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Ce titre, c'est juste pour la rime avec « Auffes ».
Car on nous a signalé un alléchant « Tarot de Marseille apotropaïque » aux lames garanties protectrices — pour peu qu'on aime déconner (même si la chose n'est guère réjouissante au sens propre, que nous explicite par exemple Apollinaire dans Les Onze mille verges) :
Cela dit, le film de Schoedsack, sorti en 1932 un an avant King Kong qui 68 ans plus tard allait peut-être inspirer Ben Laden — allez savoir ! — se laisse toujours aussi sauvagement regarder. (Tout en savourant L'échiquier du mal de Dan Simmons, évidemment !)
La marchandisation intégrale de l'existence, jusqu'à l'intimité même de l'enfant, était déjà achevée voici une cinquantaine d'années, et tel fut le malheureux ressort de cette génération qui levait sans plus se soulever.
Tu passes un moment dans un troquet avec des potes, à boire des coups en devisant de choses et d'autres.
À un moment faut que t'ailles aux toilettes mais au-dessus de l'urinoir, de la fontaine à Marcel, juste en face de tes yeux, un écran plasma te balance de la pub à tout-va et tu dois courber la tête vers ta queue pour pas voir cette gerbe cependant que tu pisses.
Devoir baisser le front et regarder sa pisse jaillir dans la vespasienne pour pas avaler de la merde par les yeux : un des combles de l'humiliation capitaliste.
Où qu'est la bonne Pauline ? Partout. Justine, nulle part.
Exit, Sade, place aux circonvolutions chantournées de Pierre-Jean Jouve et d'Éric Rohmer !
Il se trouve qu'après avoir eu le pot de visionner en juin 2019 sur le Ripley d'Arte le doc fichtrement bien foutu de Lech Kowalski sur la grève jusqu'au-boutiste des ouvriers de l'usine GMS de La Souterraine, On va tout péter, je suis passé trois mois plus tard par cette ville quasi-spectrale,. J'ai voulu aller saluer les gars rescapés du plan social mais hélas tout était fermé, j'ai juste pris le cliché ci-dessus.
Pas grave, les lascars gaillards sont venus présenter le film au Méliès de Montreuil à l'automne, on y a bu des coups, on s'est empiffrés des fromages et charcutailles du cru qu'ils avaient apportés, on a beaucoup discuté et sympathisé.
Mais à propos, là, sous tes reines, mon prince, y'aurait pas des marquises qui pourraient protéger des intempéries les SDF se gavant de pommes Duchesse ?
L'an dernier, en 2022, Quentin Dupieux réussissait le tour de force d'asséner poétiquement vers la fin de son film Incroyable mais vrai, qui dure 1 h 10 (une histoire de sas temporel, de quête de jouvence et de greffe de bite électronique, entre autres), une séquence accélérée sans nul dialogue de presque dix minutes — soit un septième du film :
On a pu entendre hier dans Avec philosophie une évocation de la Gauche Prolétarienne, avec un psychanalyste et un soi-disant historien.
Chacun reconnaîtra les chiens…
Banderole vue à Paris en 1998 lors du « Mouvement des chômeurs »
France Khü diffusait concomitamment la semaine passée, de lundi à jeudi, deux intéressantes séries sur le travail et sa cessation — l'une à vocation conceptuelle, l'autre plus historique : Avec philosophie à 10h et LSD à 17h.
Tiens, à propos de retraite, j'ai su que le site du gouvernement proposait une simulation au regard de la « carrière » effectuée. L'autre jour je glandouillais vraiment trop, même à mon goût, au point que je suis allé consulter le bouzin eu égard à ma propre situation, histoire de savoir le jackpot que j'allais bientôt empocher.
