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mercredi 28 février 2024

Au compteur, Linky (scission ?) se porte bien, merci !


C'est eux deux ?
(dans mon école, on appelait cette classe-là « la Neuvième »)



Wesh, il semblerait en fin de compte, à l'heure du capitalocène, que l'humanité n'ait pas été si « humaine » que cela.
Même au cinéma.
Alfred Hitchcock, Roman Polanski, Woody Allen, Jean-Claude Brisseau (pour ne citer qu'eux) se conduisirent apparemment en pures ordures vis-à-vis du beau sexe.
Et pis aussi Jacques Doillon et Benoît Jacquot (de Nantes, si on fait les choses à Demy), qui apparemment kiffaient les godes rêches.
Et pire, bien avant, Fatty Arbuckle (mais qui donc s'en souvient ?)

 
Il paraît que même Hitler n'était pas très sympa, selon un témoignage apocryphe d'Eva Braun.

Platon, Aristote, Sénèque, Villon, Rabelais, Montaigne, Molière,  etc., on sait pas trop.
Mais leurs œuvres sont disponibles, nullement interdites.

Contrairement au dernier film de Jacques Doillon, CE2, dont la sortie (initialement prévue le 27 mars) vient d'être repoussée sine die en raison de la fâcheuse confusion entre, disons, l'homme et l'œuvre, en 1984 2024.
Alors que, comme disait l'autre, « le style, c'est l'homme ».
Hue, go : tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes !

16 commentaires:

  1. sans doute ai-je raté un épisode,
    mais que vaut à woody allen le qualificatif de "pure ordure" concernant son rapport avec les femmes?

    trisTOC-

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  2. Ben euh… comment dire, cher fredolophile ?

    Moi je suis pas dans leurs petits papiers (d'où mon "apparemment") mais il est avéré (niais) que son ex, Mia Farrow, l'accuse publiquement depuis pas mal de temps d'avoir abusé de sa fille à elle d'un précédent lit.
    Du coup, même la bio de Woody a eu du mal a trouver des éditeurs.

    (Sinon, ses films sont à mon sens d'une meilleure eau que celle du caniveau, même si on ne saurait la qualifier de bénite — vite vite)

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  3. s'il est certes avéré que mia farrow accuse publiquement woody allen (et plutôt deux fois qu'une), c'est sans doute la seule chose qui soit avérée dans cette histoire,
    et il semblerait que la justice n'ait pas tranché en faveur de la culpabilité de l'accusé public.
    depuis des années, diverses versions des faits s'opposent, avec accusations et contre-accusations, pseudos-révélations et vraies rétractations, qui jusqu'à présent rendent l'affaire assez nébuleuse pour ne pas prendre parti là où clignotte la morale.
    on comprend dans ce contexte plus foireux que sulfureux que sa biographie peine à se faire éditer. il n'empêche que, jusqu'à preuve du contraire, il demeure innocent des accusations pour le moins circonstancielles que lui porte son ancienne femme.

    tristoc

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  4. Ben euh… comment dire, cher corps-bière ?
    C'est certes pas moi qui vais te chercher des poupoupidous sur cette histoire (comme en témoigne j'espère à l'envi ce billet) !

    Que je sache (Polanski mis à part : il a plus eu le couteau sur la gorge que dans l'eau), Doillon et Jacquot sont également présumés innocents, tout comme Depardieu (aïe ! mince, je sens que là je vais me prendre une taclée…)

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  5. héhé, tout à fait !
    mais je reconnais mon réflexe de tiquer un peu à chaque fois je vois systématiquement woody allen mis dans le même panier à salades que roman polanski.
    quant à la présomption d'innocence, je crains que le tribunal public ne se soit jamais soucié de l'intégrer à son code.

    tristoc

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  6. Bah, en matière de code et de justice, question cinéma, je ne connais pour ma part que l'excellent Source Code (2011) du fiston de David Bowie, Duncan Jones.

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  7. (sinon, y' a aussi Punishment Park, de Peter Watkins, qui se rapproche plus des tristes temps que nous vivons…)

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  8. ah oui, "punishment park", il me faudrait le revoir celui-ci, en effet.
    merci pour la piste !

    tristoc

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  9. Crévindjou, je ne réalise qu'à l'instant que ça fait plus de vingt ans qu'il n'a rien sorti !

    Mais bon, vrai que vu sa parano galopitante et sa méfiance (pour le moins judicieuse) envers les médias, ça doit pas être aisé de trouver des pépètes pour financer un film (je me souviens du tournage de La Commune : y'avait pas une thune, tout s'est fait à l'arrache et en bénévolat).

    N'empêche, La bombe, c'était atomique.

    Tiens, je vois qu'il habite à Felletin, vers le plateau de Millevaches : je vais tâcher de le saluer sur le marché…

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  10. Woody Allen a été défendu par un des ses fils : https://woodyalleninnocent.com/moses-farrow/ (texte peu connu je crois).

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  11. Fouchtra, quel bordel ! Ça glace le dos…
    Merci pour ce document, Blezel.

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  12. Mortel de Berthe, voilà que vous vous y mettez, aussi, à séparer l'oeuvre de l'homme ! Comme un pisse copie, modèle standard, de Causeur. Recta.
    Déception ! Consternation ! Et vous y avez pensé, au pauvre Hans Erich Kaminski ? A tout le boulot qu'il s'est cogné avec son "Céline en chemise brune" ? En vain ?
    Quant à la présomption d'innocence, les vindictes numériques du tribunal populaire et toussa... Certes, et deux fois oui, mais que cela ne vous amène pas à patauger, tel un poulain ébahi par la luzerne, dans les sentines du dédouanement en libre service et du fumeux "Ouais, il y a l'homme, pi son oeuvre...".
    On va finir par se croire chez Nabe, à force.

