Situation très inédite, on peut désormais se retrouver tourneboulé dans un univers proche de ceux, disons, qu’imagina jadis Philip K. Dick.
La confusion complète du réel et de l’imaginaire, cela doit avoir un nom en psychiatrie — n’est-ce pas, Filegoude ?
Enfin, là, il s’agit plutôt d’une fusion galopante, concentrée en ma personne « réelle », de deux formes différentes de réalité, au point que le vieil incipit du Manifeste du surréalisme acquiert un sens tout nouveau, inaperçu dans ma naïveté, très menaçant :
« Tant va la croyance à la vie, à ce que la vie à de plus précaire, la vie réelle s’entend, qu’à la fin cette croyance se perd. »
Voilà que je me prends à confondre différents niveaux de réalité, à rêver dans mon sommeil — naguère tranquille comme un roulis doux — d’ectoplasmes numériques qui n’ont de consistance que dans ce blogue-ci et dans quelques autres, à attribuer plus d’importance à des chapeaux et des manteaux (du genre Monde d’avant, Pop9, ArD, Otto Neaumme, Mr P-M, Filegoude ou l’Anonyme historique…) qu’aux individus réels que je côtoie en chair et en os.
Voilà que je me mets à discuter avec mes proches de propos tenus par des interlocuteurs purement virtuels qui en acquièrent une sorte d'étrange consistance.
Voilà que me réveillent et me rendent insomniaque, car il urge soudain de redresser la barre, les reproches que je m’adresse à moi-même quant à l’inanité ou la faiblesse de telle ou telle répartie dans le fil des commentaires.
Voilà que telle « fréquentation virtuelle » déclenche des hostilités réelles que je ne puis m’efforcer de dissiper qu’au prix d’épuisants efforts tous azimuts à toute berzingue, voilà que le faux prend le pas sur le vrai au point d’obombrer ces notions elles-mêmes, voilà que ma mémoire propre m’importe moins que les données stockées dans (ou accessibles par) mon ordinateur, voilà que je prête moins d’attention aux amis qui ont la gentillesse de passer me saluer qu’aux messages que je rédige à l’intention d’inconnus, voilà que je suis saisi d’ahurissantes pulsions de connexions sur la Toile, voilà que je deviens fou !
La confusion complète du réel et de l’imaginaire, cela doit avoir un nom en psychiatrie — n’est-ce pas, Filegoude ?
Enfin, là, il s’agit plutôt d’une fusion galopante, concentrée en ma personne « réelle », de deux formes différentes de réalité, au point que le vieil incipit du Manifeste du surréalisme acquiert un sens tout nouveau, inaperçu dans ma naïveté, très menaçant :
« Tant va la croyance à la vie, à ce que la vie à de plus précaire, la vie réelle s’entend, qu’à la fin cette croyance se perd. »
Voilà que je me prends à confondre différents niveaux de réalité, à rêver dans mon sommeil — naguère tranquille comme un roulis doux — d’ectoplasmes numériques qui n’ont de consistance que dans ce blogue-ci et dans quelques autres, à attribuer plus d’importance à des chapeaux et des manteaux (du genre Monde d’avant, Pop9, ArD, Otto Neaumme, Mr P-M, Filegoude ou l’Anonyme historique…) qu’aux individus réels que je côtoie en chair et en os.
Voilà que je me mets à discuter avec mes proches de propos tenus par des interlocuteurs purement virtuels qui en acquièrent une sorte d'étrange consistance.
Voilà que me réveillent et me rendent insomniaque, car il urge soudain de redresser la barre, les reproches que je m’adresse à moi-même quant à l’inanité ou la faiblesse de telle ou telle répartie dans le fil des commentaires.
Voilà que telle « fréquentation virtuelle » déclenche des hostilités réelles que je ne puis m’efforcer de dissiper qu’au prix d’épuisants efforts tous azimuts à toute berzingue, voilà que le faux prend le pas sur le vrai au point d’obombrer ces notions elles-mêmes, voilà que ma mémoire propre m’importe moins que les données stockées dans (ou accessibles par) mon ordinateur, voilà que je prête moins d’attention aux amis qui ont la gentillesse de passer me saluer qu’aux messages que je rédige à l’intention d’inconnus, voilà que je suis saisi d’ahurissantes pulsions de connexions sur la Toile, voilà que je deviens fou !
« Les confidences des fous, je passerais ma vie à les provoquer. Ce sont des gens d'une honnêteté scrupuleuse, et dont l'innocence n'a d'égale que la mienne. »
Ah! Vous aussi !!.. Personnellement, je suis restée enfermée toute la nuit à parler toute seule dans une cabine téléphonique auto-mobile sans téléphone et sans conducteur.. Ensor, K. Dick, ils nous avaient pourtant prévenus !
