C'était un précédent dimanche 21 avril, voici vingt-deux ans.
Ça va être le bardel, là…
(Et au fait, pour 2002, merci aux nervis du RPR qui sont allés massacrer Papy Voise !)
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Zones subversives - Chroniques critiques
On s'endort un soir après avoir regardé pour la énième fois le Matrix des Wachowski.
À bien y réfléchir après coup et toutes choses égales par ailleurs bien pesées, ce patronyme ne semble pas avoir été choisi selon la pure blancheur candide du lin de l'innocence : « Watch of sky » (« Gaffe au ciel… »)
Là, on se souvient d'une ancienne antienne (car y'en a qui croivent au Ciel…), écrite par ce génie-crevard d'Aragon et mise en musique par La Tordue, et puis les yeux font flip-flop et on sombre dans le sommeil.
Bref, on se réveille le matin, café-clope malgré le crabe qui galope et puis la douche, on se pomponne devant le miroir et alors là, gaspos ! on remarque un truc super-bizarre qui est apparu au niveau de la clavicule droite :
Glups, aiuto ! qu'est-ce que c'est ce bordel ? On part en vrille illico en repensant à l'implantation du cafard-mouchard dans Matrix…
On tente de se rasséréner, on songe à cette vieille blague où un gars à l'air inquiet explique au toubib qui lui demande ce qui l'amène :
« Docteur, je suis à peu près certain que mon épouse glisse dans mon assiette une substance qui rend paranoïaque… »
Et puis je remarque la petite cicatrice au-dessus de la nodosité et alors là, BLAM ! l'évidence cartésienne s'impose, inéluctable : ON m'a trafiqué le corps en douce dans les bras de Morphée !
Qui, et dans quel but ?
C'est eux deux ?
(dans mon école, on appelait cette classe-là « la Neuvième »)
Wesh, il semblerait en fin de compte, à l'heure du capitalocène, que l'humanité n'ait pas été si « humaine » que cela.
Même au cinéma.
Alfred Hitchcock, Roman Polanski, Woody Allen, Jean-Claude Brisseau (pour ne citer qu'eux) se conduisirent apparemment en pures ordures vis-à-vis du beau sexe.
Et pis aussi Jacques Doillon et Benoît Jacquot (de Nantes, si on fait les choses à Demy), qui apparemment kiffaient les godes rêches.
Et pire, bien avant, Fatty Arbuckle (mais qui donc s'en souvient ?)
Il paraît que même Hitler n'était pas très sympa, selon un témoignage apocryphe d'Eva Braun.
Platon, Aristote, Sénèque, Villon, Rabelais, Montaigne, Molière, etc., on sait pas trop.
Mais leurs œuvres sont disponibles, nullement interdites.
Contrairement au dernier film de Jacques Doillon, CE2, dont la sortie (initialement prévue le 27 mars) vient d'être repoussée sine die en raison de la fâcheuse confusion entre, disons, l'homme et l'œuvre, en 1984 2024.
Alors que, comme disait l'autre, « le style, c'est l'homme ».
Hue, go : tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes !
En déballant comme à l'accoutumée un carton de bouquins, je tombe recta sur ce truc dont l'illustration du premier plat me paraît un tantinet équivoque (édition de 1941, à ce qu'il semble) :
(Garanti sans retouche-touche)
Joel Grey & Liza Minnelli in Cabaret (Bob Fosse, 1972)
Pink Floyd - Money (1973)
ABBA - Money Money Money (1976)
Téléphone - Argent, trop cher (1981)
Stupeflip - Argent (2005)
« Alors rampe comme un chien, et surtout excuse--toi
D' toutes façons t'exist'ras plus quand j'aurais plus besoin de toi »
Duel dans la boue (These Thousand Hills - Richard Fleisher, 1958)
— There must be a way to get rich without stealing !
— That's what our fellows the poor have said…
D'intéressants éclairages la semaine passée sur la genèse de l'œuvre de Marx : c'était en quatre épisodes, dans l'émission Avec philosophie de Géraldine Muhlmann :
Ça fait quelque temps que je songe au film de Jim Sharman, The Rocky Horror Picture Show.
