J'ai pris le train en route avec pas mal de retard, il est vrai, mais c'est quand même la meilleure invention radiophonique qu'on ait entendue depuis bien longtemps — toutes choses égales par ailleurs.
Ils se vautrent dans la suffisance, l'ignorance, la débilité et l'ignominie, donneurs de leçons, lui souvent libidineux, elle déconcertante de bêtise ou de snobisme, eux deux toujours parfaitement abrutis ; ils ne comprennent rien à rien, incultes, complètement insensibles aux supposées souffrances d'autrui, et j'en passe, mais ils nous font nous vautrer de rire.
On n'est pas loin de l'esprit de Hara-Kiri, l'humour bête et méchant, avec certes quelques différences de nuances dues à la spécificité du support radiophonique, mais qui fait rejaillir aujourd'hui la finesse inouïe de ce génie-là.
Plus d'une centaine d'émissions disponibles à la réécoute, depuis le 16 janvier 2012, dont la plupart sont de la meilleure eau (saumâtre).
Par exemple :
L'homme qui était soit-disant mythomane (19 juin 2012)
L'homme qui voulait une place dans le train (7 juin 2012)
La femme qui avait encore deux ou trois choses faire ici (31 mai 2012)
L'homme qui aimait le vieux contemporain (29 mai 2012)
L'homme qui se souvenait de son enfance (28 mai 2012)
La femme qui ne suçait pas que de la glace (14 mai 2012)
L'homme qui était hypocondriaque (28 février 2012)