Lors d'une récente visite, le Tenancier du blogue Feuilles d'automne me demandait si par hasard je n'aurais pas des traductions françaises de romans de Val Lewton, le génial producteur de la RKO qui a notamment permis aux chefs d'œuvre de Jacques Tourneur de voir le jour.
J'ignorais complètement que Val Lewton avait aussi fait œuvre de romancier, mais en même temps ce nom m'évoqua aussitôt autre chose : il me semblait l'avoir vu voici peu sur la couverture d'un livre ou au dos d'un volume, sans que j'eusse alors fait le rapprochement avec ledit producteur.
Je farfouille un peu dans le rayonnage des polars anciens, les Ditis, les "Un mystère", tout ça… en vain ; finalement, un peu confus, je dis au Tenancier que j'ai probablement confondu avec un autre nom d'auteur…
Avant-hier, mon regard s'arrête sur le dos d'une reliure fatiguée qui déparaît au milieu d'une étagère de volume brochés, dans un coin sombre. J'extirpe l'ouvrage (réitérant sans doute un geste effectué quelques semaines auparavant) : Val Lewton, La proie facile.
J'envoie aussitôt un message au Tenancier :
*****
Hier, je décide de renouer avec une série de billets délaissée depuis longtemps — les incipit des romans de Manchette — en publiant le début de Ô dingos, ô châteaux !
Et aujourd'hui, en parcourant l'édition "Quarto" des Romans noirs de Manchette (Gallimard, 2005), je tombe sur ce passage dans la section Vie et œuvre, rédigée par Mélissa Manchette et Doug Headline, p. 1297 :
J'ignorais complètement que Val Lewton avait aussi fait œuvre de romancier, mais en même temps ce nom m'évoqua aussitôt autre chose : il me semblait l'avoir vu voici peu sur la couverture d'un livre ou au dos d'un volume, sans que j'eusse alors fait le rapprochement avec ledit producteur.
Je farfouille un peu dans le rayonnage des polars anciens, les Ditis, les "Un mystère", tout ça… en vain ; finalement, un peu confus, je dis au Tenancier que j'ai probablement confondu avec un autre nom d'auteur…
Avant-hier, mon regard s'arrête sur le dos d'une reliure fatiguée qui déparaît au milieu d'une étagère de volume brochés, dans un coin sombre. J'extirpe l'ouvrage (réitérant sans doute un geste effectué quelques semaines auparavant) : Val Lewton, La proie facile.
J'envoie aussitôt un message au Tenancier :
« Ah tout de même, je n'ai pas complètement la cervelle en sauce blanche !
J'ai retrouvé le bouquin de Val Lewton qu'il me semblait avoir aperçu […] voici quelques semaines : c'est La proie facile, éd. Parima, 1933, coll. "Passions". »
Hier, je décide de renouer avec une série de billets délaissée depuis longtemps — les incipit des romans de Manchette — en publiant le début de Ô dingos, ô châteaux !
Et aujourd'hui, en parcourant l'édition "Quarto" des Romans noirs de Manchette (Gallimard, 2005), je tombe sur ce passage dans la section Vie et œuvre, rédigée par Mélissa Manchette et Doug Headline, p. 1297 :
« Mars [1969]. Il écrit un premier synopsis de Safari [pour un enfant], rebaptisé La Proie facile, qui est le brouillon de Ô dingos, ô châteaux ! Il en écrira une autre version en juin. »
Au fait, l'exemplaire de Lewton, c'est pour ma pomme, histoire de décourager les velléités...
RépondreSupprimerLe Dingo est donc né en mars 69 ! Comme moi ! Il faut que je le relise.
RépondreSupprimerLe premier état du texte, oui, mais le projet est en réalité plus ancien — et Manchette ne cessera d'ailleurs de reprendre ce thème tout au long de son œuvre.
RépondreSupprimerVoici ce qu'on lit dans le "Quarto", p. 1295 :
« Janvier [1968]. Première esquisse de Safari pour un enfant, scénario basé sur une idée de Mélissa. Ce sujet, qu'il affectionne particulièrement, connaîtra des incarnations diverses dans l'œuvre de Manchette au fil des ans, depuis Ô dingos, ô châteaux ! en passant par Melanie White jusquà La Princesse du sang, point final de son œuvre. »