On avait eu un aperçu de l'amusant exercice des fausses rimes voici un an avec la chanson de Montier et Prévost interprétée par Sandrey puis reprise quarante ans après par Les Charlots, Ouvr' la f'nêtre :
C'est un genre certes ultra-mineur de la chanson à textes, mais il en est tout de même d'autres exemples :
La jeune fille du métro (L. Hennevé / G. Gabaroche, 1933), ici reprise par Renaud en 1980 :
Folâtrerie (E. Valette / F. Heintz), interprétée par Fernandel en 1931 :
Chantée par le même, deux ans plus tard, Aventure galante (Jean Manse / Roger Dumas, 1932 — merci, Manoupaps !) :
Bien plus tard, une fantaisie de Pierre Vassiliu : Ma cousine / Mon cousin :
[Trois jours après…] Et enfin, grâce au rappel de l'inlassablement sagace Anonyme, Le choix dans la date (D. Roca / Santiago J. Roux), interprétée par Gérard Jugnot :
Il y a aussi l'une des deux incursions de Gérard Jugnot dans la chanson, Le choix dans la date, que l'on peut entendre ici repiquée à partir d'un vinyl.
RépondreSupprimerUne forme plus simple de ce principe d'écriture: la rime absente. J'ai en tête un exemple inattendu: Les gens bien élevés, par France Gall.
Une bonne année à vous, cher George, et à tous les lecteurs de ce blogue. Enfin, la meilleure année possible dans le monde où nous vivons…
... à savoir le meilleur des mondes possibles, évidemment !
RépondreSupprimerMais l'avenir rime hélas (plus malhabile que faux, dans son genre) avec "pire" plutôt qu'avec "Mir" (de même que "vaisselle" avec "aisselle" et "station" avec "passion"), et "futur" guère avec "culture".
Je ne m'attendais nullement à vous voir réagir sur ce sujet, cher AHDCB, mais vous présente mêmement mes voeux, et que s'envolent enfin ces Moineaux !
Je connaissais la chanson de Jugnot mais l'ai écartée, hum ! car je ne trouvais pas la rime à "fourrure"...
Une autre chanson à fausses rimes traîne sur le Ouaibe, plus récente mais trop paillarde à mon goût.
Les appels de rimes se suivent et se ressemblent, apparemment, dans tous ces morceaux. Je pense qu'on pourrait en imaginer d'autres, pas forcément graveleux...
Quant à la rime absente, un peu moins raffinée, merci pour cette ingénuité que je n'avais jamais entendue
Et au fait, merci, l'Anonyme et Rudy !
RépondreSupprimerah, ça change de ce gros lard de Demis Roussos !
RépondreSupprimerDésolé, cher Anonyme, je m'aperçois que je me suis complètement emmêlé les pinceaux mardi : en réalité, j'avais bel et bien sélectionné la chanson de Jugnot pour ce petit florilège, mais j'ignore pourquoi, elle est allée s'égarer dans un répertoire différent de celui où j'avais rangé les autres. Et quand vous l'avez mentionnée, je l'ai confondue avec une chanson de Michel Blanc qui n'a pas grand-chose à voir (j'avais passé toute l'après-midi de mardi à écouter des chansons susceptibles de figurer dans ce billet et commençais à pas mal les confondre).
RépondreSupprimerToutes mes excuses, donc : votre suggestion tombait dans le mille et l'erreur est désormais réparée.
Et soit dit en passant, le mot "fourrure" ne rime évidemment avec rien, puisqu'il vient délicatement se substituer à "culotte" !
bon, hé !
RépondreSupprimerc'est pas de tout ça.
on a perdu le triple A, ce qui était prévu après les élections.
par ailleurs, avez-vous bien préparé votre esprit à l'attaque de l' Iran ?
Quel plaisir que ce blog...
RépondreSupprimerBien à vous et belle année
Soluto
Mais je vous la souhaite de même, cher Soluto dont le talent m'impressionne sacrément !
RépondreSupprimerJe ne sais plus comment j'avais atterri chez vous : peut-être via Louis Watt-Owen…
C'est drôle : votre dernier billet, à propos de la chanson de Caussimon, m'évoque un autre artiste de grand talent, équatorien : Jaime Zapata, qui a réalisé voici quelques années une série de portraits aux yeux pareillement redoublés, ce qui provoque un trouble indéfinissable (désolé, pas de reproduction disponible sur le Ouaibe, apparemment).
Brassens s'est aussi frotté à ce genre de petit jeu, non ?
RépondreSupprimerje pense à "La Religieuse" notamment...
merci en tout cas pour ces découvertes :)
Je viens de la réécouter, et je dirais qu'il s'agit d'un genre différent. Brassens n'emploie pas de fausses rimes à proprement parler, plutôt des sonorités fortement évocatrices :
RépondreSupprimer— « À l'heure où ses consœurs […] débitent pieusement des patenôtres »…
— « Les enfants de chœur, branlant du chef, opinent »…
— « Monsieur le curé, que ces bruits turlupinent »,
etc., notamment toutes les rimes en « bite » et « pine ».
L'Anonyme de ce blogue m'a fait remarquer jadis que l'on trouve nombre d'allusions émoustillantes dans les chansons de Rezvani/Bassiak :
« J'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien,
Comme il était très musicien, il jouait beaucoup des mains…
Tout entre nous a commencé par un très long baiser sur la veine bleutée du poignet, un long baiser sans fin »,
ou encore ;
« Je trébuchais toujours sur l'do[s] en jouant des sonates libertines », dans Tout morose…
L'anonyme
RépondreSupprimerest-il
votre bête arrimée ?
PS : pas trouvé de pseudo qui sonne ou résonne
Evidemment, ce 'était pas trop raisonné
RépondreSupprimerMais, moi, je ne sais à quoi riment les rimes.
Par contre, j'ai trouvé
mis le temps
Pourquoi
Malicorne
alors que
http://www.youtube.com/watch?v=dwndKExNj5o&feature=related&noredirect=1
c'est loin, chez vous ; l'anonyme, et vous, en parliez
rien à voir avec les rimes, ça rime pas du tout
oui, vous avez raison, ça rime à rien ce que je dis
J'ai trouvé l'Aventure Galante de Fernandel sur Bide et Musique.
RépondreSupprimerVoici les références :
Titre : Aventure galante
Année : 1932
Auteurs compositeurs : Jean Manse - Roger Dumas
Durée : 3 m 31 s
Label : Polydor
Merci pour ces chansons qui sont (presque) ce que je cherche à interpréter.
Anne
Merci à vous, Manoupaps, pour ces précisions ! Je vais les intégrer dans le billet.
RépondreSupprimerLe mieux serait encore d inventer de nouvelles chansons à fausses rimes, ce qui ne doit pas être si difficile : suffit de recenser tous les mots évocateurs, un peu comme lorsqu'on veut construire des contrepèteries, et ensuite on échafaude le texte autour…
Sinon, serait-il indiscret de vous demander où l'on peut avoir le plaisir de vous entendre ?
RépondreSupprimerAucune indiscrétion.... mais.... on ne m'entend pas vraiment beaucoup....
RépondreSupprimerje suis en instance de déménagement (je quitte la banlieue parisienne pour le jura), et je prépare un concert (pour Janvier ?) avec une amie. Au programme.... du classique, duo et solo, Mozart, Fauré...
Nous n'avons encore ni lieu, ni date, ni programme défini... je vous tiendrai au courant !