C’est un faux numéro qui a tout déclenché, le téléphone sonnant trois fois au cœur de la nuit et la voix à l’autre bout demandant quelqu’un qu’il n’était pas.
[…]
Pour ce qui est de Quinn, peu de choses nous retiendront. Qui il était, d’où il venait et ce qu’il faisait n’ont pas grande importance. Nous savons, entre autres, qu’il avait trente-cinq ans. Nous savons qu’il avait jadis été marié, qu’il avait un jour été père et qu’à présent sa femme et son fils étaient tous les deux morts. Nous savons aussi qu’il écrivait des livres. Pour être précis, nous savons qu’il écrivait des romans policiers. Ces ouvrages étaient signés du nom de William Wilson, et il les produisait au rythme d’environ un par an, ce qui lui procurait assez d’argent pour vivre modestement dans un petit appartement de New York.
[…]
Bien plus tard, lorsqu’il fut en mesure de reconstituer les événements de cette nuit-là, il se rappela avoir regardé le réveil, avoir vu qu’il était minuit passé et s’être demandé pourquoi on l’appelait à cette heure. Très probablement, se dit-il, une mauvaise nouvelle. Il sortit du lit, alla tout nu jusqu’au téléphone et souleva le combiné à la deuxième sonnerie.
— Oui ?
Il y eut une longue pause à l’autre bout et Quinn pensa un moment qu’on avait raccroché. Puis, comme de très loin, lui parvint le son d’une voix qui ne ressemblait à aucune autre qu’il eût jamais entendue. Elle était à la fois mécanique et remplie de sentiment, à peine plus forte qu’un chuchotement et pourtant parfaitement audible, et si égale dans son ton qu’il ne pouvait dire si elle appartenait à un homme ou à une femme.
— Allô ? fit la voix.
— Qui est-ce ? demanda Quinn.
— Allô ? répéta la voix.
— J’écoute, dit Quinn. Qui est-ce ?
— Est-ce Paul Auster ? demanda la voix. Je voudrais parler à M. Paul Auster.
— Il n’y a personne ici qui s’appelle ainsi.
— Paul Auster. Le détective de l’agence Auster.
— Désolé, dit Quinn. Vous devez avoir un faux numéro.
— C’est une affaire très urgente, dit la voix.
— Je ne peux rien faire pour vous, répondit Quinn. Il n’y a pas de Paul Auster ici.
— Vous ne comprenez pas, reprit la voix. Il ne reste plus de temps.
— Dans ce cas, je vous conseille de refaire votre numéro. Ici, ce n’est pas un cabinet de détective.
Quinn raccrocha. Debout sur le plancher froid, il baissa les yeux vers ses pieds, ses genoux, son pénis flasque. Un court instant il regretta d’avoir été si brusque avec son interlocuteur. Il aurait pu être intéressant, pensa-t-il, de se prendre un peu de jeu avec lui. Peut-être aurait-il découvert quelque chose de l’affaire en question — qui sait s’il n’aurait même pas pu apporter quelque aide. “Je dois apprendre à penser plus vite debout”, se dit-il.
[…]
Cette fois, le téléphone sonna un peu plus tôt que les deux autres nuits — il n'était même pas onze heures — et, en soulevant le combiné, Quinn supposa qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre.
— Allô ? dit-il.
A nouveau il y eut un silence à l'autre bout. Quinn sut aussitôt que c'était l'inconnu.
— Allô ? dit-il à nouveau. Que puis-je pour vous ?
— Oui, répondit enfin la voix. Le même chuchotement mécanique, le même ton désemparé. Oui, il le faut maintenant sans délai.
— Que faut-il ?
— Parler. Tout de suite. Parler tout de suite. Oui.
— Et à qui voulez-vous parler ?
— Toujours à la même personne. Auster. A celui qui s'appelle Paul Auster.
Cette fois, Quinn n'hésita pas. Il savait ce qu'il allait faire et, maintenant que le moment était venu, il le fit.
— C'est lui-même, dit-il. C'est Auster qui vous parle.
— Enfin. Enfin je vous ai trouvé.
