La jeune femme qui pleure derrière les bouleaux (Partija alehinke i pircevke i nimcoviceve indijke), de Nona Gaprindashvili, constitue le tout premier témoignage cinématographique sur les luttes des femmes en Ukraine. Mais il n'a pas seulement le mérite d'exister. Sur un scénario volontairement simple (des vignerons apparemment généreux ne peuvent supporter qu'une étrangère au village se refuse à eux pendant la nuit des vendanges et, après une parodie de procès, la noient dans un pressoir), Nona Gaprindashvili réalise à la fois un hymne à la nature (les éclairages de la chef opératrice Maïa Chiburdanidze sont stupéfiants), une critique en demi-teinte non seulement du stalinisme mais aussi bien de l'instinct de domination en général. C'est par là qu'elle touche. Il ne faut pas manquer la projection exceptionnelle organisée ce soir à 22h30 au Malakoff-Palace (métro Plateau-de-Vanves), 36, rue Raymond-Passin, quoique les sous-titres absents soient remplacés par une interprétation simultanée.
Boustrophédon, apophtegme & antanaclase
Il y a 2 jours
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