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mercredi 30 octobre 2019

Institutio & multitudo




Y'avait pas mal de monde hier soir à La Parole Errante pour assister au spectacle de l'auteur du récent Vivre sans, Frédéric Lordon.
Lequel n'a commencé à s'énerver, toutes choses égales par ailleurs, que lorsqu'un gaillard lui a posé la question de sa propre praxis : construire un livre, passer un coup de serpillière, est-ce pareillement envisageable ?


Perso j'ai trouvé ça assez courageux, un individu qui tient près de deux heures vent debout face à plus de trois cents gisquettes et loustics assez critiques, au bas mot.
Mais bien qu'il lui semblât que « le privilège qui est le [sien] n'est pas tenable », il ne s'est quand même pas abaissé à filer la main lorsque à l'issue de cette présentation il a fallu ranger les centaines de chaises et tout le reste de la logistique.


Barbara : Regarde

Hem.



L'enregistrement est défectueux au possible, on a fini par tirer la chasse.
Mais comme je n'ai pas eu d'emblée le réflexe d'ouvrir le micro, je me dois de préciser pour la clarté du propos que c'est du Comité invisible dont Lordon cause au début de la captation.

[Ajout du 25 juillet 2021 : J'ai récupéré l'enregistrement bien plus soigneux des techniciens de la PED, en deux parties :]

Lordon à La Parole Errante Demain le 29 octobre 2019 (1/2)

Lordon à La Parole Errante Demain le 29 octobre 2019 (2/2)

À part ça, les Bara ont été expulsés mardi 29 octobre avant l'aube, ils sont 150 à se geler dans un campement de fortune sur le trottoir, pas au bar.

Bref, vous voudriez pas Médée ?
On n'est jamais trop PED.

5 commentaires:

  1. Lordonorum s'était mis à écrire dans Lundiam après s'y être fait insulter pendant la loi travaille, bonne pâte l'homo discursivus !
    Mais tout de même, tchatcher pendant deux heures impliquant un effort tout autant corporel que mental (évidence spinozienne), il était tout à fait légitime qu'il désirât s'asseoir sur une chaise plutôt que de la ranger illico. Et puis, il y avait bien une centaine de culs sur cette centaine de chaises, non ?
    J'espère qu'il ne s'est pas abaissé à se flageller relativement à un quelconque de ses supputés "privilèges" devant celleux qui le regardaient en contre-plongée.

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  2. Je ne connais pas sa praxis, ni "le privilège qui est le sien" (je n'ai pas compris cette phrase) mais je peux témoigner que tous les ans il est à la manif pour Adama (assassiné par les gendarmes) à Beaumont-sur-Oise, en plein mois de juillet, au fin fond du Val d'Oise.

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  3. Quoi qu'il en paraisse, j'ai beaucoup d'estime pour ce mec, Wrob, et pas seulement à cause de sa tchatche : d'autres que lui se sont échiné à tenter l'osmose entre Spinoza et Marx, lui seul a réussi (enfin, pour ce que j'en sais).

    Si tu ne comprends pas la phrase que tu cites, c'est parce que tu n'as pas écouté l'enregistrement jusqu'au bout. Il s'agit de sa vie quotidienne, chercheur au CNRS qui le rétribue bien plus que les prolos qui nourrissent sa pensée. C'est lui qui s'en sent mal, je ne fais que répéter (et je le comprends).

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  4. "se sont échinés", désolé, et en plus je me suis gouré de compte.

    GWFW

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  5. Ok, merci, c'est vrai que je n'avais pas écouté... J'avais compris finalement, mais je n'étais pas sûr.

    Je n'avais pas ressenti d'hostilité pour Lordon de ta part dans ton texte, George, juste un peu de la part d'une partie du public...

    A bientôt cher Unknown.

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