Boustrophédon, apophtegme & antanaclase
Il y a 2 jours
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Merci George
RépondreSupprimer!
Hello George,
RépondreSupprimerEt toi tu en penses quoi de Manchette ? Cet écrivain me faisait envie, mais après les délicates critiques lues sur les Contrées, j'hésite à lire le deuxième roman, (j'ai lu il y a longtemps Ô dingos ! Ô châteaux ! peu de souvenirs sinon que le tueur vomit tout le temps et qu'on sait pas pourquoi). D'ailleurs ce deuxième en ma possession vient de ta caverne d'à lire baba, il s'agit de Fatale. Mais depuis que j'ai appris avec horreur qu'il était prof d'anglais et n'avait jamais connu de femme, j'ai peur de perdre mon temps, tellement de trucs à lire ! J'aurai jamais fini avant de quitter ce monde. Tiens d'ailleurs tu me fais penser qu'il faudra que je découvre Jean-Pierre Bastid aussi.
Tu devrais te méfier de ce que raconte l'ami Marignac au sujet de Manchette, Wrob : celui-ci n'a jamais passé aucun concours ni obtenu de diplôme, il a juste enseigné six mois le français en Angleterre et s'est ensuite consacré à l'écriture, à foison. Il s'est marié fort jeune avec Mélissa et ils ont vite eu un fils (Doug Headline).
RépondreSupprimerMais surtout, je me contrefiche de ces détails : pour ce que je pense de cet écrivain, le titre du présent billet me semble assez éloquent.
Tous les textes de Manchette sont au moins excellents, certains confinent au génie.
Je te renvoie à ceci, par exemple.
On observe cependant une progression dans l'épure narrative et l'exigence stylistique : à partir de Fatale, tout est purement parfait (je te conseille fortement Le petit bleu…, si tu ne l'as déjà lu).
Rappelle-toi l'article de Lémi sur les préjugés en matière de lecture…
(Sinon, la raison pour laquelle le tueur de Ô dingos… régurgite toute nourriture — jusqu'à ce qu'il se mette à ingèrer des animaux vivants — me semble tout à fait explicite…)
Ah, désolé, erreur de ma part : Le petit bleu… précède en réalité Fatale.
RépondreSupprimerUne excellente introduction à Manchette : sa nouvelle Basse-Fosse, rééditée chez Rivages dans le recueil Cache ta joie !.
Merci George, là ça me donne carrément vraiment envie ! Je relis d'ailleurs tout ce qui concerne Manchette sur ton blog en attendant.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne ma références horrifiée aux arguments de critique littéraire "puceau" et "prof d'anglais", elle était évidemment ironique. J'ai de plus, grâce à l'émission de France culture, pu constater qu'ils étaient factuellement faux. Mais quand bien même ils auraient été vrais, où est le stigmate, tant humain que littéraire ?
Tu retrouverais l'article de Lémi pour me donner le lien ? Je l'ai lu mais le relirais bien pour le coup. Je vais chercher aussi...
Pour le vomi, oui, on doit comprendre, je l'ai lu il y a longtemps, mais ce dont je me souviens c'est ce dont il est question dans l'émission, qu'on ne lit pas dans les pensées ou les sentiments des personnages, le narrateur restant extérieur (ce qu'ils nomment le comportementalisme). Il faudra que je le relise aussi. Ca arrange pas mon planning de lecture tout ça...
Honte sur moi, Wrob ! je n'ai décidément aucun sens de l'humour et je bats moultement ma coulpe !…
RépondreSupprimerL'article de Lémi, c'était ici.
Merci pour le lien !
RépondreSupprimerPar contre je m'interrogeais vraiment sur le talent de Manchette, mis en cause également, et ton point de vue est pour moi, sinon parole d'évangile, non plus parole d'autorité, je ne veux pas être insultant, du moins une carte blanche de toute confiance pour m'engager dans cette oeuvre.
Il n'est certes pas indispensable (nul ne l'est, pas même Rimbaud, Proust, Joyce ni Céline), mais comme tout "grand écrivain" il a su inventer un style : une aventure littéraire où la forme et le fond sont indissociables, coïncident à la perfection.
RépondreSupprimerComme E. E. Cummings, par exemple.
Peu en sont capables…
La perfection du style me paraît quant à moi atteinte dans LA POSITION DU TIREUR COUCHE.
RépondreSupprimerD'où, à mon sens, le silence forcé qui suivit, longtemps. Que dire de plus, en effet, et comment ? les sécheresses de la forme et de l'objet étudié coïncidant là parfaitement...
Concernant ce "silence" (mais Manchette a tout de même abattu un sacré boulot durant ses quinze dernières années !), la préface de Doug Headline à La princesse du sang est très éclairante : La position… marque en effet la fin irrémédiable d'un cycle, Manchette avait compris qu'à poursuivre dans la même voie il ne ferait que se répéter (à l'instar de Terrier à la fin du roman, qui reproduit l'existence minable de son père) et qu'il lui fallait se renouveler complètement pour arriver à pousuivre sa critique du monde actuel au travers de la fiction — ce qui n'était pas évident et a pris du temps.
RépondreSupprimerC'est entre autres grâce à la révision de son jugement sur Ross Thomas (il se met à l'admirer au point de le traduire) que Manchette a mis au point le cycle des Gens du mauvais temps, qui généralise à l'histoire du monde depuis 1945 la critique qui ne s'appliquait jusqu'alors qu'à la France des années 70.
Mais hélas, il n'aura eu le temps d'écrire que le début du premier volume de cette ambitieuse tétralogie…