant modestes vu son âge…

(Juste avant de s'écrouler, elle avait murmuré : « Là, je dors. »)

C'était à Grimaud, l'été 68, le monde perdu.

jeudi 14 novembre 2019

Désirs impurs et promesse de bonheur


Pleure pas la bouche pleine (Pascal Thomas, 1973, à 01 h 04' 43")

Le photogramme ne présente à priori guère d'attraits, mais voyez les lignes horizontales, verticales, obliques, les deux plantes symétriques, et au centre le flou de l'illustration pointilliste, et au-dessus le vague dans le regard d'Annie Colé, avant que tout déferle enfin malgré la sagesse de sa chevelure striée comme son maillot de bain.

L'illustration du premier plat de ce J'ai lu n'est pas ce coup-ci du déprimant Paul Durand, je ne retrouve pas le nom de l'artiste mais c'est encore plus accablant.

Quant à la sous-daube du roman de Guy des Cars de 1946, voici l'alléchant début de son prière d'insérer (et ceci explique peut-être cela) :

« Très belle et adulée, Chantal est un ancien mannequin ayant brusquement renoncé à sa carrière pour une raison inconnue. En quittant Paris pour l'archipel des Iles Fidji, dans le Pacifique Sud, où sont soignés des lépreux, elle attire, d'emblée, tous les regards de ses compagnons de voyage. »

vendredi 8 novembre 2019

Vite old ?
Oui, mais non.
Car « la jeunesse, c'est la beauté », et la beauté — tout comme l'immaturité — est éternelle, comme chacun sait.



Comme le temps passe, comme titrait l'autre !
(mes bras si yack m'en tombent)

Ça fait déjà plus de cinquante piges que l'ami Witold a cassé sa fiole le 24 juillet 1969, et voici qu'entre une représentation fugace du Mariage au théâtre de la Bastille le mois dernier et la reprise de l'adaptation lyrique d'Yvonne, princesse de Bourgogne par Philippe Boesmans, onze ans après sa création, au Palais Garnier (du 26 février au 8 mars 2020), France Culture rediffusait avant-hier le fameux Nuits magnétiques du 7 mars 1984 que j'avais déjà proposé ici-même en 2010 et derechef en 2014 mais qu'on ne se lasse jamais d'écouter — mais fouchtra ! comme le temps passe :



Et tiens, puisque tous les liens des précédents billets ont disparu, je rebalance illico les entretiens du grand artiste avec Gilbert-Maurice Duprez vu que je viens de les retrouver sur la Toile, désolé du peu :









jeudi 7 novembre 2019

« Le terrorisme de la fin 1946 »


C'est juste que, rapport au billet précédent, j'ai de la suite dans les idées…

— Ah bon, mais t'en as très peu pourtant (décidé) 

— Ta gueule, la mémoire !
Et c'est pas parce qu'il nous servait à boire / Qu'on oubliera l'espoir / D'un grand soir

— Mouaif…


[La partie du débat de l'entre-deux-tours de 1988 qui nous intéresse ici commence à 02'55" dans cet extrait. Pour ce qui concerne l'extradition de Wahid Gordji (et le suicide subséquent du juge Boulouque, en 1990) voir le film de William Karel, La fille du juge].


À cette époque-là, en 1946, il n'y avait plus de Führer, en effet, même si les deux candidats de 1988 rêvaient de l'être, chacun à sa manière.

Intéressant lapsus, tout de même, ce « 1946 » pour « 1986 », surtout de la part d'un vieux briscard auréolé de sa Francisque qui avait auparavant cherché à en remontrer à un Marchais qui lui-même protestait ses grands dieux que jamais au grand jamais il n'avait filé comme un agneau au STO.

Comme a priori ce Chirac qui assure ici n'avoir jamais « levé le voile », lui qui quinze ans plus tard nourrira l'animosité contre le hijab.

Sans parler du burkini, que ce même Chirac aurait pu — dans un futur antérieur conditionnel, temps hypothétique s'il en est — revêtir avec une élégance peut-être bernadettesque pour se baigner dans la Seine.


mardi 5 novembre 2019

Finissons-en avec la langue de boa !




Le fameux débat du 28 avril 1988 entre Mitterrand et Chirac, avant le deuxième tour de l'élection présidentielle, enfin restitué dans sa vérité les yeux dans les yeux par Bruno Candida.

Rappelons juste que cette histoire de « dans les yeux » se réfère aux attentats qui avaient ensanglanté Paris en 1985-1986, à l'instruction de cette affaire par le juge Gilles Boulouque, tout ceci étant lié aux otages français du Hezbollah au Liban, à la guerre des ambassades entre la France et l'Iran en 1987 et au retour à Téhéran de Wahid Gordji, utilisé comme monnaie d'échange contre la libération des otages.

Pour ceusses que cette sinistre affaire d'État intéresserait, je renvoie au film de William Karel, La fille du juge :



Et puis tiens, après des heures à visionner tous les clips de Bruno Candida, je me suis recogné le débat de l'entre-deux-tours de 1988 entre ce vieillard de renard franciscain aux yeux papillonneurs et cette pute de loup aux dents pas moins aiguisées dont la charogne schlingue plus fraîchement.

Franchement, ma foi, ça vaut le jus de se taper ces deux heures quinze de boxe télévisuelle dans un gant de velours. Que des lames assassines assenées en toutes courtoisie, amorties par des matelas de mensonges de part et d'autre.

Et c'est intéressant, très a posteriori, d'entendre Chirac tenter d'appâter les électeurs du 8 mai 1988 par le fait que lui au moins n'aurait pas à dissoudre le Parlement, alors que pas moins de deux ans après son élection au poste suprême en 1995 (enfin ! à la troisième tentative), après la catastrophe immédiate du gouvernement Juppé, il dissoudra l'Assemblée Nationale en 1997.

Mais c'est certes une autre histoire, sans doute un calcul de sa part pour ramener la gôche au gouvernement (deuxième cohabitation, Chirac-Jospin, 1997-2002) pour qu'elle merde à son tour vu que c'était inéluctable et que lui-même, Jacquot, puisse être réélu en 2002 pour échapper aux graves casseroles de magouilles financières mahousses que des juges cherchaient à lui coller au cul.

Quitte à faire voter massivement, le 21 avril 2002, tout le RPR pour le Borgne, de manière à évacuer Jospin dès le premier tour et se garantir une réélection dans un fauteuil, à 82 %.
Sans parler de Papy Voise.

Au fait, il y a justement un film du même William Karel sur le sujet : Poison d'avril.