Avertissement légal

Tous les textes apparaissant sur ce site sont automatiquement générés par notre nouveau logiciel Hétéronomix™ qui vous libère enfin de la pesante nécessité de réfléchir.
Ne perdez plus votre précieux temps de consommateurice à répondre à vos correspondants, les plus exigeants fussent-ils quant à la teneur conceptuelle ou la qualité des propos échangés : Hétéronomix™ se charge de tout ! Syntaxe et orthographe garanties parfaites et évolutives au fil des décrets.
Approuvé par la norme AFNOR ISO 9001.

mercredi 13 avril 2011

« Être radical, c'est prendre les choses par la racine… »

— Vous faites produire des merdes même pas durables à des gens qui s'y échinent pendant quarante ans à se faire chier, et vous appelez ça le « progrès », la « création de valeur » !




Conclusion d'un quelconque patron à l'issue d'un débat qu'il imaginait sans doute bénéfique pour sa misérable cause mais où il s'est vite retrouvé acculé au pied du mur par l'immédiat écœurement que révulsèrent quelques prolétaires présents — acculé donc, lui, à éructer une vérité qu'il tenait à taire à terre :

« Je vous dis, moi, qu'il faudra travailler plus, et que ce sera globalement insupportable, voilà ! »

****
Cette séquence est extraite du film de 2007 de Pierre Carles, Volem rien foutre al païs (entre 24'05" et 29'07") mais le reste n'est pas inintéressant, loin de là…

24 commentaires:

  1. je l'ai regardé il n'y a pas deux jours, cette séquence - avec celle de loic wacquant - est une des plus marquante. Je ne jetterais pas complètement la pierre au patron, vu qu'on rentre tous dans cette logique où plus personne ne possède un pc de 1998 chez lui, c'est quand même une réalité.
    Avez vous regardé le doc' passé sur Arte, sur l'obsolescence programmée?

    RépondreSupprimer
  2. Hé non, cela fait bien longtemps que je n'ai plus de télé et que je ne consulte plus les programmes.
    Mais pour le reste, je ne suis pas d'accord : je tape ceci sur un Mac de 2004 qui me convient parfaitement, sauf que depuis quelque temps je n'ai plus accès à certains sites audiovisuels. Pourquoi cela ? Parce qu'ils exigent une version de FlashPlayer qui n'est pas compatible avec mon antique système d'exploitation. Et pourquoi ces sites réclament-ils cette version minimale plus récente ? Pour accélérer le téléchargement et améliorer la qualité des vidéos et des sons, j'imagine. Mais la qualité antérieure me convenait très bien, et la vitesse du chargement, je m'en contrefiche. C'est justement là le point : pour les patrons, il est évident qu'il faut chercher à aller toujours le plus vite possible, que ce soit dans le monde réel ou numérique : supprimer ce qu'ils estiment être du temps perdu — c'est-à-dire celui qui ne rapporte pas d'argent (remarque, à quoi leur servent les TGV maintenant qu'ils bossent tous dedans avec leur portable ?)
    Mais « vivre sans temps morts » avait un tout autre sens dans le Traité de Vaneigem…
    L'un des slogans du mouvement des chômeurs de 1998 était : « Vous, vous avez l'argent. Nous, nous avons le temps. »

    D'ailleurs, les mécanos autodidactes de Longo Maï, vers la fin du film, répondent parfaitement au patron en question lorsqu'ils argumentent contre la course technologique sans fin.

    RépondreSupprimer
  3. Sinon, je crois que tu confonds avec un autre film de Pierre Carles, pour Loïc Wacquant : je n'ai pas souvenir de lui dans celui-ci.

    RépondreSupprimer
  4. Oui, je confonds avec le film sur Bourdieu...
    Le film sur l'obsolescence programmée est visible sur le site d'Arte - c'est d'ailleurs là que je l'ai vu - ou n'importe quelle plateforme vidéo (Prêt à jeter, l'obsolescence programmée ), il raconte entre autre comment les fabricants d'ampoules se sont un jour mis d'accord pour réduire la durée de vie de leurs produits et augmenter les ventes. ça rejoint parfaitement ce qui est dit dans le débat et la logique totalement absurde du produire pour produire.
    Personnellement je navigue aussi sur un pc de 2004 et ça me convient parfaitement.
    Une bonne partie du débat ce situe là, du temps ou de l'argent...«sacrifier sa vie à la gagner» ou gagner peu et en profiter.