Il pouvait entendre le soulagement dans la voix, le calme tangible qui semblait soudain s'en emparer.
— C'est vrai, dit Quinn. Enfin.
Il fit une courte pause pour laisser les mots pénétrer autant chez lui que chez l'autre. “Que puis-je pour vous ?”
— J'ai besoin d'aide, dit la voix. Il y a grand danger. On dit que vous êtes le meilleur pour faire ce genre de choses.
— Ça dépend des choses que vous voulez dire.
— Je veux dire la mort. Je veux dire la mort et le meurtre.
— Ce n'est pas vraiment ma partie, répondit Quinn. Je ne m'occupe pas de tuer les gens.
— Non, dit la voix avec irritation. Je veux dire l'inverse.
— Quelqu'un va vous tuer ?
— Oui, me tuer. C'est ça. Je vais être assassiné.
— Et vous voulez que je vous protège ?
— Oui, que vous me protégiez. Et que vous trouviez celui qui va le faire.
— Vous ne savez pas qui c'est ?
— Si, je le sais. Bien sûr que je le sais. Mais je ne sais pas où il est.
— Pouvez-vous m'en parler ?
— Pas maintenant. Pas au téléphone. Il y a grand danger. Il faut que vous veniez ici.
— Demain, ça vous va ?
— Bien. Demain. De bonne heure, demain. Le matin.
— Dix heures ?
— Bien. Dix heures.
La voix donna une adresse dans la 69e rue, côté est.
— N'oubliez pas, monsieur Auster. Vous devez venir !
— Ne vous inquiétez pas, répondit Quinn. J'y serai.
[…]
Pour ce qui est de Quinn, peu de choses nous retiendront. Qui il était, d’où il venait et ce qu’il faisait n’ont pas grande importance. Nous savons, entre autres, qu’il avait trente-cinq ans. Nous savons qu’il avait jadis été marié, qu’il avait un jour été père et qu’à présent sa femme et son fils étaient tous les deux morts. Nous savons aussi qu’il écrivait des livres. Pour être précis, nous savons qu’il écrivait des romans policiers. Ces ouvrages étaient signés du nom de William Wilson, et il les produisait au rythme d’environ un par an, ce qui lui procurait assez d’argent pour vivre modestement dans un petit appartement de New York.
[…]
Bien plus tard, lorsqu’il fut en mesure de reconstituer les événements de cette nuit-là, il se rappela avoir regardé le réveil, avoir vu qu’il était minuit passé et s’être demandé pourquoi on l’appelait à cette heure. Très probablement, se dit-il, une mauvaise nouvelle. Il sortit du lit, alla tout nu jusqu’au téléphone et souleva le combiné à la deuxième sonnerie.
— Oui ?
Il y eut une longue pause à l’autre bout et Quinn pensa un moment qu’on avait raccroché. Puis, comme de très loin, lui parvint le son d’une voix qui ne ressemblait à aucune autre qu’il eût jamais entendue. Elle était à la fois mécanique et remplie de sentiment, à peine plus forte qu’un chuchotement et pourtant parfaitement audible, et si égale dans son ton qu’il ne pouvait dire si elle appartenait à un homme ou à une femme.
— Allô ? fit la voix.
— Qui est-ce ? demanda Quinn.
— Allô ? répéta la voix.
— J’écoute, dit Quinn. Qui est-ce ?
— Est-ce Paul Auster ? demanda la voix. Je voudrais parler à M. Paul Auster.
— Il n’y a personne ici qui s’appelle ainsi.
— Paul Auster. Le détective de l’agence Auster.
— Désolé, dit Quinn. Vous devez avoir un faux numéro.
— C’est une affaire très urgente, dit la voix.
— Je ne peux rien faire pour vous, répondit Quinn. Il n’y a pas de Paul Auster ici.
— Vous ne comprenez pas, reprit la voix. Il ne reste plus de temps.
— Dans ce cas, je vous conseille de refaire votre numéro. Ici, ce n’est pas un cabinet de détective.
