Au fil de ses dérives adolesceuses, atrabilaires, révoltées, ludiques, amoureuses ou logiques, le soi-disant George Wilhelm Ferdydurke Weaver a successivement habité un appartement de 200m2 à Paris, puis une chambre de bonne dans la même ville, avant que de partir dans les Pyrénées-Orientales retaper une grande bâtisse perdue louée à un prix misérable (l'équivalent de 70 € mensuels) aux HLM du coin (grosse magouille politicarde à l'appui, mais ça je ne l'ai su que bien après…), puis retour miraculeux à Paris grâce à l'opportunité d'habiter durant deux ans un pavillon de deux étages avec jardin près du parc Georges Brassens (150 € par mois, et sans cesse des fêtes énormissantes et devenues de plus en plus impossibles de nos jours…), et ensuite un trois-pièces dégotté fissa en un coup de fil, en un seul jour, vers le métro Stalingrad (chouettement partagé avec l'ami Pincemi, qui commençait alors à composer son œuvre, tout en concoctant parfois des poulets aux cacahuètes, par exemple…)
Après quoi, il a aménagé durant six mois le garage à chevaux d'une ancienne usine de malles de poste à Malakoff, en bénéficiant de la jouissance de ses 600 m2 de terrain (mais quand même : maçonnerie, menuiserie, plomberie, isolation, électricité, tout le bastringue…) et y a demeuré une douzaine d'années à l'œil, pour atterrir ensuite dans un deux-pièces enchanteur à Belleville, et puis zut ! une colocation pourrie dans un pavillon glacial du Haut-Montreuil, toutes affaires cessées — et voici qu'il réside désormais nonchalamment dans une modeste caravane : retour à une case-départ qui n'a jamais démarré.
Quand on a tout perdu, ne nous reste plus que la puissante jouissance du présent, immédiate — et donc éternelle.
Cher Georges, ce superbe wigwam à roulettes sera aisément tractable sur mes terres sur la route au moment opportun.
RépondreSupprimerBon thé vous sera servi, et je vous montrerai comment traire Natalie Clifford Barney et Yeni de l'Orée.
(ADSL airport inclu, bien entendu).
Bien cordialement
En principe, je ne sers à rien.
RépondreSupprimerVous êtes bien trop intelligent pour servir à quoi que ce soit, Georges. Les chèvres vont vous adorer.
RépondreSupprimerOn vous pense plutôt dans une certaine délectation du même tonneau, George...
RépondreSupprimerOn ne sait plus qui on est...
RépondreSupprimerG. ne boit pas, c'est une calomnie !
RépondreSupprimerMerci pour l'invitation, cher Marquis, mais hélas cette roulotte ne m'appartient pas. Serait-ce le cas que j'aurais d'ailleurs bien du mal à la tracter derrière ma trottinette à moteur…
RépondreSupprimerDommage : je buvais du petit lait à l'idée de délicatement recueillir celui de la belle Barney…
Vous avez effectivement commis une petite méprise au sujet du deuxième commentaire, qui n'était pas mon fait (je signe toujours, d'une manière ou d'une autre) mais celui de thé — absente de ces parages depuis bien longtemps — comme d'ailleurs les deux derniers ; thé, que je remercie pour sa touchante attention mais pas pour son choix : ce Raphaël est imbitable ! J'aurais préféré ceci, par exemple…
Cher Tenancier, c'est certes à vous que je dois cette expression, mais dans ces meubles laqués, rideaux et dais moroses je n'atteins tout de même pas à la perfection du dénuement qu'affectionnait Diogène de Sinope…
Ainsi c'est donc vous tout ce ramdam dans le bocage nantais cher George ! Je me disais bien que ces indiens avaient leur Géronimo, leur Zapata, tapi dans l'ombre de sa roulotte blindée !
RépondreSupprimerEt votre couverture du boulevard Voltaire, est-elle toujours active ?
Amitiés, companero !
Ma couverture de survie est en effet toujours active, mais hélas je n'ai rien avoir avec ce qui se passe à Notre-Dame d'Hollande (Ségo ou bien l'autre, d'ailleurs — tout ceci n'est pas bien clair…)
RépondreSupprimerVous trouverez l'âme du complot ici.
Désoléée, n'y avais pas pensé.
RépondreSupprimerEt,
bien sûr, le regrette amèrement ; mais, j'aime bien cette voix un peu décalée.
Sinon, on peut savoir comment vous me reconnaissez aisément ?
oui, c'est vrai que, moi aussi, je signe, d'une manière ou d'une autre
Chère thé, c'est parce que je peine toujours à comprendre la raison de vos pseudos que je "vous reconnais aisément" : énallage, par exemple, ne figure même pas dans mon Petit Robert, j'ai dû recourir au CNRTL !
RépondreSupprimerEt comme vous signez toujours de pseudos en rapport avec le propos, il m'est désormais facile de vous repérer (aïe, je sens que là ça va devenir nettement plus ardu)…
plus ardu, non, pourquoi ?
RépondreSupprimerc'est le même principe que les mots croisés,
et, vous avez l'air d'aimer ça ; vos contributions à Article XI
AU risque de vous déplaire, mais n'est-on pas toujours en risque dès qu'on écrit, je n'aime pas trop Manchette ; mais, j'ai déjà dû vous le dire
J'ai lu puisque vous et tant d'autres en disaient tant
Et, grande a été ma déception.
M'étonne que vous ne connaissiez pas "énallage" ; pas dans le petit, mais dans Le Robert sûrement.
Sûrement, mais j'avais la flemme de descendre à la cave vérifier dans le Grand, alors que j'ai le Petit à portée de main.
RépondreSupprimer"Plus ardu" : c'est juste que je venais de vous dévoiler ma technique de repérage, donc je pensais que vous alliez dorénavant corser (aucune importance).
Mais je m'étonne que vous me pensiez pusillanime au point de déprécier ceux qui ne partagent pas intégralement mes goûts ! Il me semble au contraire que le sel des échanges entre gens de bonne foi tient aussi à leurs divergences de goûts ou d'affinités. Il est par exemple notoire que Manchette répugne à Marignac mais cela ne retire rien à l'estime que je lui porte, à ce vieil ours…