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jeudi 1 novembre 2018

Suzerainisme, affermage, vassalité… : des concepts pour comprendre notre époque



France Culture diffuse en ce moment à potron-minet les cours donnés au Collège de France par le juriste Alain Supiot au printemps 2014, ébouriffants d'intelligence et d'humour, sur le thème des figures de l'allégeance.
Témoin celui que j'ai entendu ce matin, intitulé La résurgence du gouvernement par les hommes :



(Anarchistes susceptibles, gare à vos oreilles sensibles ! Ça milite sec en sous-main contre la déliquescence d'un solide État-providence…)

7 commentaires:

  1. Note qu'Alain Supiot est une grand juriste de NOTRE époque, sans aucun doute !
    A lire aussi "L'esprit de Philadelphie", que mon ami François m'avait fait découvrir.

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  2. Gaspe ! Merci pour l'oeil de lynx (j'ai rectifié la coquille du titre) et pour le conseil de lecture : je m'y suis attelé, ça semble tout aussi judicieux et raffermit dans l'idée que "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement".

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  3. Très intéressant, en effet, ce Suppiot (de l'État juste). Lire sa Gouvernance par les nombres où il s'exerce à une salutaire critique de l'usage des normes et de cette notion, mais pour défendre une juste justesse de l'État de droit.

    Ce bouquin s'achève par une esquisse de description de l'allégeance, d'où ultérieurement ces cours en ce moment diffusés sur France cul. La description est convaincante. Certains – mais ceux-là mêmes qui postulent une rupture entre le capitalisme et le “néolibéralisme” – y verraient une critique nouvelle du capitalisme. Le malheureux État neutre serait corrodé par la diabolique dérégulation. Le spectaculaire intégré disait déjà cette tendance mafieuse (1988, Les Commentaires...) mais sans évidemment imaginer une telle regrettable neutralité de principe et bien plus totalement.

    La sensibilité des oreilles anarchistes, qui ne s'indignent pas de ce qu'elles savent déjà, entend pertinemment cette stridence mettant en sous-main, mais avec la sincérité d'un juge “social”, l'État en situation imaginaire de sauveur potentiel doté d'une onction nostalgique. Suppiot était en 1999 le directeur du “Rapport pour le groupe de Madrid".

    Sa critique des normes est justifiée, mais il ne voit pas que les normes ne sont pas un substitut aux lois, mais leur souplesse même.

    Non, nous ne revenons pas à d'obscures dominations médiévales qui succéderaient à une semi-lumineuse parenthèse bourgeoise, dont l'État eût été l'ampoule, particulièrement entre 1945 et 1990 (70 aux states, 80 en Britany) et des bananes. Nous tournons dans la même nuit avec des leds à obsolescence accélérée qu'on peut désormais nommer "normes" et qui sont faites du même tissu que les lois, pour des emmaillotages plus précis et plus vifs.

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  4. Merci, schizo, tes commentaires sont toujours un régal mais ton analogie finale me semble ici spécialement pertinente (même si j'aurais écrit plutôt "verre" que "tissu") !

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  5. Jorge, Los lunes al sol
    de 1 h 15 à 1 h 15 et 40 s.
    https://zoowoman.website/wp/movies/los-lunes-al-sol/

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  6. Muchas gracias, amigo, pero no entiendo niente !

    Non seulement je ne pige rien à l'espingouin, mais je ne connaissais pas ce film et ne comprends donc pas pourquoi ce gars jette la pierre au réverbère, ni le rapport avec ce billet (à part ta haine des trucs ampoulés)…

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  7. Il est avec son baveux qui le moralise en lui expliquant qu'il a bien fait de, finalement, payer son amende de 8 000 pesetas pour avoir niqué un réverbère pendant les luttes contre les licenciements du chantier naval. Ce geste est sa réponse à son avocat, et à la loi : mucho mejor ! C'est un très joli film de loosers.

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