Qui pourrait supporter un monde dans lequel, un mardi soir de février 2011, dans le métro parisien, sur le strapontin d'en face, on entendrait une jeune femme s'écrier (murmurer, s'imagine-t-elle sans doute) dans son machin, oreillette vissée dans le pavillon :
« … Oui, je sais qu'on ne se prend jamais la tête…
… Oui, c'est vrai qu'on aime bien baiser ensemble, mais… »
— mais puisqu'elle arrive à cet instant à sa destination, elle se lève sans cesser de tenter d'atténuer, elle lève le loquet comme on claque une cloque, comme on tire la chasse, comme si elle annulait une commande à La Redoute, avec quand même une petite moue pour la caméra du quai, sait-on jamais…
Quel être humain pourrait donc jamais souhaiter vivre dans ce monde-là, de poupées Pat et Walt, peut-être pire encore ?
Une metro-party : «Le rave du Pavillon rouge» en quelque sorte, soit un drôle de genre..
RépondreSupprimerOurfff ! Alors là, il faut que vous m'expliquiez, chère experte (je n'ai pas écrit ex-perte, vous le remarquerez), car Le rêve du pavillon rouge, zut, ça me dit quelque chose, mais quoi, déjà… ? Le rêve dans le pavillon rouge, sans doute… Mais trop tard, quoi qu'il en soit : il faut que je file reprendre mes enquêtes métropolitaines…
RépondreSupprimerune idée pour ce gros glaire de Leroy et son dernier billet :
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=U9vpK7JYuxI&NR=1&feature=fvwp
http://www.youtube.com/watch?v=hVMXATwBbuQ&NR=1&feature=fvwp
sur ce, je vous fais un rot, George.
peut-être pire encore
RépondreSupprimer(d'après Riad Sattouf)
Qui est Pat ?
RépondreSupprimerEt un monde dans lequel on est influencé par nos êtres les plus proches et chers à utiliser la carte Leclerc pour faire les grosses courses avec les couches du petit, et que la caissière sub-existante nous demande le code, et qu'on connaît pas le code parce qu'intérieurement on vomit la carte Leclerc, et qu'on doit passer pour un petit escroc, et qu'on balance la carte rageusement sur la caisse, augmentant par là le sentiment d'absurdité et de misère parce que la caissière, elle doit gagner à peine le smic à s'abrutir toute la journée, et qu'elle y est pas pour grand chose, qu'elle mérite par conséquent pas nos sautes d'humeur... Un monde comme ça, pourrait-on le supporter ?
Pas plus, certes, mais j'ai bien l'impression que c'est le même, mon cher…
RépondreSupprimerLe segment "poupées Pat et Walt" est un lien menant vers la description d'un des chefs-d'œuvre (il y en a pas mal) de Philip Dick : désolé, je n'avais pas remarqué que j'avais appliqué à ce texte la couleur des liens non-cliqués (qui pourrait supporter un monde où l'on se retrouve à employer pareil jargon ?)
Oui, c'est bien le même, je confirme. J'avais d'ailleurs évoqué ailleurs mon vertige existentiel et mon sentiment d'étrangeté en observant les lectures de mon prochain dans le train/métro où je vis trois heures par jour, justement (presse Bolloré comme presse Bergé/Niel/Pigasse ; thrillers américains à 2 balles rebattus ou intellos médiatiques ; et tous les gadgets masturbatoires (portables...)). Loin de moi l'idée de me sentir supérieur, simplement la tristesse de ne pas trouver de copains, de constater l'absence de possibilité de regard complice, alors qu'un mec qui lit Direct Machin a l'embarras du choix, il y a une réelle solidarité entre les lecteurs de Direct Machin, ils se les laissent sur les sièges pour que la propagande puisse fonctionner en autogestion).
RépondreSupprimerMerci pour le lien Pat et Walt. Dick, encore un écrivain qu'il faut que je lise alors... J'aurai jamais assez d'une vie...
