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vendredi 27 juin 2014

Sénèque…
partie remise ?



« Ce n'est pas la difficulté qui fait manquer d'audace ; c'est le manque d'audace qui fait la difficulté.
[…]
Jetons au rebut la richesse, prix de notre vente en esclavage ; quittons l'or, l'argent et tout ce qui écrase les maisons prospères. La liberté ne s'acquiert pas gratuitement, mais, si tu trouves qu'elle a beaucoup de prix, elle ne te paraîtra pas trop chère. »

Sénèque, Lettre à Lucilius n°104, trad. Henri Noblot, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993, p. 1003 et 1005.

Concernant la démarcation de Spinoza par rapport aux Stoïciens, on lira avec profit cet excellent article d'Alexandre Matheron :

lundi 23 juin 2014

Arrête tes chars, A.D. !



Celle-ci n'est pas de moi, contrairement à la précédente, et si je m'en souviens c'est parce qu'elle est reproduite au deuxième plat de ce merveilleux livre qu'est L'art de la charade à tiroirs, de Luc Étienne — hélas difficile à dégotter de nos jours :

Mon premier est un oiseau.

Mon deuxième est ce qu'intimait à son père l'auteur de La dame aux camélias lorsqu'il lui semblait nécessaire que les domestiques consultent l'horloge à travers le trou de la serrure.

Mon tout est ce qu'on dit quand on a perdu sa montre à Nogent-le-Rotrou.

Je précise que par exception il ne s'agit pas là d'une charade à tiroirs, mais ordinaire, et que la solution — bien que phonétiquement proche — n'est pas « Germaine Montero adore Pierre Mac Orlan », contrairement à ce qu'aurait pu laisser penser la magnifique rediffusion d'hier soir :

Les tentacules (2)

Là, je crois bien qu'on atteint le fond du fond de la tératologie musicale, grâce à ce quasi-homonyme pas loin d'Antoine ou d'Évariste que vient de me faire découvrir l'indispensable Guetch :



(Pour rappel, le précédent épisode est ici)

jeudi 19 juin 2014

Mise à l'air jour


Guetch nous a proposé sa propre covèradaptèchionne de Paint It Black, donc du coup j'ai actualisé le billet de la semaine passée.
C'est ici, mais c'est pas pour les p'tits enfants.

lundi 16 juin 2014

Une compila[Révolu]tion



Un florilège de chants révolutionnaires issu d'un CD accompagnant ce livre d'Annette Domont et Pierre Grosz paru en 2000 aux éditions France Découverte.
Des chansons parfois méconnues, des interprétations assez inégales (celles de ce cabotin de Lambotin ne sont pas les meilleures…) mais quelques bonnes surprises tout de même, comme cette Marie-Jo, par exemple.



01. La chanson des luttes (P. Grosz/M. Philippe-Gérard) - Clara Finster et la Chorale populaire de Paris
02. La grève (P. Grosz/C. Chevallier) - Francesca Solleville
03. Marie-Jo (P. Grosz/M. Le Forestier) - Sylvie Cobo
04. Mai soixante-huit (P. Grosz/M. Précastelli) - Jérôme Lambotin
05. Sous le marronnier du jardin (P. Grosz/M. Le Forestier) - Francesca Solleville
06. L'affiche rouge (L. Aragon/L. Ferré) - Jérôme Lambotin
07. Le chant des partisans (J. Kessel-M. Druon/A. Marly) - La chorale populaire de Paris
08. Le chant des marais (H. Kirmsze/R. Goguel) - La chorale populaire de Paris
09. La butte rouge (G. Montéhus/G. Krier) - Marquis
10. La chanson de Craonne (Anonyme/R. Le Peltier-A. Sablon) - Jérôme Lambotin
11. Révolution (R. Guérard) - Camille Dufour et Justin Giraud
12. J'ai engueulé l'patron (Marnols-Maubon/J. Lenoir) - Charlus
13. Gloire au 17ème (G. Montéhus/R. Chantegrelet) - Montéhus
14. La Ricamarie (R. Doutre) - Chorale de mineurs de la Fédération Nationale du sous-sol CGT
15. Le temps des cerises (J.-B. Clément/A. Renard) - Clara Finster
16. Le chant des ouvriers (P. Dupont) - Jérôme Lambotin
17. Les Canuts (A. Bruant) - La chorale populaire de Paris

vendredi 13 juin 2014

« Le travail lave la faute »



