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samedi 17 janvier 2009

Entité "roriste"*

* de R. O. R. : "Régulateur Obsessionnel Réfrigérant"
On lit sous la plume de Christophe Cornichon, dans Le Figaro, jeudi 15 janvier 2009 :
Deux personnes, dont une jeune avocate, ont été placées en garde à vue à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle dans le cadre d'une tentative d'incendie de voitures à Paris. L'avocate âgée de 30 ans inscrite au barreau de Paris a été interpellée dans la nuit de mardi à mercredi dernier, en compagnie de son ami Kevin, par une brigade anticriminalité dans le XIXe arrondissement de Paris.
Surpris à 3 heures rue Pradier, le couple est soupçonné d'avoir tenté de mettre le feu à deux voitures aux abords de l'ex-commissariat Combat, en enflammant du papier coincé dans les jantes. Les présumés incendiaires n'étaient a priori pas en état d'ivresse.
Leur audition dans le cadre d'une enquête de flagrant délit pour «dégradation par incendie en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme» pourrait durer 96 heures. Leur supposée sympathie avec la mouvance autonome et les personnes poursuivies pour les sabotages commis le 7 novembre contre les caténaires de la SNCF semble avoir justifié leur transfert au 36, quai des Orfèvres.
De source proche de l'enquête, l'avocate parisienne a été aperçue lors d'une manifestation en novembre 2003 devant la maison d'arrêt de la Santé lors du deuxième Forum social européen tenu en France. Plus récemment, elle aurait participé à une réunion le 6 décembre dernier à Montreuil (Seine-Saint-Denis) pour brocarder les interpellations de Tarnac. Son ami Kevin, présenté de source policière comme «gravitant dans la mouvance d'ultragauche», serait connu pour « avoir manifesté activement son soutien à Julien Coupat »…
Et le lendemain, dans Le Monde :
Une avocate et un homme sont toujours en garde à vue pour association de malfaiteurs à visée terroriste. Le couple interpellé mercredi 14 janvier à 4 heures du matin, en état d'ébriété, tentait de mettre le feu à deux voitures garées dans le XIXe arrondissement, à Paris. Placés en garde à vue sous le régime du droit commun, ils ont été identifiés par la police et les renseignements généraux comme gravitant « dans le milieu de l'ultra-gauche ». Leur garde à vue a alors basculé sous le régime antiterroriste et peut durer jusqu'à 96 heures. Le numéro de l'avocate que son employeur considère comme « sérieuse et pas du tout spécialisée dans les affaires de l'ultra-gauche » figurait dans les carnets des interpellés de Tarnac.
[Quelques heures plus tard :] le couple a été libéré sans charge retenue à son encontre, a-t-on appris vendredi 16 janvier de source judiciaire.
Bon, on ne saura finalement pas s'ils s'étaient chargés sans retenue ou non : pour cette avocate et ce Kevin, le tort de l'ébriété n'aura en tout cas pas été qualifié de terroriste. Mais s'ils ont été ainsi élargis, c'est que même cette ridicule histoire de papiers enflammés était du pipeau.
En revanche, ce qu'on saura dorénavant, c'est que tenter d'incendier un véhicule est un acte de terrorisme, passible de 10 de prison.
Déjà, le 2 mai 2007, la découverte par la police d'un dispositif incendiaire sous une sienne dépanneuse a conduit quelques mois plus tard trois personnes à être incarcérées sous l'inculpation d'« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». L'une d'entre elles croupit toujours en détention préventive, depuis presque un an et pour encore au moins six mois (voir pénultième billet).
Encore ne s'agit-il là que de tentatives d'incendie de voitures. Pour les véhicules effectivement détruits par le feu (incendies dont un récent document interne de la direction centrale de la sécurité publique nous apprend que la principale motivation est l'oisiveté), le parquet envisage la qualification de « crime contre l'humanité ». Vu la quantité de bagnoles parties en fumées ne serait-ce que la nuit du Nouvel An, ça fait du boulot en perspective pour les magistrats de l'antiterrorisme…

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