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samedi 29 octobre 2022

Chansons narratives plus ou moins énigmatiques et émouvantes

Arnaud Laporte recevait mercredi 12 octobre Pascal Bouaziz, fondateur de l'ex-groupe Mendelson, dont il a direct passé cette chanson de leur deuxième album, Quelque part (2001), « Café-tabac » :


Et Arnaud Laporte, sitôt la dernière note mourue, de qualifier cette chanson de « narrative ».
Ça m'a fait réfléchir un brin, parce que — hasard bizarre ou bazar des beaux-arts et des bézoards, allez savoir — il se trouve que quatre heures auparavant, à 15 h ce même 12 octobre, le sujet que développait Géraldine Mosna-Savoye (qui, reconnaissons-le sans bouder notre plaisir, a très savoureusement repris cette année avec brio la relève de Matthieu Garrigou-Lagrange) me cassait des colonnes de burnes, alors — une fois n'est pas coutume — j'ai zappé sur France Inter et là je suis tombé sur une chouettarde émission de Fabrice Drouelle consacrée à l'avènement de la Nouvelle Vague.
Cerise sur le gâteau, ils passent une chanson que j'avais déjà vaguement entendue, d'un mec avec en plus un blaze à coucher dehors, mais là j'étais en bagnole, le pied sur le champignon, j'écoutais à fond les ballons et ça m'a scié comme deux ronds de flon-flon :



Dès que j'ai retrouvé un fauteuil fixe, mon ordi et une connexouille j'ai lancé quelques requêtes et je me suis aperçu qu'il était bigrement intéressant, le gars Fleurent-Didier (et aussi que ses skeuds sont pas faciles à dégotter) !
Complètement barré, ouf, du genre à bien me plaire même avec dix ans de retard, comme dans ce laïve aux Bouffes du Nord où si une chose éblouit c'est au moins que ce mec jouit de jouer joyeusement :

Après, j'ai continué à gamberger sur cette expression du père Laporte, « chanson narrative », et voilà-t-y pas que des foultitudes d'autres m'ont ressauté à la gueule comme surgies de la tasse de thé que buvait ingénument notre Marcel déconfit.
Des chansons intrigantes, happantes, allusives, avec des hors-champs — plutôt des hors-chants — ou alors carrément incompréhensibles comme Manset en a chanté tant.

La Marie-Jeanne, évidemment, adaptée par Joe Dassin de l'Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry mais que j'avais découvert plus tard dans sa belle reprise par Eddy Mitchell.
C'est le narrateur/chanteur qui détient la clé du mystère au chocolat mais il se contente d'énoncer des faits, on ne saura jamais ce que lui et Marie-Jeanne jetaient du pont de la Garonne (des fleurs ? un bébé ? leur amour ?)


Évidemment aussi Louise, du sitôt oublié Gérard Berliner :


Et puis Amélie Morin, encore plus oubliée peut-être mais qui titillait pourtant pas mal Daniel Joubert tout autant que moi-même à l'époque :



Et même la Mylène fermière des tout débuts, celle-là même qu'est si chère à King Ju :



Et puisque de Mylène à Chimène il n'y a qu'un pas, sautons-le sans hésiter pour revenir en 1969, année où Manset écrivit Chimène pour René Joly (ne surtout pas regarder les images de cette vidéo pourave, seul le son est bon !) :



Mais le top du sérieux, la balle de la balle, la belle baballe à babil, c'est évidemment la joyeuse face B du tube de Pierre Vassiliu pompé de Chico Buarque en 1974, Qui c'est celui-là ? :


Deux ans plus tard, Joe Dassin usait quand même un peu beaucoup la corde…



Bref, des scies omises comme on sode, ou plutôt omettées comme Paris en bouteille, et franchement je trouve que ça aère un brin, ces incertitudes.

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