    RépondreSupprimer
  5. Merci, William, je vais aller voir ça (si mon ordi me le permet, mais je crois que je n'ai plus accès aux vidéos d'Arte…)
    L'anecdote sur les ampoules électriques, je la connais depuis que j'ai lu à douze ans une biographie d'Edison…

    RépondreSupprimer
  6. Hello,

    J'ai d'autant plus apprécié cette séquence quand j'ai vu le film que j'y ai reconnu l'un des contradicteurs. Il y a 20 ans je le voyais dans les squats, manifs, AG. Lui et ses potes on les appelait avec respect et admiration les "autonomes", petits anars sortant du nid aux plumes encore toutes fripées que nous étions. Ils avaient un squat rue Ligner dans le XXe, une vraie forteresse, et à l'intérieur confort, activités diverses, contre culture, jardin... le pied ! Une utopie réalisée pour le garçon romanesque que j'étais. Tout était volé et/ou librement créé. Dans les manifs, les vitrines, les flics, les fachos et les SO des orgas gauchistes ou staliniennes n'avaient qu'à bien se tenir. Un peu des tarnacois en plus urbain et plus violent. Pour moi le mode de vie correct. Trop timoré, je n'ai pas suivi leur voie, ce qui m'a certes évité de la zonzon, mais enfermé tôt aussi dans le manège mortifère du salariat. J'étais heureux de voir qu'il est toujours là, dans le combat. J’espère qu’il trouvera son Longomaï pour ses vieux jours, ou que d’ici là nous aurons multiplié les communes libres autonomes !

    RépondreSupprimer
  7. il était temps de sortir ce gros lard de la salle par la peau du dos.

    Mieux vaut tard que jamais !

    RépondreSupprimer
  8. Il l'a trouvé, Wrob, mais il n'est pas rangé des bagnoles pour autant…

    RépondreSupprimer
  9. Ah ! tu le connais ! Oui, je vois que tu as créé une "Monomanie" spécialement pour lui.

    RépondreSupprimer
  10. Pour se ranger des bagnoles au sens propre, on regrettera un peu que ce documentaire n'aborde que partiellement la question. Le mode de vie à la campagne induit désormais une sacrée pétrolo-dépendance.

    Tout visionné pour ma part, et n'ai pas trouvé la référence de ce film. Pas bien vieux apparemment.
    La notion de bon sens en prend un sacré coup dans le pif grâce à l'ex-ministresse (le plus pénible quand on n'a pas la télévision, c'est de mettre un nom sur un visage).

    La résistance quotidienne aux procédures et systèmes afin de ne jamais en faire une évidence, et tenter de contribuer à affaiblir La Bête devrait pouvoir passer par d'autres logiques que celles de Longomaï aussi.

    RépondreSupprimer
  11. Volem rien foutre al païs date de 2007, chère ArD (tiens, je vois que vous ne postez plus en Anonyme avec signature…)

    "Le mode de vie à la campagne induit désormais une sacrée pétrolo-dépendance" : oui, mais parce que contrairement à ce qui s'est passé pendant des siècles (où l'on travaillait sur place et bougeait peu — aucune nostalgie de ma part pour ce mode de vie-là, notez-le bien), la voiture est devenue indispensable à la campagne, maintenant que la plupart des lignes secondaires des chemins de fer ont été mises à la casse, profit oblige !
    Cela dit, ceux de Longo Maï cherchent à se soustraire à la dépendance pétrolière grâce à la technique du moteur Pantone (foireuse à souhait, selon Ouiquipédia). Et puisqu'on parle d'eux, je suis entièrement d'accord avec votre dernier paragraphe, mais il me semble que c'est justement ce que s'efforce de faire Pierre Carles dans ce film. Et toutes les idées à ce sujet sont bienvenues…

    La ministresse carnassière et faux-derche, c'est MAM.

    RépondreSupprimer
  12. Ben non, je m'adapte, je sentais qu'Anonyme vous contrariait un tantinet.

    Au marché où je vais, Longo Maï n'arrive pas en Pantone, même si leurs pâtes sont toutefois très colorées !

    Grazie mille pour MAM, je suis tellement peu physionomiste que j'en ai pris mon parti (pas celui de mAm).

    RépondreSupprimer
  13. @ ArD,
    Pierre Carles a l'habitude de filmer les débats après ses films, et ses remarques sont sorties après plusieurs projections (sur l'impossibilité de généralité ce type de mode de vie, la dépendance pétrolière, etc).
    Il en a même fait un film, "qui dit mieux" - dont le sujet était la prise de paroles collective, malheureusement jamais sorti, juste diffusé lors de petites projections lorsque le film était encore en cours de montage.

    RépondreSupprimer
  14. Plus d'infos sur cette page, à propos de Qui dit mieux ? (merci, Mr. PM, pour avoir signalé ce film !)
    Mais P? Carles ne demande pas toujours le droit à l'image, notamment pour les discussions post-projections intégrées à Ni vieux, ni traîtres

    Vous savez qu'il en faut plus pour me contrarier, ArD — et tout le monde va connaître votre champ d'activité, maintenant que vous allusez aux couleurs Pantone…

    RépondreSupprimer
  15. Merci Mr PM, ça me rassure sur la cohérence globale du propos.
    L'éco-cohérence me tient à cœur en effet.

    Argh, George W., vous décodez tout, jusqu'aux pâtes (!), bien que vous mettiez un point abréviatif à Mr, mais je ne dirai rien, car la déontologie de la reproduction aura eu raison de votre savoir ;-)

    ArD

    RépondreSupprimer
  16. Merci d'avoir attiré notre attention sur ce documentaire hautement intéressant, Mr PM.

