De A en O, sans même penser à Barnabooth, le présent blogue ne fut au départ rien d'autre qu'une blague.
Une farce de potache, née d'une intéressante (ou futile, au choix) discussion entre commentateurs d'un défunt site, à propos de la retraduction par Gérard de Chergé du roman de Fredric Brown, La fille de nulle part, pour Rivages-Noir, en 2008.
Une révision, plutôt, puisque c'est le même excellent de Chergé qui avait pour la première fois traduit The Far Cry [1951] près de trente ans auparavant, à la demande du même excellent éditeur, François Guérif, qui dirigeait alors chez PAC la collection "Red Label", hélas vite faillie.
La discussion chez Les Moissonneuses, en septembre 2008, portait sur une comparaison entre les qualités respectives des deux traductions de Gérard de Chergé, et hormis les interventions de Jenny Suarez-Ames nous ne fûmes que deux à nourrir le feu : moi-même et un certain "Lexomaniaque", qui nous écharpions sous divers pseudonymes sur le sens itératif (ou non) du verbe "remplir".
Comme je n'arrivais pas à l'emporter dans cette discussion, j'ai fini par créer ce blogue au nom risible, où ledit "Lexomaniaque" est d'ailleurs un jour intervenu, et toujours à propos de traduction (mais du latin, cette fois).
Gérard de Chergé avait traduit ainsi le premier paragraphe du roman en 1979 :
Les yeux emplis d'une terreur soudaine, Jenny recula devant le couteau, sa main cherchant à tâtons derrière elle le bouton de la porte de la cuisine. Elle était trop effrayée pour hurler ; il n'y avait d'ailleurs personne pour l'entendre. Personne, à part l'homme qui venait vers elle avec le couteau — et cet homme était fou, il devait être fou. Sa main se referma sur le bouton, le tourna. La porte s'ouvrit sur les ténèbres et Jenny s'élança dans la nuit en courant. La mort se lança à sa poursuite.
Et en 2008, il révise légèrement de la façon suivante :
Les yeux remplis d'une terreur soudaine, Jenny recula devant le couteau, sa main cherchant à tâtons derrière elle le bouton de la porte de la cuisine. Elle était trop effrayée pour hurler ; d'ailleurs, il n'y avait personne pour l'entendre. Personne, à part l'homme qui venait vers elle avec le couteau — et cet homme était fou, il devait être fou. Sa main agrippa le bouton, le tourna. La porte s'ouvrit sur les ténèbres et Jenny s'élança dans la nuit. La Mort se jeta à sa poursuite.
Il se trouve que l'amie Adria Cheno, bibliomaniaque s'il en est, a récemment découvert Fredric Brown et qu'elle vient de lui rendre hommage sur son blogue en renvoyant à un site américain où l'on peut lire les incipit de la plupart de ses romans, dont The Far Cry :
Sudden terror in her eyes, Jenny backed away from the knife, her hand groping behind her for the knob of the kitchen door.
Grâce à quoi j'ai enfin trouvé le texte original de l'ouverture du roman, ici (quelque peu corrigé) :
Sudden terror in her eyes, Jenny backed away from the knife, her hand groping behind her for the knob of the kitchen door. She was too frightened to scream and anyway there was no one to hear, no one but the man who came toward her with the knife — and he was mad, he must be mad. Her hand found the knob and turned it ; the door swung outward into the night and she whirled through it, running. Death ran after her.
Bon, on va enfin pouvoir se mettre à bosser sérieusement.
Mais c'est Mickey qui a gagné.
Mais c'est Mickey qui a gagné.
Tiens, ça me rappelle soudain une fausse devinette homophonique d'antan, savoir : quelle est la différence entre Paris, Paul-Emile Victor et Virginie ?
RépondreSupprimerEt moi ?
RépondreSupprimerVous avez mal à l'épaule, G ?
RépondreSupprimerNon, thé : j'ai poêlé mille bics d'or. Mais pourquoi "Knut", saperlotte ?!
RépondreSupprimerSi PEV aime être
RépondreSupprimermoi, je suis maître
Ah, l'ourson superstar, alors, et non pas Knud Rasmussen ! Merci.
RépondreSupprimerDans les P.O., on pourrait émettre Opoul.
(N'importe quoi, vraiment…)
Salut George,
RépondreSupprimerespèce de merde pro-situ nazebroque fumiste de la grande époque, pourriez pas nous retrouver un fil où vous vous enguelez avec Marignac, vieux con à message pontifiant à chier ?
si le vieux con à message pontifiant à chier, ça avait été Marignac,
RépondreSupprimerj'aurais mis une parenthèse.
( c'était une intervention sur la parenthèse )
terminé, bonsoir, merci d'être venu.