Wesh, vu que d'après eux il me manque cent quatre trimestres de cotisation sur cent soixante-douze, ça va pas faire bézef : 272 € mensuels si je quémande la retraite dès que j'en ai le droit, à 63 ans et trois mois…
Encore une époustouflante émission d'Alain Lewkowicz, à l'instant même dans Les pieds sur terre de Sonia Kronlund — l'honneur de France Khü asteure, soit dit en passant. La troisième partie (les déboires ahurissants de Jean et Ora Adler) coupe le souffle, à ne pas en croire ses oreilles…
« En 1975, sur une idée d'Alain Trutat, les quatre membres — canadien, belge, suisse et français — de la Communauté Radiophonique des Programmes de Langue Française mettaient en commun leurs fonds d'archives, leurs compétences et leurs talents pour mener à bien un projet très ambitieux : écrire radiophoniquement une histoire du troisième quart du vingtième siècle. »
J'ignore si Jean-Patrick Manchette avait entendu ces émissions (ça m'étonnerait fort), mais cette idée de retracer l'histoire du monde depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale est précisément ce qui fonda son projet de la tétralogie des Gens du mauvais temps, que la camarde ne lui a hélas permis que d'esquisser avec La Princesse du sang — avec un regard légèrement plus critique, il est vrai…
Wesh, 26 épisodes, donc une quarantaine d'heures d'écoute tout de même…
C'est devenu tout à fait banal, à France Khü, de faire cracher des fachos (da !) dans le micro : ce fut encore le cas hier à 12h45, dans l'émission Sens politique.
Quarante-cinq minutes de dégueulis.
Comme disait Desproges, « Vous lisez Minute ? Non ? Vous avez tort, c'est intéressant. Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, vous achetez un exemplaire de Minute, pour moins de dix balles vous avez à la fois La Nausée et Les Mains sales. »
Qui diable a donc bien pu écrire cet ahurissant texticule que cite émotionnément Raymond Queneau au détour d'un chapitre de Bâtons, chiffres et lettres ?
Qui aurait avantage à ce que « l'eau », « la terre », « la montagne », « la forêt », « le poisson », « l'homme », « marcher », « faire », « produire », « commencer », etc., ne s'appellent plus « l'eau », « la terre », « la montagne », etc., mais autrement ?
Qui aurait avantage à ce que les modifications des mots dans la langue et l'agencement des mots dans la proposition s'effectuent, non d'après la grammaire existante, mais d'après une autre grammaire totalement différente ? Quelle serait l'utilité, pour la révolution, d'une telle transformation dans la langue ? Et en règle générale [gnagnagna gnagnagna et patati et patata…] comment supprimer la langue existante et édifier à sa place une nouvelle langue, en quelques années, sans apporter l'anarchie dans la vie sociale, sans créer une menace de désagrégation de la société ? Qui, sinon des Don Quichotte, pourrai[en]t se fixer une telle tâche ?
Psstt : pas de triche, SVP 11 11 : cherchez plutôt dans votre mémoire ou vos neurones — voire votre culotte, azioulaillequitte — plutôt que trichinternouiller.
Mais pouaf, fouchtra, bôf, mouarf, wesh wesh, pfuitt, après tout c'est comme vous vous voulez suivant votre ciboulot (avant six retraites) : bref, à votre guise — comme disaient les duchesses.
Un indice de première : Christophe a crié pour son retour, tant il avait trop d'Le Pen.
En 1982, 29 ans après l'avoir tourné, Samuel Fuller commentait cigare au bec la scène d'ouverture de Pick Up on South Street — au centre du cadre de laquelle Widmark vient s'immiscer si délicatement.
Incidemment, le film ne put être distribué en France qu'après un étrange tripatouillage, et rebaptisé Le port de la drogue sur l'instance des stals qui a l'époque se partageaient le gâteau du gouvernement avec les gaullistes.
Comme en 1953 les films amerloques ne sortaient au pays des Lumières qu'en version doublée, aucun problème pour transformer en invraisemblable trafic de came cette intrigue d'espionnage causant du transfert d'un microfilm de formule chimique vers l'URSS — au grand dam des cocos qui nous gouvernaient durant ce début de guerre froide (Jacques Duclos avait succédé au débotté à Maurice Thorez qui restait bloqué aux AVC, mais il est vrai que nul n'était alors en mesure d'envisager l'existence d'une chiure de mouche telle que Fabien Roussel…)
Le résultat de cette forme moderne de simonie (car toujours Simone veille) : le seul film de l'histoire mondiale du cinéma dont l'intrigue narrée en VF diverge entièrement par rapport à la VO !