Excellent Atelier de la Création, hier soir, sur France Culture : « Les oubliés du Causse », qui s'attachait à retracer l'histoire maudite d'un bagne d'enfants ayant sévi de 1856 à 1904, la « colonie agricole du Luc » — une terrifiante saloperie.
À douze ans, on prenait six ans de bagne pour avoir volé une pomme…

Cela dit, quelques décennies plus tard ça n'avait pas trop changé, en fait.
Voir ce documentaire, par exemple.



Textes extraits de L’enfance dans les fers de Lucien Bossy (Librairie Critique, 1930), un bouquin qui n'a pas dû être trop réédité…

Laforêt (ses lèvres erraient), c'est les vrais rêves



En contrepoint du récent billet sur de calamiteuses adaptations françaises de Bowie, Guetch nous propose une splendide covèradaptèchionne des Stones :





Addendum du 19 juin 2014 :

Mais du coup, Guetch s'est dit que ça vaudrait le coup de proposer sa propre covèradaptèchionne du morceau. La voici donc, scabreuse à souhait mais phonétiquement quasi impeccable.
On pourra comparer les paroles sur cette vidéo :



PETITE BLAGUE POUR PETITE BLACK ?


Assis, Ahmed dort : y mérite un' petit' blague...
Nico, lors, lui met la queue dehors : quell' bonn' blague !

Assis il dort et, bien dressée, ç'te sommair' chose,
Tant ell' leur fait tourner la têt', les fill's en causent..

Assis, Ali s'demand' si, la vérol',  ç't'Petit' Black
Lui r'fila, l'aimant, mais l'laissant  la bit' commack.

Assis, Popaul en berne, Ali s'gèle en K-Way :
Lui qui a cru qu'cett' Petit' Black, il débridait...

Y r'gard' dedans : « c'est quoi ç'truc dans ma tart' ? ç'te blague !
Un' fèv' ?  ç'pourtant pas les Rois ! Qui m'fait ç't' petit' blague ? »

Ma bit' t'sembl' fade ? ah ouais ? T'as pas reçu mon fax ?
C'est pas facil', t'avou'ras, de te joindr', sans blague !..

Nos morts ? oui, mais faut les enterrer dans la  boue :
Sinon, comm’ dans Thriller, y sort’nt et s’mett’nt debout...

Si ! T’as l’look hard ! T’innov’s et tout ! Je sais ! Tu m’sonnes ?
Mais j’entends pas car moi j’mâch’ trop fort mon chewing-gum.

Rassis et raid’, j’dors. Ttt ! ah ouais pas d’petit’ blague,
Non ! ç’alors Annie m’mord ! Ah ouais, hem, tout’ p’tit’ blague…

Ma scie est prêt’, j’vais m’attaquer à ta port’ close :
Et après j’rentre et je découp’ en deux tes gosses !

Ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais
Ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais

Ah ouais voici tes fesses, Petit’ Black !
Sont noir’s comme un corback !..

Ah ouais, non, si tu mets par-d’ssus ton fûte en skaï !
Ah suç’ ma bit’ Petit’, Petit’, Petit’, Petit’ Black
Ouais !

Ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais
Ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais ouais

jeudi 12 juin 2014

Chants staliniens de France par quelques uns qui les chantaient dans les années 50



Enfin récupéré grâce au l'inestimable philantrope musical qu'est Mélocoton, du forum Muzika.fr — qui nous avait déjà fourni le bel album tout aussi introuvable de Jacques Marchais, On a chanté les voyous —, ce vinyle de 1975 recherché depuis tant d'années, Expression Spontanée n°49 (crédités : Patrice Gauthier et André Sénik) :






















A1 Les poings dressés des prolétaires
A2 C'est Radio Truman qui ment
A3 Henri Martin, Raymonde Dien
A4 Liberté
A5 Les Ricains en Amérique
A6 Hymne de la F.M.J.D.
B1 À la santé de Maurice
B2 Les gosses de Bagnolet
B3 Les deux faucons
B4 C'est l'président Truman
B5 Jeunesse
B6 Peuples du monde
Jusqu'à présent, je n'avais réussi qu'à récupérer le huitième morceau, voici presque cinq ans.

D'autres chants stals, mais québecois cette fois, chez l'ami François Couillard, du blogue Le garage, notamment ici.

mercredi 11 juin 2014

On a des problèmes



Désolé pour le parasitage sonore de Bide et Musique au début et à la fin, je ne parviens pas à le supprimer :



Quant à ce Jean-Louis, on sait pas trop qui c'est, peut-être un satyre, mais c'était pas la première fois que Valia l'évoquait — comme une sorte de début de saga barrée, d'inquiétante étrangeté…

C'est beau, non ?



mardi 10 juin 2014

Qu'est-ce qu'on en a à fout'e ?



Contre toute attente, on a pu entendre des choses assez captivantes lors de la Nuit spéciale foutebole diffusée ce ouiquènde sur une chaîne de radiodiffusion nationale bien connue des malades qui s'aventurent dans ces parages-ci.

D'abord une belle dramatique de Davide Enia magnifiquement interprétée par Jacques Bonnaffé, Italie-Brésil, 3 à 2 :



… et puis les souvenirs de Guy Roux, entraîneur :



La suite est disponible sur le site de France Culture mais aussi ici :

samedi 7 juin 2014

M'man ! C'est… à prendre ou à laisser ?



Lorsqu'on se met à trifouiller en spéléologue dans les morceaux abandonnés au fil des ans sur le bas-côté par Gérard Manset, on tombe sur des horreurs et sur des merveilles (je vous laisse faire le tri…) :




(Merci à Puzzledoyster !)

mercredi 4 juin 2014

Le pot et la chaise



Madame vous avez du pot
Et quel pot ! Et sur quelle chaise !
Souvent l’on vous a mise au pot
Vous fîtes souvent dans la chaise

Ainsi de la chaise et du pot
Parlez assise sur la chaise
Et je gagerais que le pot
Vous plaît tout autant que la chaise

Pour moi voici quel est mon pot
Et de ce pot quelle est la chaise
J'avouerai que j'aime le pot
J'avouerai que j'aime la chaise

Avouez-vous qu’aimez le pot
Et avouez qu’aimez la chaise
Et restez longtemps sur le pot
Et vous complaisez sur la chaise

Mais c'est la chaise avec le pot
Mais c'est le pot avec la chaise
Autrement la chaise sans pot
A mes yeux ne serait la chaise

Je crois même en faveur du pot
Pouvoir changer souvent de chaise
Une chaise qui donne au pot
Tout l'avantage sur la chaise

C'est qu'on peut faire encore au pot
Qu’on ne peut plus monter en chaise
Et pour peu qu'on n'it plus que pot
C'est mieux que n'avoir plus que chaise

De là je conclus que le pot
Doit être mis avant la chaise
Qu'il ne faut ajouter au pot
Qu'autant que l'on peut quelque chaise

Et que pour le jour où le pot
Viendra seul hélas sans la chaise
Il faut se réserver le pot
Pour se consoler de la chaise

Pour vous je crois qu'avec le pot
Vous avez toujours quelque chaise
Vous faites si gaiement au pot
Vous méritez si bien la chaise

Que pour vous la chaise et le pot
Sont ce que vous nommez « la  chaise »
Et vous n'avez pas dit « le pot »
Qu'on apporte déjà la chaise

Mais quand je vous dis que le pot
Doit être mis avant la chaise
Vous devez me penser en pot
Bien peu connaisseur ni en chaise

Et bien voici voyez mon pot
Et voyez mon pot sur ma chaise
Madame passez votre pot
Et je vous passerai ma chaise

Mais ne me cassez pas le pot
Le faisant tomber de la chaise
Ou m’amenez à votre pot
Et me grimpez sur votre chaise

Cette fantaisie de Guetch est bien évidemment adaptée du poème le plus pauvre en rimes de toute l'histoire de la poésie française, cette merveille atteinte par l'abbé de Lattaignant : Le mot et la chose.