Hem, euh… quarante-cinq ans, en fait, au bas mot.
C'est mon amoureuse d'alors qui m'avait aiguillé sur cet OVNI — en même temps que vers Boris Vian — mais j'avais trois ans de moins qu'elle et jamais on ne s'est embrassés, la belle Laure et moi.
À cette époque, le film passait déjà au Studio Galande, mais sans alors tout le cérémonial bobo qui afflige aujourd'hui chaque projection.
(Ce n'est qu'une dizaine d'années plus tard que j'ai appris qu'en vrai c'est Richard Jean-Élie qui avait eu le nez de récupérer en 1975 ce nanar — flop complet lors de sa sortie en première exclusivité à Paris — pour le Studio des Acacias qu'il programmait alors, et qui l'érigea au statut de film-culte. Mais j'ai déjà raconté tout ça durant des déballages obscènes.)
Outre l'intelligence de Jim Sharman qui bifurque l'intrigue du plus ridicule comique à un tragique assez pathétique (certes outrageusement grand-guignolesque), outre les époustouflantes abracadabrances de Tim Curry (mais pas que lui, et puis ce paragraphe s'enfle en ridicule utricule), c'est la B.O. de Richard O'Brien qui m'a instantanément saisi, au point de filer le lendemain choper le vinyle et l'écouter en boucle (pardois, hourrah ! avec ma Laure d'alors).
Voici quelque temps, j'avais adaptationné la splendide chanson du générique, et puis — allez savoir pourquoi ! — ça m'a récemment retraversé la tronche alors je me suis attelé à la traduction de l'intégralité du bouzin.
Là, j'ai réussi à débourzalinguer le deuxième morceau de l'alboume, avec la complicité de mon pote Henri — ce génie musical hélas si discret !
J'ai commencé par lui proposer une première version, après qu'il m'eut extrait l'instrumental pour que je puisse karaokéter le machin…
… après quoi il m'a filé quelques tuyaux pour enregistrer sur deux pistes séparées les voix de « Brad » et « Janet »…
… et pis il a recalibré un tantinet l'ensemble, et ça donne donc ceci :
J'ai entendu cette dégueulasserie tantôt sur la Chaîne Nationale (misère, madre mio, que fout donc Emmanuel Laurentin depuis l'arrêt de La Fabrique de l'histoire ???)
Combien ielles gagnent comme émoluments, ces soit-disant « expert(e)s » qui causent dans le poste ?
Voyons voir : entre 3000 et 8000 € mensuels, j'imagine.
Enfin, disons… plus ou moins (j'ai jamais pigé que dalle au fric).
Bref, entre six et seize fois ce que perso moi je touche en tant que « bénéficiaire » du RSA — comme ils disent — , savoir 534,82 € à ce jour, alors que le seuil du minimum pauvreté — comme ils disent — est officiellement (selon l'INSEE) de 1102 €, soit quasi le double de ce qu'on aumône au crevards pour pas que ce soit tous les jours les émeutes de juin.
Dans quel monde vivent-ils, ces extra-terrestres qui jargonnent en hors-sol sans rien piger à la réalité des choses ?
France Khü nous a gratifié en deux ouiquèndes d'un reportage exhaustif sur la retrouvaille des six mille pages de manuscrits de Céline, soi-disant détruits — ce contre quoi il dégoise à longueur de ses écrits d'après-guerre — et c'est foutrement passionnant, pour l' archiviste appâté pour siens par les miracles.
(Même si on en pince, c'est pas vraiment du beau linge, bien que cette histoire en ait fichu dans de beaux draps…)
Soit dit en passant, le comédien qui lit bougrement bien Destouches (on dirait Céline lui-même !) se nomme Stanislas de la Tousche, ça m'a fait rire jeune…
J'en ai fini avec la société pour des raisons qui me semblent justes, et c'est pourquoi je ne me conforme plus à ses lois.
« Nous devons donc continuer ce réarmement de la Nation face aux dérèglements du monde, car la force de caractère est la vertu des temps difficiles. » (Macron, 31 décembre 2023)
« La vertu n’irait pas si loin si la vanité ne lui tenait compagnie. »
(La Rochefoucauld, Réflexion morale n°200)