(Un soir au milieu des années 90, devant mon cinéma où l'on projetait une séance exceptionnelle de Sans espoir de retour, je suis sorti faire je sais plus quoi sur le trottoir étroit et là j'ai vu un mec en imper gris, barreau de chaise au bec, droit dans ses bottes, qui faisait les cent pas juste en face de moi. Emotion, action.
Oui, c'était bel et bien Samuel Fuller, et très ému je l'ai chaleureusement remercié for what he had done).
Lundi dernier, Géraldine Muhlmann entamait sa série « Dissidences et compromissions » en attaquant franchement dans le vif : l'émission se penche sans fard sur l'engagement pro-nazi du jeune Cioran, et c'est fichtrement instructif.
Après la mort inopinée (et à l'époque, Inno pinait) de Bonaventure LECA le 28 octobre 1973, ce fut le cas d'organiser des élections municipales partielles en décembre à Issy-les-Moulineaux, commune des Hauts-de-Seine.
Face à la liste du Parti Social-Démocrate menée par Raymond MENAND (t'y crois pas !) se présenta entre autres un certain Eugène-Mircea-Émile-Napoléon SAPULA — tout aussi corse que le précédent édile et queneau mes burnes, mais d'origine roumaine vu ses aïeux aérophiles — qui ne recueillit hélas que peu de suffrages, âgé qu'il était déjà.
Hélas, dis-je, car nul ne peut depuis lors entonner, sur le refrain de l'air bien connu du chant de l'amphithéâtre :
Même si d'aucuns ne peuvent sentir Hume, n'empêche qu'il tranche à vif dans nos préjugés quand il cause de cause…
C'est toute la semaine sur France Khü, et c'est toujours roboratif de se remettre en tête la différence entre causalité logique et prévision psychologique automatisée par la répétition de l'habitude :
« Par définition, demain c'est ce dont je n'ai pas l'expérience,
c'est ce qui n'est pas donné. »
Ça donne bigrement à réfléchir, puisque pour Spinoza, en substance, toute chose est cause et toute cause est chose (merci, Alexandre Matheron !)
Alors qu'en est-il, si la notion même de causalité n'est nullement fiable ?
« Faut te faire une raison, dit Gabriel dont les propos se nuançaient parfois d’un thomisme légèrement kantien. »
« Doukipudonktan » Raymond Queneau, de l'académie Goncourt (Zazie dans le métro, 1959)
Dans le flot peu ragoûtant des horreurs de l'actualité, on a pu savourer ce matin la calme plénitude de ce réjouissant échange entre modernes casuistes :
(« Le voisin de ma cousine que j'ai rencontré[e] hier est mort », fallait vraiment la trouver, celle-là !
Car avec ou sans « e » ça change rien pour la camarde : c'est toujours le vousin qui a cané, pas la coisine…)
Des images qui bougent, un regard, un cadre : mouvement et repos, l'espace et le temps, les formes a priori de la perception, il n'y a rien d'autre.
Comme disait un rigolo, L'image-temps et L'image-mouvement.
Sept minutes sans nul dialogue en plein film d'action à gros budget, en 1973. Une force qui va.
Et ça roule sans gras ni heurts comme un travelling parfaitement lubrifié.
Oui, c'est décidément une affaire de morale — comme disait encore un autre.
