Ce fut l'un des plus beaux hommages de la télévision française au septième art, à l'initiative d'une kyrielle de fins connaisseurs : Anne Andreu, Claude Ventura Michel Boujut, André S. Labarthe, Philippe Garnier… Un fleuron de la télé des années 80, ravigotée par l'arrivée des soi-disant "socialistes" au pouvoir.
L'équipe disposait de moyens conséquents qui lui ont permis de franchir à moult reprises l'Atlantique pour aller filmer Richard Brooks, Sterling Hayden, Cassavetes, Janet Leigh, Ben Gazzara, Richard Fleisher, Sue Lyon, Elisha Cook Jr, Jack Lemmon, Vincent Price, (et tant d'autres, comme Samuel Fuller, en tournage au Portugal)… ou enquêter sur les rapports de Goodis avec Hollywood (magnifique reportage de Philippe Garnier).
On se souvient encore du magnifique générique de l'émission, sur des peintures de Guy Peellaert, et du plan d'Alphaville qui servait de lien entre les séquences.
Le fils de Michel Boujut, Thomas, a eu l'excellente idée de réunir sur une chaîne Ioutioube 125 séquences de cette émission (sans malheureusement celles qui avait été sélectionnées pour un coffret de quatre DVD paru en 2008) qui permettent de se délecter à loisir.
Comme par exemple le fameux commentaire de Hitchcock sur la séquence la plus célèbre de La mort aux trousses (archive de 1965) :
Ou bien
)
Je chipote George, pour Keaton, il y aura encore le film scénarisé par Beckett, "Film", et, si j'en crois tata wikipedia un dernier film," The scribe", en 66.
RépondreSupprimerTrop bien, tout ça.
RépondreSupprimerOn y retrouvera point, hélas ! Manoel de Oliveira (l'hilarant du Val Abraham)
RépondreSupprimerJe me souviens d'une ITW surréaliste du grand John Ford,assis sur son lit, en pyjama, et mâchonnant un bout de cigare.
RépondreSupprimerA la question, "comment êtes-vous arrivé à Hollywood, monsieur Ford?" La réponse : By train..
Moi aussi, Julius, je m'en souviens : c'était encore une archive des années soixante de Cinéastes de notre temps d'André S. Labarthe, et il me semble bien que l'entretien avait lieu dans une chambre d'hôpital…
RépondreSupprimerMerci, Elliott, pour cette rectification : j'ai corrigé (mais on ne voyait pas beaucoup le visage de Buster, dans le film de Beckett…)
Quant à vous, cher Moine, vous ne perdez rien pour attendre (mais cessez de harceler l'ami Laurent Duval, je vous prie !)
Une rencontre, Buster-Beckett qui nous laisse désespérément sur notre faim. Sans doute l'exercice d'admiration (comme dirait l'autre) n'était pas réciproque...
RépondreSupprimerLe cinéma, c'est de la mécanique, Beckett le savait assurément, et c'est ce qui l'intéressait chez Keaton, mais Keaton aurait pu lui en remontrer saprément .
Peut-être eut-il fallu un Hitchcock (quelle séquence ! et quel conteur !) pour lier le tout.
Hitchcock, je suis pas sûr : plutôt un Fellini ou un Raoul Ruiz…
RépondreSupprimerEn tout cas, on peut voir le film ici (bizarre, j'étais sûr de l'avoir vu sur Ubuweb mais il n'y est plus).
J'avais oublié que Keaton, lorsqu'on l'aperçoit enfin, s'avère porter un bandeau de borgne, tout comme John Ford dans l'entretien dont nous cause ci-dessus l'ami Julius…
oh! merci beaucoup pour cette jolie pêche!
RépondreSupprimerau passage, je suis à la recherche d'un "cinéastes de notre temps" consacré à abel gance ("portrait brisé", de hubert knapp) ainsi que "à l'ombre des grands chênes (abel gance)" de georges mourier
si vous avez des pistes je suis preneur !
belle et longue route à vous
t.
J'ai lancé une requête, Tristan, je vous tiendrai au courant.
RépondreSupprimermerci pour le fil entropique!
RépondreSupprimert.