RépondreSupprimerEt encore, George, Corinne, en matière de jeux, nous les préférons encore sexuels que virtuels, ce qui nous laisse une petite chance d'échapper à UBIK
RépondreSupprimerOui, je me souviens encore de cette période abominable où mon ex-beau-fils m'avait rendu accro à une espèce de sous-"Lara Croft". Heureusement que j'ai quitté sa mère : depuis, je n'ai jamais touché une de ces saloperies.
RépondreSupprimerSinon, je vous rappelle que dans le roman éponyme, "Ubik" est le produit (dispensé par feue l'épouse de Glen Runciter) qui permet de ralentir l'entropie et la déliquescence de l'univers.
Jérôme, et vous avez parfaitement raison, quoiqu'en cette matière, on aimerait parfois avoir le don d'ubiquité, mais je m'égare.
RépondreSupprimerGeorge, merci du rappel !
RépondreSupprimer"Une pulvérisation invisible d'Ubik et vous bannirez la crainte obsédante, irrésistible, de voir le monde entier se transformer en lait tourné". Remède véritable ou placebo ?
Remède véritable, aux effets hélas trop éphémères.
RépondreSupprimerCes exergues en tête de chaque chapitre valent bien ceux d'Alfred Korzybski dans Le monde des Ã, non ?
Ne sortez jamais sans votre bombe d'Ubik, Corinne !
Pas lu ! Mais grâce à vous j'ai retrouvé Ubik (et quelques autres) que je vais m'empresser de relire, "sans danger si l'on se conforme au mode d'emploi". Ca a l'air efficace, la ménagère aux grandes dents et au menton chevalin l'affirme : "J'ai choisi Ubik après avoir essayé d'autres supports de réalité inefficaces et démodés..."
RépondreSupprimerN'oubliez pas La fille de nulle part, disponible chez Rivages-Noir !
RépondreSupprimerJ'ai même retrouvé un recueil de nouvelles de 1963 à 1981 édité chez Denoël.. que je ne me souviens pas avoir lu. J'ai vraiment besoin d'une bouffée d'Ubik !
RépondreSupprimerIl fut très prolixe !
La fille de nulle part de Brown..Mr Weaver, il me semble que vous avez déjà vanté ici même ses mérites.
Attention aux recueils de nouvelles, Corinne : des nouvelles identiques ont été publiées en français dans des recueils dont les titres diffèrent, à la fois en Présence du Futur, en 10/18 et en folio SF. Les meilleurs recueils sont ceux parus chez Omnibus, qui présentent l'intégrale des romans et des nouvelles avec d'excellentes introductions et études thématiques.
RépondreSupprimerLe Brown, oui, bien sûr : c'est juste parce que vous parliez récemment de le lire…
On [vous] suppose un mal qui ne pardonne pas,
RépondreSupprimerQui se rit d'Esculape et le laisse baba.
Mais à vous lire, ces perceptions bizarres survenant dans les phases d'endormissement ou d'éveil incomplet ne sont pas forcément inquiétantes :
C'est à l'occasion des phases d'endormissement ou de réveil que l'on peut rencontrer des hallucinations. On parle alors respectivement d'hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques.
Les hallucinations hypnagogiques : surviennent chez le sujet normal, au coucher ou à l'occasion d'un endormissement en cours de journée (sieste, rêverie profonde). Les hallucinations sont visuelles ou auditives, correspondent souvent à des événements de la journée écoulée et s'accompagnent volontiers de sensations d'apesanteur, de chute libre, de flottement. Elles prennent fin avec l'endormissement ou un sursaut et ne sont pas angoissantes.
Les hallucinations hypnopompiques correspondent à l'intrusion du contenu d'un rêve au moment du réveil, avec une période de désorientation brève.
Ubik est vraiment un COSC (Chef d'oeuvre sa chatte comme disent certains de mes amis).
RépondreSupprimerJe dois avouer avoir un peu de mal avec les nouvelles de Dick qui sont foutrement mal écrites. Dans le genre virtuel on pourra préférer celles de Greg Egan. Son roman "La Cité des permutants" est également recommandable.
Hypnopompique, nom d'un cheval ! c'est le mot qui m'agrée (de canard) et la tare lancinante dont je souffre. Mille mercis, cher Phil Goude !
