Once more unto the breach, dear friends, once more ;
Or close the wall up with our English dead.
In peace there's nothing so becomes a man
As modest stillness and humility :
But when the blast of war blows in our ears,
Then imitate the action of the tiger ;
Stiffen the sinews, summon up the blood,
Disguise fair nature with hard-favour'd rage ;
Then lend the eye a terrible aspect ;
Let pry through the portage of the head
Like the brass cannon ; let the brow o'erwhelm it
As fearfully as doth a galled rock
O'erhang and jutty his confounded base,
Swill'd with the wild and wasteful ocean.
Now set the teeth and stretch the nostril wide,
Hold hard the breath and bend up every spirit
To his full height. On, on, you noblest English.
Whose blood is fet from fathers of war-proof !
Fathers that, like so many Alexanders,
Have in these parts from morn till even fought
And sheathed their swords for lack of argument…
William Shakespeare, Henry V, acte I, scène VII
Retournons, chers amis, retournons à la brèche,
Ou comblons-la de nos cadavres anglais.
Dans la paix, rien ne sied à un homme
Comme le calme modeste et l’humilité.
Mais quand la bourrasque de la guerre souffle à nos oreilles,
Alors imitez l’action du tigre,
Roidissez les muscles, surexcitez le sang,
Déguisez la sérénité naturelle en furie farouche ;
Puis donnez à l’œil une expression terrible ;
Faites-le saillir par l’embrasure de la tête
Comme le canon de bronze ; que le sourcil l’ombrage,
Effrayant comme un roc déchiqueté
Qui se projette en surplomb sur sa base minée
Par les lames de l’Océan furieux et dévastateur !
Enfin montrez les dents, et dilatez les narines,
Retenez énergiquement l’haleine, et donnez à toutes vos forces
Leur pleine extension… En avant, en avant, nobles Anglais
Qui devez votre sang à des pères aguerris,
À des pères qui, comme autant d’Alexandres,
Ont, dans ces contrées, combattu du matin au soir
Et n’ont rengainé leurs épées que faute de résistance !
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