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jeudi 17 novembre 2022

Chris, marqueur…



La jetée (1962)


Léonard Vincent cause de Chris Marker avec
Jean-Michel Frodon sur Le Média en 2O17

20 commentaires:

  1. J'ai adoré l'Armée des 12 singes, du grand Terry Gilliam (je me demande à l'instant d'ailleurs si je n'ai pas lu un truc quelque part qui laisserait supposer qu'il ait mal vieilli, genre propos un peu nauséabonds, mais je ne me souviens plus bien, alors n'en tenons pas compte !), mais je n'ai jamais vu l'original de Marker ! Il faut que je trouve une heure pour le regarder !!! J'imagine bien qu'il est encore meilleur que la copie !

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  2. Une demie heure suffira en plus, je n'ai pas d'excuses !

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  3. Salut Wrob, content de te revoir dans ces parages !

    Je dirais pas que La jetée est meilleur que le Gilliam : c'est beaucoup plus ramassé, il n'y a pas toute cette histoire d'écolos avec Brad Pitt ultra-barré. En plus, c'est pas vraiment un film, plutôt un photo-roman sonore (ce qui crée d'entrée un malaise très efficace).
    En tout cas, c'est une sacrée beauté.

    Terry Gilliam a fait un travail scénaristique fabuleux, son adaptation est un hommage ébaubi à Chris Marker (tiens, j'aimerais bien savoir ce que ce dernier en a pensé, vu qu'il était pas du tout mort en 1993…)
    Un peu comme le développement par Verhoeven de la minuscule nouvelle Total Recall de Philip Dick.

    Quant à ces histoires de nauséabonderies, ça me laisse sur les fesses : j'ai vu son dernier film, le Quichotte enfin achevé après trente années de galère, c'est de la pure balle !

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  4. Voici ce que j'avais lu sur des propos de Terry Gilliam qui m'avaient déçu. Si pas nauséabond, au moins borderline, enfin c'est mon avis, et je n'ai absolument pas approfondi la question.

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    1. Ah ouiche, c'est pas vraiment glorieux…
      Mais bon, Wrob (j'imagine que c'est toujours toi, comme dans les deux commentaires suivants), peut-être que ce jour-là il avait ses règles, va savoir !

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    2. Réflexion faite, vu sa distraction légendaire, je me demande s'il n'a pas tout bonnement confondu Harvey Weinstein avec Alain Veinstein…

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    3. Contribuant aux dialogues des Monty, on a connu Terry un peu plus délicieux, et moins délicat : "Je ne t'opprime pas. Tu n'as pas d'utérus."

      Il est vrai que naguère, les "antibinaires" n'éructaient pas les possibles entre soit transphiles, soit transphobes. Mais on peut néanmoins encore s'affliger de la trans-sophistication technologique des corps propres sans se résoudre à ce que la volonté de parvenir passe nécessairement par la prostitution censément consentie des premiers consternés.

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    4. Merci, frère (ou sœur) schizo : cela symbolise effectivement notre lutte contre l'oppression.

      J'aime beaucoup la fin de ta dernière phrase :
      « [On ne peut] se résoudre à ce que la volonté de parvenir passe nécessairement par la prostitution censément consentie des premiers consternés » (i.e. les "antibinaires", si j'ai bien suivi).

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    5. Sur le "(i.e.)", par "premiers consternés" je pensais aux acteurs, le plus souvent actrices, assujettis au devoir de cuissage dans les suites hôtelières hantées par les producteurs. Ce devoir étant un supplice professionnellement intégré que Terry a tort d'envisager comme un choix positif, une expression de la liberté d'impétrantes ambitieuses, une ruse des femmes dont elles maîtriseraient tout le jeu, exonérant les abuseurs professionnels de leur responsabilité. Pas besoin d'être concerné au premier chef pour le comprendre.

      Les "antibinaires", eux, sont consternant de manichéisme généralisé (d'où la confusion des registres dans laquelle Terry s'est laissé piéger). Qu'il y ait gradation indéfinie dans la sexuation – ce qu'on sait au moins autant avec Freud qu'avec les sorcières à la Chollet – n'autorise pas les "antibinaires" à poser l'identité sexuelle comme critère du Bien et du Mâle, précisément parce qu'il n'y en a pas, parce qu'elle vacille (et parfois même par bonheur !). Or donc, cette prétention au choix complètement idiote, a fortiori quand elle est technologiquement inscrite et organiquement déniée, n'est qu'une promesse de malheurs. Le glissement discursif des "antibinaires" substitue l'identité sexuelle à son orientation (ce que montrait avec humour le Terry des Monty). Leur paradoxe est qu'ils enferment dans les genres, jusqu'à en avoir créé tout un alphabet, un magasin... quelquefois même au nom de la lutte anticapitaliste.

