Avertissement légal

Tous les textes apparaissant sur ce site sont automatiquement générés par notre nouveau logiciel Hétéronomix™ qui vous libère enfin de la pesante nécessité de réfléchir.
Ne perdez plus votre précieux temps de consommateurice à répondre à vos correspondants, les plus exigeants fussent-ils quant à la teneur conceptuelle ou la qualité des propos échangés : Hétéronomix™ se charge de tout ! Syntaxe et orthographe garanties parfaites et évolutives au fil des décrets.
Approuvé par la norme AFNOR ISO 9001.

lundi 23 février 2009

BAUDELÈRÉDEBORD

Pour ceux qui ne perdent pas le fil : thé, Anonymiaque… et cela passe évidemment par Boby Lapointe : « … et j'vous dis "nous, moi, le philosophe / et l'esthète aimons qu'un' conversation s'fass' sans façons". C'était l'été / Et telle est "thé" », etc.

LE DÉSIR DE PEINDRE

Malheureux peut-être l’homme, mais heureux l’artiste que le désir déchire !
Je brûle de peindre celle qui m’est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu’elle a disparu !
Elle est belle, et plus que belle ; elle est surprenante. En elle le noir abonde : et tout ce qu’elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l’éclair : c’est une explosion dans les ténèbres.
Je la comparerais à un soleil noir, si l’on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l’a marquée de sa redoutable influence ; non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée, mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d’une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent ; non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs, mais la
lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée, que les Sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l’herbe terrifiée !
Dans son petit front habitent la volonté tenace et l’amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l’inconnu et l’impossible, éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d’une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d’une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique.
Il y a des femmes qui inspirent l’envie de les vaincre et de jouir d’elles ; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard.

2 commentaires:

  1. George, problèmes d'enregistrements de commentaires. Mais ça vient peut-être de moi. Lapointe, j'adore, bien sûr

    RépondreSupprimer
  2. Euh… pourtant vous réussites à enregistrer celui-là même, non ? Et pardon, plutôt que nous agglutiner au chaud, grégaires inconnus, en références communes, il est bien plus plaisant de s'en balancer d'inattendues, non ? Comme ce Baudelaire-là, ou votre cher Char… Ou tous ces Latins, pour moi qui ne connais guère que Martial et Juvénal (et encore), pas même Cicéron.

    RépondreSupprimer