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mercredi 22 janvier 2020

Les bons et les barbares ?
(Je me barbe à en rire dans ma barbe aryenne)


Bon.
Tout n'est plus que bars (barils ?), et l'on remarquera d'ailleurs que sur ce comptoir trône au premier plan un cendrier vantant la marque Martini, qui n'est pas sans rappeler l'italianité du Duce.

« Dans la progression des lumières croissantes,
nous paraîtrons nous-mêmes des barbares à nos
arrières-neveux »,
s'échevelait déjà à tricoter Chateaubriand sans parvenir à poursuivre le fil de son alexandrin initial, même si
« (z')arrières-neveux » eut pu figurer un bel hémistiche (mais de quels barbares anneaux s'agirait-il donc alors ?! en plus ça rime même pas, c'est à croire que même au dix-neuvième on se contrefoutait vraiment du monde, foutredieu de bordel de merde !)

Bon, disons que Chateaubriand avait foi en les Lumières du siècle précédent, disons que ce magnifique illuminé aurait tout comme Hegel célébré Napoléon Ier comme l'incarnation de l'Esprit absolu, disons qu'il aurait ensuite suivi les travées fordiennes plutôt que les traces de Marx, qui pourtant publia avec son pote Engels le Manifeste du Parti Communiste un gros trimestre avant que notre François-René ne casse sa pipe en juillet 1848, disons que ce gros naïf de FRdC ait même pu concevoir dans son cerveau démesuré que la progression tout aussi démesurée des Lumières (technique et science, guère de conscience) allait rapidement aboutir à l'anthropocène (sans parler du fait qu'en vrai, la superstition n'a guère décru depuis le XVIIIème siècle), hé ben jamais il n'aurait pu imaginer que son nom n'évoquerait bientôt plus qu'un morceau de bidoche !



Il eut donc été mieux inspiré d'écrire pour la postérité, anti-végétarien jusqu'à abominer toute céréale, même les plus joyeuses :

« Dans la progression des lumières croissantes,
nous paraîtrons nous-mêmes des barbaques à l'os.
(Ah, riz heureux ne veux !) »

Mais si à Dieu plût que j'administrasse ce site inepte (et que j'eusse eu le loisir de corriger les Mémoires d'outre-tombe avant leur publication), bien mieux serait venu ceci, en rimes bellement croisées, tel un jeu de jambes en l'air (vous noterez l'enjambement, n'est-ce pas) et anticipant la vilenie d'un Fatty Arbuckle ou d'un Harvey Weinstein, prompts à happer leur proies  :

Dans la progression des lumières croissantes,
Nous paraîtrons nous-mêmes des barbares à nos [tridécasyllabe qui n'en demeure pas moins un un alexandrin]
Fragiles arrière-nièces angoissantes. [idem]
Donc baissons l'éclairage : basta, la parano ! [idem]

Alain Cuny eût-il encore été parmi nous (MAIS C'EST QUOI, CES SUBJONCTIFS D'OUTRE-TOMBE ET CES CONCORDANCES DE TEMPS DE MES NOUILLES À LA MORDS-MOI LE NŒUD ?), hou-hou…, sans doute eût-il (TA GUEULE, PÉDANT !) des dés, Dédé… euh, déclaclamé un truc d'urgent, du Jean, du genre :



Certainement mieux que ça d'ailleurs, comme peut-être dans le prologue du Lolita de Kubrick, lorsque Quilty s'affaire à improviser n'importe quoi au piano dans sa tentative désespérée d'échapper aux balles maladroitement mortelles de Humbert Humbert (« Écoutez, je m'y connais en matière de mélodrames : j'ai écrit 52 pièces à succès, et en plus, mon papa, il est policier ! »)



*****

Mais, hem ! pardon, je m'égare décidément — certes moins qu'Euclide ou Stilpon cependant, on fait c' qu'on peut avec c' qu'on a.

L'image reproduite tout en haut ci-dessus est issue de la première demi-heure du film de John Huston de 1953, Beat the Devil (Plus fort que le diable — jolie traduction, soit dit en passant).

Perso, vous, je sais pas, mais moi je trouve ça tout de même ahurissant que le gars coincé à droite dans le cadre, profil même pas de trois quarts arrière, plutôt un quart, on reconnaît illico Bogey !

Sinon, bien sûr que c'était tous des barbares, John Huston, Truman Capote, Jennifer Jones, Humphrey Bogart, Gina Lollobrigida, Peter Lorre & C° !

N'est-ce pas, Donald Trump ?



Jacques Dutronc : La ballade du bon et des méchants

 

Jean-Roger Caussimon et Renée Jan : Barbarie, Barbara

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