Le mécanisme cinématographique de la croix de Malte, qui permet de saccader (i.e. : rendre discret) le mouvement continu de la pellicule qui défile, cependant qu'en vertu du phénomène physiologique de la persistance rétinienne cette succession de saccades reparaîtra un mouvement continu dans le cerveau des spectateurices
Étienne Klein recevait le 5 août dernier, pour La conversation scientifique, le toujours époustouflamment salubre Lionel Naccache à propos de son dernier livre…
France Khü diffusait tantôt deux émissions pas inintéressantes, entre lesquelles se décèlent de belles passerelles : Avec philosophie ce matin à 10h, et le toujours instructif Entendez-vous l'éco, à 14h, avec notamment l'ami Yves Pagès :
Au Congrès d'Épinay (mais en fait des pinés), 1971, trois ans après le fantastique élan révolutionnaire de 1968, le renard Mitterrand (qui s'est viandé à la présidentielle de 1965) prend la direction du tout jeune Parti Socialiste, qui a liquidé la Section Française de l'Internationale Ouvrière.
Oubliés, la Francisque de Pétain et les zigouillages par dizaines de preux fellaghas qu'il ordonna en tant que Garde des Sceaux sous le gouvernement Guy Mollet !
Le renard manœuvre tout au long de la décennie 70, déglingue l'Union de la Gauche aux destinées de quoi il avait délégué Robert Fabre et accède enfin au poste suprême le 10 mai 1981, pour éradiquer une bonne fois pour toutes ce vieux rêve qui bougeait encore alors et enterrer définitivement la vieille taupe dans sa fausse sceptique.
Et là ça s'est mis à sentir moins la rose que le fromage de Hollande…
Bref, au final, c'est pas Tonton qu'on aurait dû le surnommer, mais bien plutôt Eparcyl !
C'est la deuxième séquence de l'excellente adaptation cinématographique de la première aventure de Dortmunder, The Hot Rock (en français, Pierre qui roule à la Série Noire et plus tard Pierre qui brûle, plus fidèle et complet en Rivages-Noir), que Westlake publia en 1970 et que le trop méconnu Peter Yates porta à l'écran deux ans plus tard, en 1972, sous le même titre mais qui fut rebaptisé par chez nous Les Quatre malfrats.
On est d'abord assez décontenancé de voir que c'est Redford qui tient le rôle de Dortmunder (qui eût pu imaginer le taciturne John en blondinet ???), perso j'aurais plutôt choisi George Segal (qui joue Kelp) mais en fait Redford s'avère vite parfaitement crédible et le film roule nickel comme la pierre du titre.
(Désolé, je suis toujours infoutu de capter des séquences VLC avec les sous-titres, d'où cette VF)
Je ne suis certes pas un moine de la patrie ni un dévot du patrimoine mais j'enrage pas mal depuis que j'ai appris que pour des raisons ineptes et soi-disant à cause de ces saloperies de J.O. 2024 les bouquinistes des quais de Seine vont devoir plier boutique.
Je sais pertinemment que la plupart ne sont que de vulgaires vendeurs de colifichets attrape-gogos qui tentent de refourguer leur camelote de porte-clés "Tour Eiffel" et de cadenas pour amants passagers à des touristes débiles, n'empêche que de fort(e)s honorables camarades y officient encore, contre vents et marées, qui s'y connaissent bien en bouquins et chez qui l'on peut dégotter pour pas cher une perle rare.
Alors malgré ma répugnance envers toute forme de doléance, de sollicitation et par conséquent de pétition, je relaie ici celle-ci, due à l'initiative de l'estimable Hubert Bouccara :
Avec l’arrivée des Jeux Olympiques, les bouquinistes des quais de la Seine sont directement mis en danger.
Il est prévu un démontage total des « boîtes », qui sont le seul
emploi et la seule source de revenus de ces libraires à ciel ouvert, sans
garanties de remontages et de restauration des boîtes.
Les bouquinistes des quais de la Seine figurent au patrimoine mondial de l’humanité.
Il est difficile d’imaginer les quais de la Seine sans bouquinistes, ça revient à détruire l’âme de Paris.
On nous méga-bassine avec la violence exponentielle de ces ultra-gauchisses de manifestants, qui selon les autorités justifierait la férocité impitoyable d'une répression policière de plus en plus accrue.