RépondreSupprimerP/Z, les nouvelles, Dick en a écrit des centaines, et certaines sont vraiment des chefs-d'œuvre (mot pourtant difficile à décliner au pluriel). Ne serait-ce que la première, Le père truqué, ou bien l'histoire de cette famille au réveil qui prend le petit-déjeuner, les enfants s'apprêtent à partir à l'école mais dès qu'ils ont ouvert la porte on s'aperçoit que la maison a été transporalitée au cœur du champ de bataille d'un conflit futur…
Mais la meilleure nouvelle de SF de tous les temps, à mon sens, est due à la plume de Robert Heinlein : Les autres (dans le volume Histoires de pouvoirs, je crois, de la Grande Anthologie de la SF au Livre de Poche). Et, du même, Vous, les zombies, le texte qui clôt Histoires de voyages dans le temps (ibidem), ça secoue aussi — version solipsiste.
Merci pour Greg Egan : je vais aller voir.
Ah, et merci aussi pour votre site borgésien (zut, il faut que je relise cette fiction-là dont j'ai tout oublié. Tonnerre, on a beau relire des tas de fois, on finit toujours par tout oublier !), dont j'avais également oublié que je l'avais découvert par votre passage chez FQG, l'autre jour.
RépondreSupprimerAu fait, comment cela se passe-t-il ? Vous êtes averti chaque fois qu'on vous met en lien quelque part ? Rien de tel chez moi, pourtant…
Cette Grande Anthologie contient en effet de nombreuses pépites (son pendant concernant le genre Fantastique chez Omnibus est aussi excellente).
RépondreSupprimerEgan a un coté "hard science" qui peut dérouter au départ.
Et puisqu'on y est, pour les insomniaques (qui ne connaîtraient pas) amateurs de philosophie spéculative cette conférence de Quentin Meillassoux (en 6 parties)
http://www.youtube.com/watch?v=1mlWLwIVwzE
J'ai été étonné de voir des visites provenant de votre yourte et suis allé voir.
RépondreSupprimerSi vous relisez la fiction borgésienne, vous pourrez constater qu'elle est assez dickienne.
Merci, cher George ! Omnibus, j'ai aussi, Aurore sur un jardin de Palmes.. Vous me rassurez quand vous dites avoir oublié ! Il paraît qu'il en reste toujours quelque chose..
RépondreSupprimerEt à ne pas manquer non plus, Ray Bradbury, j'ai relu récemment une nouvelle du "Pays d'octobre", l'histoire d'un nain qui se rend en douce dans un cirque pour y voir sa silhouette "rallongée" dans un miroir déformant... et d'autres à lire absolument !
Brown, j'ai ré-entrepris "Martien go home"..et puis.. rien. Déçue.
RépondreSupprimerDick et Borgès, bien sûr : il y aurait long à dire — mais il m'étonnerait qu'ils se soient lus mutuellement. Quelqu'un a bien dû pondre quelque chose sur eux deux, non ?
RépondreSupprimerMerci pour Quentin Meillassoux, je verrai ça demain.
La nouvelle réalité, de Charles Harness, vous connaissez ?
Corinne, c'est normal : quoique le plus connu, Martiens, go home ! est l'un des plus piètres romans de Brown, bien trop daté malgré quelques succulents passages. Ma belle-fille de 10 ans avec qui j'en écoutais l'an dernier l'adaptation sonore a adoré, mais à mon avis dans trois ans elle trouvera ça ringard. La fille de nulle part, c'est de la beauté, tout comme Le fantôme du chimpanzé ou L'esprit de la chose, entre autres…
Bon, en fouillant un peu dans ma réserve, j'ai dégotté L'énigme de l'univers, dont la quatrième est alléchante.
Ça vaut-y le coup que je l'embarque ?
Pas lu cet énigme.
RépondreSupprimerJe dois avouer avoir laissé tomber la SF depuis l'invasion des orques et autres trolls sur les étals de nos amis libraires.
De Harness, je me souviens avoir lu La Rose qui très bon.
Borges était amateur de SF, on lui doit une préface à Stapledon, des textes sur Capek, Wells et Bradbury :
"Vers 1909 j'ai lu, avec une fascination angoissée, dans le crépuscule d'une grande maison qui n'existe plus, Les Premiers hommes dans la lune de Wells. Grâce à ces Chroniques Martiennes de conception et de formes très différentes, il m'a été donné d'éprouver de nouveau, dans les derniers jours de l'automne 1954, ces délicieuses terreurs."
Mais je ne crois pas qu'il soit allé jusqu'à Dick.
Mais on peut trouver des traces de Dick chez Descartes ! (le dieu trompeur, la pensée sans corps...)