Quinn raccrocha. Debout sur le plancher froid, il baissa les yeux vers ses pieds, ses genoux, son pénis flasque. Un court instant il regretta d’avoir été si brusque avec son interlocuteur. Il aurait pu être intéressant, pensa-t-il, de se prendre un peu de jeu avec lui. Peut-être aurait-il découvert quelque chose de l’affaire en question — qui sait s’il n’aurait même pas pu apporter quelque aide. “Je dois apprendre à penser plus vite debout”, se dit-il.
[…]
Cette fois, le téléphone sonna un peu plus tôt que les deux autres nuits — il n'était même pas onze heures — et, en soulevant le combiné, Quinn supposa qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre.
— Allô ? dit-il.
A nouveau il y eut un silence à l'autre bout. Quinn sut aussitôt que c'était l'inconnu.
— Allô ? dit-il à nouveau. Que puis-je pour vous ?
— Oui, répondit enfin la voix. Le même chuchotement mécanique, le même ton désemparé. Oui, il le faut maintenant sans délai.
— Que faut-il ?
— Parler. Tout de suite. Parler tout de suite. Oui.
— Et à qui voulez-vous parler ?
— Toujours à la même personne. Auster. A celui qui s'appelle Paul Auster.
Cette fois, Quinn n'hésita pas. Il savait ce qu'il allait faire et, maintenant que le moment était venu, il le fit.
— C'est lui-même, dit-il. C'est Auster qui vous parle.
— Enfin. Enfin je vous ai trouvé.
Il pouvait entendre le soulagement dans la voix, le calme tangible qui semblait soudain s'en emparer.
— C'est vrai, dit Quinn. Enfin.
Il fit une courte pause pour laisser les mots pénétrer autant chez lui que chez l'autre. “Que puis-je pour vous ?”
— J'ai besoin d'aide, dit la voix. Il y a grand danger. On dit que vous êtes le meilleur pour faire ce genre de choses.
— Ça dépend des choses que vous voulez dire.
— Je veux dire la mort. Je veux dire la mort et le meurtre.
— Ce n'est pas vraiment ma partie, répondit Quinn. Je ne m'occupe pas de tuer les gens.
— Non, dit la voix avec irritation. Je veux dire l'inverse.
— Quelqu'un va vous tuer ?
— Oui, me tuer. C'est ça. Je vais être assassiné.
— Et vous voulez que je vous protège ?
— Oui, que vous me protégiez. Et que vous trouviez celui qui va le faire.
— Vous ne savez pas qui c'est ?
— Si, je le sais. Bien sûr que je le sais. Mais je ne sais pas où il est.
— Pouvez-vous m'en parler ?
— Pas maintenant. Pas au téléphone. Il y a grand danger. Il faut que vous veniez ici.
— Demain, ça vous va ?
— Bien. Demain. De bonne heure, demain. Le matin.
— Dix heures ?
— Bien. Dix heures.
La voix donna une adresse dans la 69e rue, côté est.
— N'oubliez pas, monsieur Auster. Vous devez venir !
— Ne vous inquiétez pas, répondit Quinn. J'y serai.
Paul Auster, Cité de verre [City of Glass], 1985, Actes Sud, 1987, traduit par Pierre Furlan, rééd. in Trilogie new-yorkaise, coll. "Babel" n°32, 1991, pp. 15-25, passim
Pour une belle petite, c'était une belle petite…
Elle portait une robe ajustée qui la moulait à tous les bons endroits ; et avec ça, une avant-scène du tonnerre de Dieu et un drôle de petit air de ne pas y toucher qui vous donnait précisément l'envie de faire le contraire !
Et c'est exactement ce que j'allais faire — y toucher ! — lorsque retentit un bruit de crécelle. Instantanément, la fille disparut, et je me retrouvai face à face avec l'infernale mécanique sans le secours de laquelle je risquerais de ne pas ouvrir souvent le bureau de l'agence à l'heure indiquée sur la porte d'entrée.
Je contemplai l'engin pendant quelques secondes, en proie à une insondable perplexité. Pourquoi diable me réveillait-il à une heure pareille, alors que je ne me souvenais pas d'en avoir remonté la sonnerie, et qu'en dernière analyse il n'était même pas l'heure habituelle de redescendre sur terre, mais bel et bien trois heures du matin !