    En plus, je sais maintenant comment réparer mon imprimante à jet d'encre !

    RépondreSupprimer
  17. Moi, ce que j'aime bien, c'est voir sur le mouchard comment ils sont arrivés là, sur G
    c'est assez hallucinant
    Vous allez nous les laisser longtemps les adresses de v vos commentateurs et visiteurs, G ?

    Bon, là, je vous dis pas merci, car je connaissais

    Oui, hélas, G décode tout
    C'est un individu dangereux
    Mais un mauvais
    Alors que l'avenir semblait leur sourire aux mauvais bricoleurs

    RépondreSupprimer
  18. Bricoleur est l'un des mots de notre langue que je préfère, figurez-vous : un côté système D. et Bibi Fricotin (fricoteur n'est pas loin), et puis surtout l'idée, le fait, la magie de redonner vie à des objets dits perdus, ou d'en inventer d'inimaginés.
    Ferrailler, toujours, envers et contre toutes leurs manigances.

    Mais pour ce qui précède, je comprends pas de quoi ni de qui vous causez : celui ou celle qui a cherché "on a parfois besoin d'autres hommes pour réussir ensemble" ?

    Je ne décode rien, vous le savez, mais surtout je ne suis pas mauvais, juste le pire des gentils — et j'espère que vous n'aurez jamais à me remercier vraiment.

    (pardon pour le temps de réponse : on concoctait les mots-croisés du n°4, avec Ubi, et ça prend du temps ces conneries…)

    RépondreSupprimer
  19. Alors si vous bibifricotiez avec Ubi, qui me boude, (j'ai pas dit que je savais pas pourquoi, mais c'est même pas sûr que ce soit mon côté trotz dur)

    essayez de trouver de mots plus difficiles, le 3° était trop évident
    Rien n'est acquis
    SE rappeler
    De la poésie, un stal
    mais tout est dit

    Maintenant, "bricoler" est pas dans mes favoris
    ça veut dire qu'on sait pas vraiment et qu'on essaie de détourner à notre avantage
    Non, on bricole pas, on agit
    On le fait mal, peut-être, mais on le fait

    Non, non, aucune ambiguité sur le message précédent ; il n'avait rien à voir avec ce qui précédait, je trollais un peu

    Par contre, je remercie vraiment qui m'a donné une ouverture sur autre chose, l'audio-visuel , comme vous le faites


    Et encore, vous ne seriez si vous ne saviez décoder, mais vous le savez pertinemment

    RépondreSupprimer
  20. Mmmh… allez, venez rejoindre la pauvre cohorte des bricoleurs d'Article XI, thé : vous serez toujours la bienvenue et ça vous contraindra à réfléchir dans votre coin plutôt que de picoler (vous êtes forte à tous ces jeux-là, je le sais, et concomitants de surcroît).

    Bricoleurs ?
    "Non, on bricole pas, on agit
    On le fait mal, peut-être, mais on le fait": c'est exactement ce que j'appelle "bricoler" : remettre à neuf à notre manière, par un moyen ou un autre — que ce soit des engins ou des rapports sociaux établis.

    Ubi pas plus que quiconque n'a jamais été rebuffé par votre côté "trotz dur" :
    qui pourrait d'ailleurs jamais vous imaginer sérieusement trotskyste, vous, pure physicienne qui connaissez tant de poètes et depuis si longtemps attirée par les feux ravageurs de l'ex-colonel stalino-debordiste — l'écart absolu — ?

    C'est vrai, la grille du n°3 était beaucoup trop facile : j'ai ramené Ubi à la rugosité du réel où l'on brandit son grief et vous allez en bavez grave, pour la suivante (je me demande même si elle ne s'adresse pas qu'à des extraterrestres junkies, cette grille de folie !)

    RépondreSupprimer
  21. Question politique pure, G
    je suis un peu obtuse

    J'ai vu sur A XI la, on va dire controverse avec le GS
    Suis pas intervenue, à quoi cela aurait servi ?
    Les réponses étaient implacables
    Après , que des trolls
    J'admire leur patience
    Je pourrais pas

    Je ne connaissais pas ce sens de
    "bricoler"
    mais il me sied

    Après tout, on n'est là que pour chanter et danser, alors, l'écart, il est aisé

    RépondreSupprimer
  22. Et à propos de "F. dans toute sa splendeur habituelle quand il ne pète pas les plombs sur des camarades", ça va pas l'énerver de voir sa tête à côté de son nom, et en plus un petit malin qui rajoute son CV dans les commentaires ? Bravo d'ailleurs, première et unique mention de Ligner sur tout l'internet, c'est très fort !

    RépondreSupprimer
  23. Damien ? Nadège ? Yves ?
    On a vu beaucoup plus grave sur le Net : chez Icarie, par exemple.
    Je ne crois pas que ça porte aucunement à conséquence, et de toutes façons il y a prescription.
    Mais bon, pour éviter toute éruption de susceptibilité déplacée, j'ai procédé à quelques remaniements.

    RépondreSupprimer