Pardon, Corinne, lecture trop survolante : oui, bien sûr que Bradbury fait partie des plus grands, bien qu'on en impose la lecture dans les collèges.
RépondreSupprimerTrente ans après, je me souviens encore (pour une fois…) de La foire aux ténèbres (quel titre !), qui se passe autant dans un cirque que Cristal qui songe — qui ne me semble pas sans parenté avec le Catcher, ami P/Z —, puisqu'on cause de chefs d'œuvres.
Étonnante, cette commune fascination pour l'univers du cirque entre Bradbury et Brown, dans laquelle s'est aussi engouffré Sturgeon (mais de façon moins obsessionnelle)…
Oups ! je viens de commencer à lire la préface de Gérard Klein (lui aussi excellent trop rare auteur, sous son nom ou celui de Gilles d'Argyre, et suprême directeur de collectio) au bouquin de Greg Egan susmentionné, et je retire illico ma question :
« Je tiens L'Énigme de l'Univers pour un des romans littéraires les plus nouveaux de la fin du siècle dernier, non pas certes pour des novations formelles qui sont voisines de zéro, mais pour sa mise en scène d'un problème scientifique, à la fois actuel et d'avenir, élevé au rang de protagoniste. »
Je fais toujours confiance à Gérard Klein, sûr défricheur.
Cher P/Z, bien sûr que Descartes plagiait Dick par anticipation : d'où croyez-vous qu'ils viennent, les chapeaux et les manteaux dont je cause ?…
Bon, désolé, ma bécane rame à mort : voilà plus d'une demi-heure que j'essaie de poster ce commentaire — d'où les ajouts successifs. Rien d'instantané, que des instants tannants.
..mon nain finit suicidé à cause d'une mauvaise blague d'un forain jaloux (sa copine en pinçait pour le nain qui avait des talents d'écriture):
RépondreSupprimerL'odieux échangea un jour le miroir allongeant contre un miroir rapetissant !!
J'adore Bradbury.
Mon nain lisait, voilà ce qui nous fait sourire.
RépondreSupprimerSinon, et de manière tout à fait anonyme, d'Avignon à Étrabonne, j'ai du mal à suivre la logique.
Mais bon, je me résigne à ne jamais rien comprendre, et à tout oublier de ce qui aurait pu passer…
Corinne, dans un genre proche de la nouvelle que vous résumez, un bref texte lugubre de Brown, dans Fantômes et farfafouilles. Une histoire de blagueur et de coiffeur dont j'ai oublié le titre.
RépondreSupprimerPour rappel, , celle-ci, aussi.
Merci George, mais oui Fantômes et farfafouilles j'ai aussi ! Mais je crois que je préfère le style et les inventions de Bradbury.
RépondreSupprimerHé bien, chacun ses goûts (multiples, presque ubiquitaires, heureusement !)…
RépondreSupprimerSur ce, je vais me taper une bonne côte de porc (hallal et casher, évidemment). Avec du lard frit.
Bonne nuit bradburiesque !
J'aime bien quand on parle des jeunes loups de la SF.
RépondreSupprimerTout à l'heure, on va se retrouver en compagnie de E.E. Doc Smith, Eric-Franck Russell et p'têt bien Jack Williamson...
On a tout de même l'impression que tout cela a du mal a se renouveler.
Hé, ho, cher Tenancier !
RépondreSupprimerMême si, vous le savez aussi pertinemment que moi , on peut exceller à parler de livres qu'on n'a pas lus, je ne prétends pas ici pouvoir donner mon avis sur tout.
À part un Dick de temps en temps et une ou deux exceptions, j'ai cessé de lire de la SF voici trente ans. Je ne puis donc mentionner que des amours de jeunesse. Et je me fiche un peu des nouveautés, tant est chargée ma table de chevet, ainsi que des railleries sur la désuétude des ancêtres…
Cela dit, je vais lire ce Greg Egan, et si vous avez des conseils à donner, n'hésitez pas — en matière de SF récente, j'entends, parce que Jarry ou Remy de Gourmont, ça date un peu…
Et à propos de parutions récentes, je suis plongé en ce moment dans l'Histoire comique de Francion, de Charles Sorel.
Un délice.
Au fait, je me suis gouré, hier, pour la référence à la nouvelle de Heinlein, Les autres : c'est en Presses-Pocket, dans son Livre d'or de la Science-Fiction paru vers 1980. J'ignore si elle a été rééditée depuis.
RépondreSupprimerEt enfin, P/Z, la nouvelle de Harness que je mentionnais est précisément celle qui suit La rose, du moins dans les deux éditions que je connais de ce texte (chez Opta, et dans la réédition LdP).
