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lundi 18 janvier 2010

Peintres en bâtiment…

C'était plein à craquer, des maçons, des peintres en salopettes prenaient le pousse-café au comptoir où nous attendions que se libère une table. Le menu était affiché à la craie sur un des miroirs, ce jour-là c'était une blanquette de veau. Papa portait une veste en velours et un béret serré comme celui d'Auguste avec bien évidemment une chemise à carreaux. On ne dépareillait pas du tout dans le restaurant où, très vite, on avait trouvé à s'asseoir. Les deux ouvriers à la table à côté ont regardé les mains de Papa, tachées de couleurs diverses, ces mains dont il disait souvent qu'elles étaient imprégnées jusqu'à l'os. Il avait alors plus de soixante-dix ans, mais avec son allure énergique et l'impression de puissance qui émanait de lui, il pouvait très bien passer pour un peintre en bâtiment.
— Vous avez un chantier dans le coin ? demanda l'un d'eux.
— Je refais un plafond à l'Opéra, répondit mon père, attaquant son œuf dur mayonnaise.

David McNeil, Quelques pas dans les pas d'un ange, Gallimard, 2003.
(Auteur-compositeur-interprète et romancier, David McNeil est le fils de Marc Chagall).



15 commentaires:

  1. Mieux, en effet.
    Vous en êtes un parfois, à votre grand dam, savez-vous ?
    Merci.

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  2. Je savions pas qu'ils étaient père et fils, ces deux-là. Je savions juste que je me suis jamais remis de la première écoute d'"Hollywood", y a longtemps ("tout Gershwin sur des verres à moutarde").
    You made my day, m'sieur George.

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  3. Un ange zailé ;-) Joli billet, merci.
    ArD

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  4. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient majeur, je reviendrai souvent par ici, Mr George.

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  5. Mais voyons, Corinne ! aucun inconvénient, ni majeur, ni mineur.
    Installez-vous et prenez vos aises : ce n'est pas la place qui manque, vu la maigreur du tourisme dans ces contrées, malgré nos installations de luxe entièrement gratuites et l'amabilité de nos autochtones…

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  6. l'Anonyme admiratif de ce blogue22 janvier 2010 à 13:25

    Si je puis me permettre, j'invite Corinne à explorer aussi les archives du blogue: qu'on les parcoure méthodiquement (il y a quelques mois, j'ai relu dans l'ordre la totalité des notes postées par notre cher George, et les commentaires afférents) ou bien que l'on picore dans leur sommaire, elles forment à présent un véritable magasin d'éducation et de récréation (comme dirait feu Monsieur Hetzel).

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  7. Etais à 20 000 lieues de m'en douter

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  8. Merci, cher Anonyme : vous m'emplissez de confusion.
    Je rappelle que c'est vous qui nous avez transmis ces morceaux de David McNeil, dont j'ignorais tout jusqu'alors.

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  9. thé, c'est ainsi qu'on saoule les mères.

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  10. Merci George, et l'Anonyme. Education récréative...je ferai de vous mon quatre heures donc.

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  11. Attention aux cinq ascètes, néanmoins.

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  12. que Maître Yang Cheng Fu appelle les cinq voleurs

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