L'ami Guetch vient de nous transmettre une explication cristalline de la récente démission vaticanesque (Va-t-y caner ? Y s'en va-t-y quand ?), que je m'empresse de reproduire ici-même.
Pour comprendre l'identification guetchienne entre Benoît/Baruch/Benedictus Spinoza et cette moindre huile qu'est le sieur Weaver, on se reportera à cette explication.
Et on notera de la part de l'auteur une certaine persistance dans son intérêt pour cette mascarade truandesquement mortifère qu'est l'institution papale : il n'est que d'écouter le triptyque « La Croix - La Bannière - L'Oblat » sur l'album Les quatre saisons…
Benoît Weaver est horloger
C’est un pauvr’ typ’, l’est mal logé ;
Il se nourrit que de lentilles ;
Pour vivre il polit d’autr’s lentilles.
Un gars vient l’voir à Amsterdam(e)
Tous les ans pour s’ taper quelqu’s dames
En vitrine. Et pour la fumette.
Et puis pour s’ fair’ r’fair’ ses lunettes.
(il manque effectivement un verre à cette paire de lunettes…)
Ç’ mec en blanc au visag’ poupin
Sait qu’l’horloger est un youpin
Mais lui-mêm’ quoiqu’ bon catholique
Ç’ lui fout pas plus qu’ ça la colique :
D’ s’ fair’ fair’ ses lunett’s par un youtre,
Bicot, catho qu’est-ç’ qu’ ça peut foutre ?
Si ç’ n’est qu’ ce juif est jaun’ de teint
Et peu porté sur les putains !
Et surtout dit : « Non ! Moi non ! Stop ! »
Quand l’autr’ l’entraîne au Coffee Shop.
Un soir qu’il a chichonné grave
L’ catho rentre et réveill’ l’Batave
Et lui dit : « D’main j’ r’pars pas at home
T’irais pas à ma place ? » « — À Rome ? »,
S’exclam’ surpris l’Néerlandais.
« Ben ouais t’en as pas marr’ d’glander
À fair’ des lentill’s d’télescopes ?
T’t à l’heur’ j’pensais dans l’ Coffee Shop(e)
Que mon boulot là-bas me gave ».
« Moi y m’ plairait bien ! » dit l’Batave,
« Toi tu t’ bourr’rais d’Marijuana
Moi j’ leur chant’rais quèqu’s z’Hosannah !
Et j’aurais enfin un peu d’pèze ! »
« C’est décidé », dit Benoît Seize
« J’ démissionne et j’ reste en Hollande.
Le Vatican me fout les glandes
Plein l’ cul des Ora pro nobis,
Viv’nt les putass’s et l’ cannabis !
Weaver, toi ç’ t’ira la nuisette
Et de t’app’ler Benoît Dix-Sept(e) !
Imagin’ toi en blanch’ nuisette !
Et t’appelant Benoît Dix-Sept(e) !
II
L’ lend’main à la gar’ d’Amsterdam(e)
Sur l’ quai d’ l’Express La Hay’-Bergame
Le mec Weaver faisait moins l’ fièr(e) :
« Est-ç’que là-bas j’aurai d’la bière
Ou qu’ces cur’tons de snobinards
Vont m’ forcer à boir’ leur pinard ? »
« Mais non, t’inquièt', l’Arch’vêqu’ d’ Canter-
Bury n’est autr’ que Maîtr’ Kanter !
Z’allez v’z’en taper, ma salope,
Des galopins, des d’mis, des chopes,
De la bibin’ tant qu’ tu voudras :
Des mouss’s, des mouss’s il en pleuvra ! »
………………………………………………....
Penché à la portièr’ du train
Weaver manquait tout d’mêm’ d’entrain.
« Qu’est-ç’ donc encor ? T’as l’air braqué ! »,
Lui dit l’autr’ qui s’dandin’ sur l’ quai.
« C’est qu’j’m’inquiète aussi pour la bouffe :
Qu’est-ç’qu’y vont m’ servir ces pignouf(fe)s ?
J’aim’ pas l’poisson, ni l’bœuf, ni l’veau,
Ni le poulet, rien d’ ça n’ me vaut ;
J’aim’ que le lièvre et le lapin
En sauc’ pour y tremper mon pain ! »
« T’inquièt', mon pot’, c’est lessivé
Qu’ t’ laiss’ront les festins de civets ! »
………………………………………………....
Le chef de gar’ lèv’ son drapeau
Mais Weaver a l’air d’un crapaud :
« Putain, Benoît ! Et les gonzesses ?
‘Sont comment les Vaticannesses ?
C’est chaud dans le plumard papal ? »
« Tu rigol’s ? C’est l’ supplic’ du pal
Vingt-quatre heur’s sur vingt-quatr’ mon pote :
T’sais qu’ l’Eglise est contr’ la capote !!
Tu t’les enfil’s par tous les trous
Qu’ le Seigneur leur fit peu ou prou ;
Z’ont nibards comm’ des ananas ;
Et chatt’s comm’ pastèqu’s ces nanas !