Walt j'avais pensé à Disney, métaphore de notre monde. Pat, j'avais pensé à Metheny, mais même si son oeuvre fait penser parfois à de la musique d'ascenseur, c'est quand même de la bonne musique d'ascenseur d'un excellent musicien, aussi je trouvai cela éxagéré. Ou alors Pat Garrett, qui aurait symbolisé le flic marchand transormant le rebelle amoureux de la vie qui est en nous tous en béat demeuré.
Moi aussi, Dick est sur ma liste…
RépondreSupprimerSinon, pour continuer ici sans trop squatter hors sujet chez Jérôme : quels vicieux, n’est-ce-pas ! Mais leurs barrettes, plutôt Can-D ou Chew-Z ?
"D-Liss" et "K-Priss" : la traduction n'était pas trop mal venue, je trouve… Vicieux, mais pas comme l'autre : ils le sont surtout d'avoir viré le fondateur et rénové le groupe comme ces immeubles anciens dont seule la façade est conservée. Cela dit, de Ummagumma à Animals, ce furent quand même de très beaux albums. Et même The Wall, où Waters absorbe tout. Pendant ce temps, je crois que le malheureux Syd végétait en banlieue comme dans un HP. Il a tout de même sorti deux bons albums solo au début des années 70 avant de mourir, 35 ans après.
RépondreSupprimerPour Dick, il faut commencer par Ubik : c'est la meilleure introduction, me semble-t-il.
Je pense que tu as raison pour Walt, Wrob : Disney tarabustait pas mal Dick. Mais pour Pat, Metheny est chronologiquement impossible. En réalité, il s'agit d'une transposition de Barbie et Ken, tout simplement.
Et pour le reste, on est bien d'accord…
Vicieux, c'était façon de parler, je ne pense pas qu'ils l'aient été vraiment... Pas sûr que la survie et le succès auraient été assurés avec SB, et il me semble que le groupe a gardé une âme propre au-delà de la simple façade (mais peut-être une âme différente, c'est d'accord). Mais bon, je ne suis pas assez experte, notamment sur les débuts, pour juger vraiment du reste, et notamment de l'apport réel de Syd, au-delà bien sûr de la fondation du groupe. J'ai un faible pour les albums "Dark Side of the Moon", "Wish you were here" et la chanson "Echoes", qui sont bien dans la période d'or que tu cites.
RépondreSupprimerSinon, merci pour le conseil de lecture !
Tu as raison, j'exagère un peu. D'ailleurs, l'état de Syd les peinait vraiment, semble-t-il.
RépondreSupprimerMais une âme différente, c'est certain : Waters a de plus en plus marqué le groupe de son emprise.
Moi j'ai un faible spécial pour Set the controls for the heart of the sun et Us and them. Enfin, entre autres…
Pour supporter ce monde, voici un extrait de CV d'une candidate idéale:
RépondreSupprimerAssistante gérant sur fonds alternatifs et structurés
- étude de fonds à stratégies systématiques (payoffs liés à la volatilité, à la corrélation et à la dispersion), et des instruments sous-jacents (swaps de performance, equity swaps, repo).
- gestion quotidienne des fonds : valorisation, gestion des souscriptions/rachats, ajustement de l’actif, gestion du collatéral.
—
Elle gère tout !
Gaspe !
RépondreSupprimerJe sens que je vais me mettre à ajuster de l'actif, moi aussi, voire vivifier les temps morts, à ce compte…
temps qui
RépondreSupprimerreste
J'ai peur.
RépondreSupprimerC' est rien , mon minou
RépondreSupprimerBon sang, thé, comment parvenez-vous à tomber sur des trucs pareils ?
RépondreSupprimerMerci pour le Reggiani, mais c'est vraiment dur de l'entendre si diminué, édenté…
Et au fait, merci, bira, pour la Grande Sophie. J'ai bien compris pour le premier morceau, mais pas pour le deuxième.
si je l'ai mise, doit y avoir une raison,
RépondreSupprimercherchez pas plus loin,
ça concerne la famille Alaouite.
Oh, G
RépondreSupprimerà mourir
pour mourir
autant le faire vraiment
C'est pas, non plus, sa meilleure interprétation ; mais uns de celles qui me touche le plus ; touchent
Sinon, dans la verte, vous pouvez en trouver autant que moi ; ouvrez-la. Et, vous trouverez un trésor