L'avenir radieux de la C.E.E., sans frigidaire et sans France
(plus loin que la Lune et plus loin que les étoiles…)



Le drap, peau de la mère ?
Hic !



Là, bannis, errent êtres : où aller ?

Et du coup, un petit rappel :

mardi 3 juin 2014

Une heure pour se mettre sur son 31



Retour en arrière, cinq chapitres avant la précédente lecture : « La grande bataille de Poudlard » :



Ah oui, ce que j'ai pas dit jusqu'ici, c'est que c'est justement par l'écoute que j'ai découvert Harry Potter.

Ce devait être en 2001, je partais tard du taf, en voiture, (à l'époque où c'était encore possible sans se faire aligner toutes les trois minutes par les ex-aubergines…), direction Malakoff par le périph', vers minuit, peu ou prou.

Le temps de démarrer, j'allume l'auto-radio, France Culture évidemment.
Mais bizarre :  moi qui connaissais quasi par cœur à l'époque la grille des émissions, là, ça collait pas : c'était une fiction, mais pas cadrée au bon moment : normalement, ç'aurait dû être Du jour au lendemain.
Un bonhomme lisait une histoire en faisant toutes les voix, je pigeais que pouic à ce mic-mac mais j'ai été instantanément saisi par cette narration.

Bon, d'accord, allons, ça roule.
Porte de Vincennes — Porte de Vanves, la nuit ça file assez vite, je me gare devant chez moi, incapable de décoller l'oreille de cette putain d'histoire !

Passées quelques minutes, je sens qu'il va y avoir une petite pause dans l'action ; je me précipite hors de la bagnole, tour de passe-passe avec les clés, je me rue dans ma bicoque et je branche aussitôt le tuneure : ouf ! j'avais pas manqué grand-chose !

Mais bordel, aucune indication : qu'est-ce que c'était donc que ce foutu truc incroyable ?!
Sans en perdre une miette, je me fais un petit frichti, puis accusant un peu le coup je finis par monter me coucher, et l'histoire continuait toujours, absolument captivante, impossible de décrocher ne serait-ce qu'une seconde.

Jusqu'à sept heures du matin, que ça a duré (je me suis assoupi par moments, j'avoue), et ce n'est qu'alors
que j'ai appris que Bernard Giraudeau venait de lire d'une traite Harry Potter à l'école des sorciers à l'occasion de la sortie du quatrième tome de la saga.

J'avais jamais entendu parler de ce truc auparavant mais tu peux me croire, j'ai aussitôt rattrapé mon retard.

lundi 2 juin 2014

Trois bonheurs…


… que l'on a pu entendre sur France Culture au cours de ce ouiquènde.

D'abord, au cours de la Nuit rêvée de Nathalie Dessay, deux rediffusions d'un intérêt exceptionnel :

— le tout premier passage à la radio de Delphine Seyrig, le 5 février 1956, alors qu'elle débutait sur les planches et n'avait encore jamais tourné de film. C'est émouvant en diable, de l'entendre ainsi toute jeunette alors qu'elle nous a quittés depuis si longtemps déjà (mais curieusement, c'est Julio Iglesias qui mène l'entretien) :



— et un entretien avec Jacques Brel datant de juillet 1967, en trois parties :




Et enfin, qui donc recevait hier soir Hélène Hazéra dans son émission Chanson Boum ! ?
Cette folle de Brigitte Fontaine, tout simplement, pour notre plus grand bonheur :