………………………………………………………………………………………………
L’ train s’éloign’, Weaver gesticule,
Pendant qu’ B’noît Seiz’ récapitule :
« Des mousses
Des mousses
Des mousses
Des mouss’s il en pleuvra
Civets
Civets
Civets
Le bid’ tu t’en pèt’ras
Nanas
Nanas
Nanas
Par tous les trous t’auras ! »
………………………………………………………………………………………………
Au loin Weaver, point minuscule…
Mais toujours B’noît Seiz’ r’capitule :
« Des mousses,
Civets,
N’nas t’auras ! »
Sait qu’l’horloger est un youpin
Mais lui-mêm’ quoiqu’ bon catholique
Ç’ lui fout pas plus qu’ ça la colique :
D’ s’ fair’ fair’ ses lunett’s par un youtre,
Bicot, catho qu’est-ç’ qu’ ça peut foutre ?
Si ç’ n’est qu’ ce juif est jaun’ de teint
Et peu porté sur les putains !
Et surtout dit : « Non ! Moi non ! Stop ! »
Quand l’autr’ l’entraîne au Coffee Shop.
Un soir qu’il a chichonné grave
L’ catho rentre et réveill’ l’Batave
Et lui dit : « D’main j’ r’pars pas at home
T’irais pas à ma place ? » « — À Rome ? »,
S’exclam’ surpris l’Néerlandais.
« Ben ouais t’en as pas marr’ d’glander
À fair’ des lentill’s d’télescopes ?
T’t à l’heur’ j’pensais dans l’ Coffee Shop(e)
Que mon boulot là-bas me gave ».
« Moi y m’ plairait bien ! » dit l’Batave,
« Toi tu t’ bourr’rais d’Marijuana
Moi j’ leur chant’rais quèqu’s z’Hosannah !
Et j’aurais enfin un peu d’pèze ! »
« C’est décidé », dit Benoît Seize
« J’ démissionne et j’ reste en Hollande.
Le Vatican me fout les glandes
Plein l’ cul des Ora pro nobis,
Viv’nt les putass’s et l’ cannabis !
Weaver, toi ç’ t’ira la nuisette
Et de t’app’ler Benoît Dix-Sept(e) !
Imagin’ toi en blanch’ nuisette !
Et t’appelant Benoît Dix-Sept(e) !
L’ lend’main à la gar’ d’Amsterdam(e)
Sur l’ quai d’ l’Express La Hay’-Bergame
Le mec Weaver faisait moins l’ fièr(e) :
« Est-ç’que là-bas j’aurai d’la bière
Ou qu’ces cur’tons de snobinards
Vont m’ forcer à boir’ leur pinard ? »
« Mais non, t’inquièt', l’Arch’vêqu’ d’ Canter-
Bury n’est autr’ que Maîtr’ Kanter !
Z’allez v’z’en taper, ma salope,
Des galopins, des d’mis, des chopes,
De la bibin’ tant qu’ tu voudras :
Des mouss’s, des mouss’s il en pleuvra ! »
………………………………………………....
Penché à la portièr’ du train
Weaver manquait tout d’mêm’ d’entrain.
« Qu’est-ç’ donc encor ? T’as l’air braqué ! »,
Lui dit l’autr’ qui s’dandin’ sur l’ quai.
« C’est qu’j’m’inquiète aussi pour la bouffe :
Qu’est-ç’qu’y vont m’ servir ces pignouf(fe)s ?
J’aim’ pas l’poisson, ni l’bœuf, ni l’veau,
Ni le poulet, rien d’ ça n’ me vaut ;
J’aim’ que le lièvre et le lapin
En sauc’ pour y tremper mon pain ! »
« T’inquièt', mon pot’, c’est lessivé
Qu’ t’ laiss’ront les festins de civets ! »
………………………………………………....
Le chef de gar’ lèv’ son drapeau
Mais Weaver a l’air d’un crapaud :
« Putain, Benoît ! Et les gonzesses ?
‘Sont comment les Vaticannesses ?
C’est chaud dans le plumard papal ? »
« Tu rigol’s ? C’est l’ supplic’ du pal
Vingt-quatre heur’s sur vingt-quatr’ mon pote :
T’sais qu’ l’Eglise est contr’ la capote !!
Tu t’les enfil’s par tous les trous
Qu’ le Seigneur leur fit peu ou prou ;
Z’ont nibards comm’ des ananas ;
Et chatt’s comm’ pastèqu’s ces nanas !
………………………………………………………………………………………………
L’ train s’éloign’, Weaver gesticule,
Pendant qu’ B’noît Seiz’ récapitule :
« Des mousses
Des mousses
Des mousses
Des mouss’s il en pleuvra
Civets
Civets
Civets
Le bid’ tu t’en pèt’ras
Nanas
Nanas
Nanas
Par tous les trous t’auras ! »
………………………………………………………………………………………………
Au loin Weaver, point minuscule…
Mais toujours B’noît Seiz’ r’capitule :
« Des mousses,
Civets,
N’nas t’auras ! »
* Deus sive Natura : Dieu ou l'univers, c'est kif-kif. Cliquez sur la parenthèse pour lire le texte.
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