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  5. Comment a-t-il pu terminer son film sur Don Quichotte alors que Jean Rochefort est parti participer à un festival définitif ? J'avais vu son film sur le tournage du film, et toutes les catastrophes qui se sont abattues dessus comme une malédiction, je crois même l'avoir en DVD. Assez impressionnant.

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    1. Si tu avais lu l'article de The Independent auquel renvoie la page de France Musique vers laquelle mène le lien que tu donnes ci-dessus, tu n'aurais pas posé cette question : près de trente ans après la genèse du premier projet, il a enfin fini par boucler L'homme qui tua Don Quichotte, avec Jonathan Pryce dans le rôle que devait tenir Jean Rochefort.
      C'est pas de la merde, je te le conseille vivement.
      Mais pour ma part je n'ai jamais vu Lost in La Mancha : si tu trouves ton DVD et le temps de faire un OuiTransfère je suis archi-preneur !

      Dans la même veine, j'ai découvert voici trois ans au festival d'Alès le film sur l'inexistant Dune de Jodorowski, qui est proprement ahurissant…

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    2. Ok je rechercherai le DVD. Par contre pour Wetransfer faudra que je trouve un tuto...
      Et je me mets à l'affût du Dune de Jodo. Tu as vu le 1er épisode de la dernière version ciné de Dune ?

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    3. Non, je n'ai jamais vu aucune adaptation de la trilogie de Frank Herbert, pour la bonne raison que j'ai toujours voulu lire les romans avant. Pareil pour Tolkien.
      Mais je ne les ai toujours pas lu — et sans doute n'en prendrai-je jamais le temps…

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  6. "Il y avait eu aussi Cuba si de Chris Marker*, un documentaire sur la toute jeune révolution cubaine tourné en 1961, interdit de projection jusqu'en 1963, pour cause d'"antiaméricanisme"... L'implication distanciée et le ton à la fois détaché et poétique du commentaire, le jeu subtil entre le texte et l'image, tout y semblait nouveau, avec, en prime, l'enthousiasme communicatif et la liesse d'un peuple en armes...
    * A l'initiative de Mario Gaviria, le film, présenté par Henri Lefebvre, avait été montré au début de l'année 1964, dans un des cinémas de la ville. Lefebvre y avait vu l'illustration du postulat qu'il pensait partager avec les situationnistes : les révolutions sont des fêtes ou ne sont pas."
    André Bertrand / André Schneider. Le Scandale de Strasbourg mis à nu par ses célibataires, même.- L'Insomniaque, 2018.

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    1. Hé hé… ça tombe pile-poil, que tu soit justement en train de lire le Bertrand/Schneider !
      Merci pour cette précision, il est décidément temps que je le lise sérieusement moi aussi.

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  7. Je t'y encourage, il est génial. Il me fait passer du mythe à la réalité quotidienne des ces trublions sympathiques de l'âge de mes parents à peu de choses près, qui ont créé la panique en faisant la foire, mais sans cette gravité et cette arrogance que je peux ressentir parfois chez les situs officiels. En plus je découvre la ville de Strasbourg.
    Pas lu le Herbert non plus. Par contre plusieurs fois les Tolkien, mais finalement je ne suis pas tellement fan...

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    1. Un qui ne fut pas le moindre de ces trublions, c'est Daniel Joubert (un libellé "Monomanies" lui est consacré ici-même).
      J'ai eu la chance de le rencontrer vers la fin de sa trop courte vie, voici trente ans, et l'on n'avait pas peu sympathisé…
      Il a dessiné certaines cases du Retour de la colonne Durruti, entre autres…

      Sinon, j'ai récupéré tantôt Jodorowsky's Dune, voici le lien pour le télécharger, valable un mois :
      https://www.swisstransfer.com/d/d39d8d4e-7514-4be0-bd8f-dbf4a307c115

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    2. Oui, il en est énormément question dans le livre, plus que tous les autres, et il semble bien le mériter effectivement. Trop classe que tu l'aies connu !
      Merci pour le Jodo ! Au fait ça y est, j'ai vu la Jetée. Assez glaçant par le côté documentaire (photos, noir et blanc, décors à l'arrache...) mais on reconnait bien les emprunts de Gilliam (les souterrains et les geôliers savants fous par exemple).

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