La chose est suffisamment extraordinaire pour mériter d'être soulignée à coups de marteau : France Culture a consacré la semaine passée deux heures et demie à Günther Anders, au fil de cinq émissions à une heure de grande écoute (comme on dit vulgairement).
On l'appelle Trinita (Lo chiamavano Trinità…) d'Enzo Barboni, 1970
« Tu me demandes "comment je sais que ma philosophie est la meilleure de toutes celles qui ont jamais été enseignées dans le monde, ou qu’on enseigne encore, ou qui seront jamais enseignées dans le futur". Voilà une question que je serais bien plus en droit de te poser à toi. Car, pour ma part, je ne prétends pas avoir trouvé la meilleure philosophie, je sais seulement qu’est vraie celle que je comprends [ego non praesumo, me optimam invenisse Philosophiam ; sed veram me intelligere scio]. Comment le sais-je, demanderas-tu ? De la même manière, te répondrai-je, que tu sais, toi, que les trois angles d’un triangle sont égaux à deux droits. »
Spinoza, « Lettre 76, à Albert Burgh » (fin 1675-début 1676), Correspondance, trad. M. Rovere, Paris, GF-Flammarion, 2010, p. 372
Un homme de 23 ans, policier auxiliaire, arrêté après plusieurs incendies commis à Tours
Un
auxiliaire de police de 23 ans, originaire du Cher, est jugé en
comparution immédiate ce vendredi, une information France Bleu Touraine. Il est soupçonné d'avoir commis plusieurs incendies dans la nuit du 5
au 6 août à Tours, entre le quartier des Prébendes et l'avenue de
Grammont.
Treize voitures avaient été incendiées dans la nuit du samedi au dimanche 6 août au centre de Tours.
D'après les informations de France Bleu Touraine, un homme de 23 ans sera jugé
en comparution immédiate ce vendredi 11 août, devant le tribunal
correctionnel de Tours. Il est soupçonné d'avoir mis le feu à une
vingtaine de poubelles, provoquant l'incendie de treize voitures et de certaines façades de maisons dans des rues situées entre le quartier des Prébendes et l'avenue de Grammont, dans la nuit du 5 au 6 août. L'homme a été déféré ce vendredi matin. Élément plus que surprenant, le jeune homme est policier-adjoint à Vierzon depuis 4 ans.
Un poste de contractuel assermenté qui consiste à assister les
policiers dans certaines tâches (verbalisations, accueil du public,
contrôles, régulation de trafic...). Ilavait même réussi son concours de gardien de la paix et devait entrer à l'école de Police de Rouen en septembre. Il a été interpellé à son domicile, dans le Cher, après trois jours d'enquête de la part des policiers tourangeaux.
Suspendu de ses fonctions par la Police nationale
Lors de l'audience, vendredi après-midi, le jeune homme, au casier judiciaire vierge, est apparu plein de remords. "J'ai honte de ce que j'ai fait"
a-t-il déclaré, ajoutant avoir mal vécu une récente séparation et
surtout, ne pas avoir fait le deuil d'un membre de sa famille disparu il
y a plusieurs années, "j'en pleure toutes les nuits".
Le jeune homme, fils de policier, a déclaré en garde à vue avoir été "très en colère" le soir de son passage à l'acte. En colère et alcoolisé. L'alcool qui lui avait déjà valu un blâme lorsqu'il était en poste. "Ne vous faites pas d'illusion, vous n'entrerez pas à l'école de police en septembre", lui dit la présidente du tribunal, "je trouverai un emploi, répondit-il, pour pouvoir rembourser les victimes pour qui j'ai une pensée". Il a été suspendu de ses fonctions par la Police nationale.
Il a demandé un délai pour préparer sa défense. Son jugement aura lieu
le 20 septembre. D'ici là, le tribunal a acté son placement en détention
provisoire avec expertise psychiatrique. Il encourt jusqu'à 10 ans de
prison.
(Bof, dix ans de zonzon, c'est pas tant que ça !