    Pierre

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  13. C'est pas très sympa de me comparer au Nabe, oh !
    Même si j'avais bien kiffé Au régal des vermines, du temps où il fréquentait la bande à Choron, et aussi Chacun mes goûts — mais c'était avant qu'il ne verse dans un délire paranoïaque à la JP Voyer, MG Dantec, etc.

    Pierre, je vous demanderais juste de réfléchir sur une chose, qui me turlupine moi-même depuis pas mal de temps : depuis environ vingt-huit siècles qu'existe la littérature (puisque nous parlons d'art, n'est-ce pas, mais je pourrais aussi en convoquer d'autres, par exemple en peinture Le Caravage et tutti quanti), ce n'est que depuis le XVIIe ou le XVIIIe (me semble-t-il) que l'on en sait un tantinet plus qu'auparavant sur la vie et les mœurs des écrivains.
    Nul ne dégoise Rousseau parce qu'il a

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  14. [Oups, fausse manipe !]
    Nul ne dégoise l'œuvre de Rousseau parce qu'il a abandonné ses gosses, et je pense que ni Villon ni Sade ne devaient être franchement cool, mais qui leur cherche des poux aujourd'hui ?
    Bref, je n'en démordrai pas : il y a le créateur et il y a son œuvre : si l'un s'avère abject mais que l'autre est en tout point admirable et jouissive, j'en ai rien à foutre des saloperies qu'a pu commettre l'individu.
    Je ne parle pas de Joseph de Maistre ni de Drumont, excellents écrivains au demeurant mais dont toute l'œuvre me débecte.
    Mais sérieux, vous croyez que Rimbaud était un mec adorable ?
    Basta avec ces histoires : nul n'osera balayer d'une moue de dégoût l'œuvre de Saint-Augustin au prétexte de sa vie de débauché avant sa conversion (en revanche on peut à loisir critiquer son délire théologique).

    Céline est un cas à part, puisque dans son œuvre même il y a de l'or et de la merde.
    Kaminski a fait un boulot formidable mais je préfère Yves Pagès, qui s'est sérieusement posé la question de comment il pouvait autant apprécier un génie qui s'est montré un salopard.
    Voilà.
    On pourrait en débattre durant des siècles, mais je crois qu'on a mieux à faire.

    En tout cas, je suis contre toute forme de censure, point-barre.

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  15. A lire votre réponse, George, je me dis que je me suis mal exprimé.
    Pour être franc, je n'éprouve aucun malaise à lire un écrivain qui était désagréable avec sa femme, qui menait une vie de barreau de chaise, ou qui n'était pas sympa avec sa coloc.
    Dans ce genre, je gage qu'un Bukowski, un Schmidt, un Rimbaud, un Huysmans ou un Bloy, voire même un des irascibles rédacteurs des évangiles, n'ont pas toujours été d'humeur égale, ou d'un comportement irréprochable au regard de la morale de l'époque ou de la nôtre.
    Là, que ce soit dans le cas d'un Sade, d'un Brasillach, d'un Rebatet, d'un Céline ou, sans faire autant l'amalgame, d'un des cinéastes et acteurs pré cités (sous réserve, bien sûr, de la présomption d'innocence, mais enfin les témoignages s'accumulent, concordent, et commencent à former une masse un tantinet gênante), on cause pénal, criminel : on moleste des gamins, on viole des gamines, on exhorte à l'extermination de tribus entières, poulbots compris.
    On est loin de l'embrouille de voisinage. On navigue dans le crime, le truc qui détruit l'autre, corps et âme.
    Alors, oui, lire ou voir les productions de ce genre de gusses me défrise un peu, m'interpelle au niveau du vécu.
    Cela n'autorise pas à hurler avec les loups mais, plus simplement, aussi, à jauger/juger ses oeuvres à l'aune de la vie de ceux-ci, et donc de cette fameuse morale que décrient tant les penseurs désengagés et certains fachos plus affirmés.
    On pourra même y découvrir (what a surprise !) les liens entre leur agissements et leurs créations, et réaliser l'influence de l'une sur la qualité de l'autre.
    Plus philosophiquement, on pourrait presque dire que nous nous retrouvons, rayon situation générale, dans la merde actuelle parce que, entre autre chose, nous avons voulu séparer le corps et l'esprit. Il me parait aujourd'hui judicieux de réaliser qu'ils sont bien liés. Pour le meilleur et pour le pire.
    Mais qui s'en soucie ?

    Pierre

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  16. Ce n'est tout de même pas au spinoziste que je me targue d'être que vous allez reprocher de vouloir séparer le corps et l'esprit façon Platon ou Descartes ! S'il y a un organe pinéal quelque part, je ne le situe que dans l'entrejambe des messieurs…
    Et puisque j'évoque Spinoza, je rappelle que tout le mouvement du TTP vise à la séparation de l'Église et de l'État, et à ne condamner pénalement les individus qu'en raison des actes qu'ils ont commis, pas de l'expression de leur pensée ou de leur imaginaire.

    Certes, il arrive que la frontière entre les deux ne soit pas intangible : puisque vous mentionnez Brasillach, Céline et Rebatet, il est clair qu'il fallait les condamner à cause de leur antisémitisme prosélyte et de leurs appels au meurtre. Mais je ne vois pas que cela doive faire jeter l'opprobre sur Comme le temps passe, le Voyage ou Mort à crédit ni même sur Les deux étendards.
    Que je sache, Breton n'a pas comparu devant un tribunal pour sa définition de "l'acte surréaliste le plus simple"…

    Bref, je donne pour ma part plus raison à Proust qu'à Sainte-Beuve, même si évidemment le créateur est tout un et son œuvre nourrie de son vécu.

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