Je me réveillai pour de bon et finis par comprendre que cette sonnerie intempestive était tout simplement celle du téléphone. (Je ne suis jamais très brillant, au réveil, surtout lorsque j'ai passé la soirée précédente à faire la tournée des grands-ducs en compagnie d'une jolie fille.) Secouant enfin ma torpeur, je décrochai le récepteur et beuglai :
— Allô ?
— Allô… Plaza 3-8011 ?
— Ouais !
— Allô !… C'est vous, Robert ?
J'allais me mettre à hurler que je n'étais pas Robert, que je n'avais pas la moindre envie de m'appeler Robert, et que tous les Robert du monde pouvaient aller se faire voir, lorsque la voix ajouta précipitamment :
— Vous êtes bien Plaza 3-8011 ?
Deux choses m'empêchèrent d'exploser. Primo, je ne m'appelais pas Robert, mais j'étais bien Plaza 3-8011, et, secundo, la voix qui me parlait était indubitablement celle d'un homme effrayé, d'un homme qui avait un mal de chien à ne pas bafouiller davantage. Qu'est-ce que je risquais à répondre ? Si c'était une blague, ce serait lui qui serait le premier coincé.
— Allô ! oui ! Bien sûr que je suis Robert ! Qui est à l'appareil ? ripostai-je.
Et je veux bien que le téléphone me réveille toutes les nuits à pareille heure si l'énergumène ne poussa pas un long soupir de soulagement, avant de poursuivre d'une voix haletante :
— C'est moi, Charlie… Excusez-moi… de vous déranger… à une heure aussi indue… Mais il s'agit d'une affaire urgente… importante… Un cas de force majeure… Et je vais vous demander de me rendre un immense service… Vous vous souvenez de cette grande enveloppe bulle que j'ai déposée dans votre coffre… voilà quelques mois… en vous chargeant de la transmettre à la police s'il m'arrivait quelque chose… Eh bien ! j'aimerais que vous me l'apportiez… immédiatement… à l'adresse suivante…
— Oui ?… Attendez une minute que je note…
Je m'emparai d'un crayon, grognai :
— Allez-y !
Et griffonnai l'adresse sur la jaquette d'un livre.
— Vous avez bien pris l'adresse ? insista fébrilement la voix.
— Oui.
Je la lui répétai.
— Alors, rendez-vous là-bas… dans une heure ?
— O. K. !
Puis, après réflexion, je rectifiai :
— Dans une heure, une heure et demie.
Je voulais tout de même prendre le temps de réfléchir.
— Entendu, répondit la voix. Alors… à tout à l'heure… Robert ! Et encore toutes mes excuses… Mais il s'agit d'une affaire extrêmement importante…
Il hésita.
— Une question de vie ou de mort, en quelque sorte…
Il raccrocha.
Elle portait une robe ajustée qui la moulait à tous les bons endroits ; et avec ça, une avant-scène du tonnerre de Dieu et un drôle de petit air de ne pas y toucher qui vous donnait précisément l'envie de faire le contraire !
Et c'est exactement ce que j'allais faire — y toucher ! — lorsque retentit un bruit de crécelle. Instantanément, la fille disparut, et je me retrouvai face à face avec l'infernale mécanique sans le secours de laquelle je risquerais de ne pas ouvrir souvent le bureau de l'agence à l'heure indiquée sur la porte d'entrée.
Je contemplai l'engin pendant quelques secondes, en proie à une insondable perplexité. Pourquoi diable me réveillait-il à une heure pareille, alors que je ne me souvenais pas d'en avoir remonté la sonnerie, et qu'en dernière analyse il n'était même pas l'heure habituelle de redescendre sur terre, mais bel et bien trois heures du matin !
Je me réveillai pour de bon et finis par comprendre que cette sonnerie intempestive était tout simplement celle du téléphone. (Je ne suis jamais très brillant, au réveil, surtout lorsque j'ai passé la soirée précédente à faire la tournée des grands-ducs en compagnie d'une jolie fille.) Secouant enfin ma torpeur, je décrochai le récepteur et beuglai :
— Allô ?