Demandez donc à Georges Ibrahim Abdallah…)
Aujourd'hui prisonnier d'un univers qu'il s'est docilement forgé au fil des siècles en le soumettant par force au règne de la seule marchandise dans le paradis d'une « concurrence pure et parfaite », l'homo sapiens, enclin qu'il est — comme toute chose en ce monde — à persévérer dans son être, doit malgré tout tenter de se pourvoir de quelques subsides, et pour ce faire s'est trouvé réduit à devoir quémander de quoi survivre, acculé par ses propres efforts à tenter de lui-même se vendre, fût-ce au plus vil prix et en s'abaissant aux plus écœurantes résignations.
C'était bel et bien avouer qu'elle parlait de cul hier, CQFD.
D'ailleurs, entre les deux, en 1976, elle n'hésitait pas à déclarer une flamme éperdue à l'humoriste Sim — alors fort en vogue depuis son tube avec Patrick Topaloff — dans la chanson Sim, amant, si !
La même année 1989, Serge Gainsbourg nous faisait la grâce d'un entretien télévisé d'une heure :
Il se trouve, incidemment, que j'ai un témoignage de première main sur la sincérité de Gainsbourg au sujet de son quatrième cardiologue, le docteur Jean-Pierre Marcantoni. C'était un ami de mes parents, qui sont allés le visiter à l'hôpital alors qu'il se remettait de sa propre crise cardiaque, et en entrant dans la chambre ils sont tombés sur Gainsbourg, qui avait effectivement — et affectueusement — apporté des fleurs. « Un homme tout à fait charmant », m'a certifié ce soir-là au dîner ma mère, qui jusque là ne pouvait pas le blairer.
* C'est l'occasion de rappeler que Les Onze mille verges est émaillé de poèmes amusants, comme en ce passage qui titillait sans doute vaguement le grand Serge :
« Le régiment de Préobrajenski passait. La musique jouait un vieil air sur lequel les soldats chantaient tristement :
Ah ! que ta mère soit foutue ! Pauvre paysan, pars en guerre, Ta femme se fera baiser Par les taureaux de ton étable. Toi, tu te feras
chatouiller le vit Par les mouches sibériennes Mais ne leur rends pas
ton membre Le vendredi, c'est jour maigre Et ce jour-là ne leur donne pas de sucre non plus. Il est fait avec des os de mort. Baisons, mes frères paysans, baisons La jument de l'officier. Elle a le con moins large Que les filles des Tatars. Ah ! que ta mère soit foutue ! »
Guillaume Apollinaire, Les Onze mille verges, L'Or du temps, 1970, p. 91
Mal conseillé par un sinistre notoirement incompétent (qui, comme un con, pétait), le Président VGE — quoique ayant veillé à faire légitimer l'IVG par la vieille Veil — s'est récemment laissé aller à divaguer un tantinet sur l'ORTF à propos de cours sur Spinoza — une déclaration qui ne manque pas de susciter les tics.
(Il revenait à peine d'une tendre rencontre avec Yasser Arafat)
Les vidéos litigieuses en question demeurent néanmoins visibles ici, si on cherche une alternative douce aux somnifères.
« Tu sais, 30 cm c'est pas tant qu'ça…
[…]
On boit un coup puis cassez-vous, j'suis pas un cool. Bon c'est vrai qu'jai couillé comme un ouf, OK ça vous défoule mais j'ai pas qu'ça à foutre moi que d'fourrer des founes ! […]
Mais enfin pourquoi tu n'me respectes pas, de surcroît ? […] Il est beau, il est simple, il est humble. »
De dérives en zappingues sur Internouille, je suis tombé sur cet incroyable film de 1913 qui fourmille d'inventivité cinématographique. J'ai donc découvert avec ébahissement cette pionnière oubliée du cinéma, Lois Weber (1879-1939)*, qui concurrença — voire surpassa — D.W. Griffith en ce début du XXe siècle, lorsque le septième art en était à ses premiers balbutiements.
* La version anglophone de Ouiqui est nettement plus complète et donne des liens vers ses films : voir ici.