Plutôt que de parcourir ce blogue loqueteux, geignard et chleuasmatique, mieux vaudrait consacrer son temps à écouter attentivement cette fascinante voix d'un monde de bien avant, qui nous permet entre autres de ressaisir notre propre réalité.
Je ne dirai pas Avis aux amateurs, mais il est sûr que les avisés aimeront.
À la folie.
Un grand merci pour ces enregistrements terrifiants,inouis.A petites doses néanmoins,comme pour ses dessins,des fois que.
RépondreSupprimerÀ petites doses régulières, car il faut suivre.
RépondreSupprimerCe qui est incroyable, dans ces enregistrements, c'est que (entre autres, je ne parle que de la forme) :
1) Ils sont tous du premier jet. Enfin, lui a parfois réenregistré certaines cassettes dont il n'était pas satisfait, mais il ne lit pas, il n'a pas de notes, c'est un flot qui s'écoule par sa bouche. Un conteur-né. Et les gens qui se sont occupés de numériser ces cassettes n'ont effectué aucun travail de montage, sauf peut-être réduire certains trop longs silences : je le tiens d'André Dimanche lui-même.
2) Malgré cette absence de montage, chaque CD forme un tout, raconte un épisode précis que l'on peut presque écouter isolément (sauf peut-être l'histoire de Blanche), alors que la durée d'un CD ne correspond pas du tout à celle des cassettes audio qu'il utilisait.
Ces dessins sont aussi du premier jet.
RépondreSupprimerOn a l'impression qu'à chaque nouvelle oeuvre il reprend le fil où il l'avait laissé,l'impression qu'il raccorde.
J'ai encore peu écouté bien sur,mais le fait qu'il puisse ainsi improviser(un conteur vous dites)sans jamais se perdre ne m'étonne pas a priori.Je tenterais une explication d'ailleurs : il ne peut pas se perdre,s'oublier ou se fourvoyer dans son récit puisqu'il se situe toujours en son centre.Les choses gravitent autour de lui,il décide d'en nommer une ou d'en écarter une autre selon le besoin du moment,mais il ne bouge pas de sa place.C'est un voyage intérieur: il ouvre des "boîtes" et il les déplie devant nous,tout comme dans son oeuvre graphique.En ce qui concerne les arts plastiques on dirait qu'il s'agit d'un primitif car il peint comme il sent.en littérature on parle d'écrivains du "je" si j"ai bien saisi.
Etonnant cet A.Dimanche,un parcours apparemment exemplaire,des choix précis,exclusifs.Mais faire un truc à Marseille,putaing..Les années 80 ont été favorables aux artistes c'est vrai,grâce à Viatte et Noel.Il y avait de l'argent et on parlait même de "jeunes artistes marseillais": Autard,Ceccarelli,Delmas,Mezzapelle..On misait beaucoup sur Pailhas(le galeriste)pour faire la promo. Après il y a eu la crise(91-93 je crois) et le soufflet est retombé. La génération suivante d'artistes et d'écrivains
crapotent comme c'est l'habitude dans la cité
phocéenne.Snif-snif.(mais les choses ont peut-être evoluée,on leur souhaite)
"..evolué",mais pas au point de s'accorder.
RépondreSupprimerIl faut beaucoup de temps pour écouter. Le ferai semaine prochaine
RépondreSupprimerVous n'avez plus rien dit sur les liens,thé.Y avez-vous trouvé qque chose pour vous ?
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec la première partie de votre commentaire, Vincent (pour la deuxième, désolé, mes connaissances en matière d'art contemporain sont quasiment nulles). Bien sûr qu'il ne peut pas se fourvoyer. Mais en parlant de ses qualités de conteur, je songeais au rythme de son récit, à son talent pour infléchir sa voix selon les locuteurs, etc. : on plonge complètement dans son univers intime, comme si l'on lisait un roman. C'est extrêmement prenant.
RépondreSupprimerQuant à André Dimanche, oui, c'est un excellent éditeur. Il a été le premier à exhumer Ramon Gomez de la Serna, bien avant Hubert Nyssen. Il a eu le courage de diffuser cet ensemble de CD de Fred Deux, après les enregistrements de la Tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Perec. En fait, il m'a raconté qu'au départ, il pensait écouler facilement l'autobiographie sonore de Deux chez les galeristes, justement, sous forme d'un coffret luxueux ouvragé en plexiglas. Cela a complètement échoué, et il n'en a vendu qu'une quarantaine : les galeristes (et selon eux, leurs clients) ne s'intéressaient qu'à l'œuvre graphique de Fred Deux, pas au reste…
vincent et venik, vous êtes le même ?
RépondreSupprimerOui,bien d'accord sur ses qualités de conteur, il a le don de l'intime,vous êtes embarqué immédiatement.J'avais vu une exposition de lui dans une galerie parisienne huppée,il y a une dizaine d'années,et la mévente est peut-être dûe au fait que si on est prêt à regarder ses dessins,il est par contre hors de question d'écouter le "monstre",faut pas trop en demander..
RépondreSupprimer(bonne soirée je m'éclipse j'ai l'impression de monopoliser,encore merci pour ce blog aux trésors)
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RépondreSupprimerNon,thé,j'ai tué Venik,comme dans "Plein soleil",vous connaissez ?
RépondreSupprimerEt vous êtes aussi beau ?
RépondreSupprimerPas que Delon, que Ronet ?
Ca ne regarde que thé.
RépondreSupprimer-sée ?
RépondreSupprimerje suis largement mieux que Ridicus,the.
RépondreSupprimerJoli, thé. Pasiphaé cille…
RépondreSupprimerMa soeur, je ne vois rien venir
RépondreSupprimerNormal : vos yeux ne voient plus, vous ne pouvez parler.
RépondreSupprimerSon mal vient de plus loin
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