— Allô… Plaza 3-8011 ?
— Ouais !
— Allô !… C'est vous, Robert ?
J'allais me mettre à hurler que je n'étais pas Robert, que je n'avais pas la moindre envie de m'appeler Robert, et que tous les Robert du monde pouvaient aller se faire voir, lorsque la voix ajouta précipitamment :
— Vous êtes bien Plaza 3-8011 ?
Deux choses m'empêchèrent d'exploser. Primo, je ne m'appelais pas Robert, mais j'étais bien Plaza 3-8011, et, secundo, la voix qui me parlait était indubitablement celle d'un homme effrayé, d'un homme qui avait un mal de chien à ne pas bafouiller davantage. Qu'est-ce que je risquais à répondre ? Si c'était une blague, ce serait lui qui serait le premier coincé.
— Allô ! oui ! Bien sûr que je suis Robert ! Qui est à l'appareil ? ripostai-je.
Et je veux bien que le téléphone me réveille toutes les nuits à pareille heure si l'énergumène ne poussa pas un long soupir de soulagement, avant de poursuivre d'une voix haletante :
— C'est moi, Charlie… Excusez-moi… de vous déranger… à une heure aussi indue… Mais il s'agit d'une affaire urgente… importante… Un cas de force majeure… Et je vais vous demander de me rendre un immense service… Vous vous souvenez de cette grande enveloppe bulle que j'ai déposée dans votre coffre… voilà quelques mois… en vous chargeant de la transmettre à la police s'il m'arrivait quelque chose… Eh bien ! j'aimerais que vous me l'apportiez… immédiatement… à l'adresse suivante…
— Oui ?… Attendez une minute que je note…
Je m'emparai d'un crayon, grognai :
— Allez-y !
Et griffonnai l'adresse sur la jaquette d'un livre.
— Vous avez bien pris l'adresse ? insista fébrilement la voix.
— Oui.
Je la lui répétai.
— Alors, rendez-vous là-bas… dans une heure ?
— O. K. !
Puis, après réflexion, je rectifiai :
— Dans une heure, une heure et demie.
Je voulais tout de même prendre le temps de réfléchir.
— Entendu, répondit la voix. Alors… à tout à l'heure… Robert ! Et encore toutes mes excuses… Mais il s'agit d'une affaire extrêmement importante…
Il hésita.
— Une question de vie ou de mort, en quelque sorte…
Il raccrocha.
G. Morris [Gilles-Maurice Dumoulin], Qu'est-ce qu'on risque ?, Presses de la Cité, coll. « Un Mystère » n°98, 1952, pp. 7-9. (Le titre mentionné au premier plat et au dos est : Qu'est-ce qu'on risque !)
C'est vrai que le premier extrait est plus balancé...
RépondreSupprimerOn dirait (il nous a semblé que c'était)d'abord du Fredric Brown.
Mais dites-nous, Djorge, serait-ce vil plagiat, inspiration simultanée, ou décalée, d'une terre et/ou d'un temps à l'autre, bref correspondance étrange ?
Bien à vous, Djorge.
Oh, à mon avis juste quelque correspondance étrange, en effet : je ne pense pas que Paul Auster ait jamais lu ce roman de G. Morris jamais réédité depuis 1952.
RépondreSupprimerEt il ne m'étonnerait d'ailleurs pas que d'autres récits démarrent sur une erreur téléphonique…
Mais le texte d'Auster est en effet bien supérieur, et cette mise en abyme assez vertigineuse (plus tard dans le fil du récit, Quinn rencontre ce Paul Auster, qui n'est pas du tout détective, évidemment, mais écrivain, et qui l'entretient d'un essai qu'il est en train de rédiger à propos du Quichotte, au sujet de l'identité de l'auteur, précisément…)
RépondreSupprimerAllez comprendre Djorge ! Comme disait JP Manchette, " tout cela est foutrement borgésien "
Bien à vous.
George, y'a Jugnon qui fait chier sur Feu avec son riz pour la Somalie.
RépondreSupprimerVous glandez quoi ?