RépondreSupprimerMon cher George, cela fait un peu moins de temps, mais je suis dans le même cas que vous, à la différence que je n'en lis plus du tout. Il faut dire que je m'en occupais "semi-professionnellement" et que j'ai un beau jour saturé. Rien n'est pire que la fréquentation des "fans". Je vous en causerai un jour.
RépondreSupprimerDans ce qui m'a impressionné avant de claquer la porte, il y a eu Iain Banks. La plupart des titres ont été publiés par Gérard Klein dans sa collection. Auparavant, du même, il y a eu "Entrefer" (présence du futur), pas vraiment une réussite en tout point, mais une atmosphère curieuse.
Si vous aimez Dick, jetez un coup d'oeil sur K.W. Jeter (pas pour la suite de Blade Runner, en tout cas)
Merci.
RépondreSupprimerMisère ! moi qui ai déjà un million de romans en retard !
Que l'on puisse un jour "saturer", j'en ai aussi fait l'expérience, avec le polar… et puis un jour je m'y suis remis.
Rien à voir, mais avez-vous des nouvelles rassurantes de Christophe ? Si c'est le cas, pourriez-vous en toucher un mot chez lui, en commentaire ? Certains me semblent vraiment très inquiets.
je dois avouer ne pas me souvenir de cette réalité là, aussi étrange fut-elle.
RépondreSupprimerPour ma part, en dehors du Egan mentionné, les derniers bouquins de SF qui m'ont intéressé sont ceux de Christopher Priest (La Séparation).
Quant à mon rapport au genre, j'ai essayé de l'exprimer ici
http://ruinescirculaires.free.fr/index.php?2006/01/18/169-scenarii
après en avoir été un grand lecteur (il y a plus de 20 ans de cela)
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCher George, il appartient uniquement à Christophe de s'étendre sur son état. La seul chose que je puis vous dire est qu'il est encore à l'hôpital, semble-t-il. Comme le net est toujours propices aux spéculations malheureuses, comprenez que je ne vienne pas alimenter celles-ci en donnant une information dont je ne puis en aucun justifier l'exactitude...
RépondreSupprimerJe vais aller voir votre lien. De mon côté, je sais que vous avez déjà pris connaissance, je pense, de La Gelée, qui est en cours...
Pour Banks, je suis persuadé que son univers vous passionnera, tant les aspects sociaux et philosophiques sont parfois très proches de ce que nous semblons partager vous et moi..
(un des commentaires supprimés parce que redondant, blogger faisant des facéties)
RépondreSupprimerDonc je supprime ma référence au Dr Mabuse…
RépondreSupprimerOK, d'abord Greg Egan, puis Ian Banks (j'ai dû m'en mettre quelques uns de côté, me semble-t-il).
Merci pour votre réponse à propos de C.B. : je pensais qu'il n'était pas en mesure de donner des nouvelles. Bon, motus.
La gelée ?? Là, je ne vous suis plus.
P/Z, cette nouvelle tourne autour de la question suivante : sachant que la physique des particules s'expriment en termes probabilistes, et que dans un rayon lumineux qui frappe l'eau, la moitié des photons se trouve diffractée et l'autre réfractée, que se passerait-il si l'on parvenait à isoler un seul photon et à lui faire frapper l'eau, étant donné que les probabilités de l'une ou l'autre éventualité seraient strictement égales ?
Bon, je vais lire votre billet de 2006 puis aller voir cette conférence de Meillassoux.
Pas grave pour La gelée, vous découvrirez cela par hasard une autre fois. Il vous suffira de chercher un tout petit peu...
RépondreSupprimerLà, je l'ai pas, mais je vais fureter.
RépondreSupprimerMagnifiques, P/Z, ces quinze lignes ! (mais pourquoi les commentaires sont-ils clos pour les billets anciens ?) Je suis d'accord avec votre propos (qui, amusante coïncidence, trouve un écho dans le billet précédent, ici-même), mais il souffre heureusement quelques exceptions. Pas de graisse chez Westlake, par exemple, même dans ses romans les plus épais. Ni même dans L'échiquier du mal, alors que d'autres Dan Simmons en regorgent, comme L'épée de Darwin.
RépondreSupprimerAh, s'agirait-il de l'entreprise Louis Bayeux/Jules Desormes, exhumée des merveilleuses collections de M. André Louvigny ?
RépondreSupprimerSi c'est le cas, difficile de ne pas nager en plein mystère…
Je vous remercie.
RépondreSupprimerLa note est effectivement réductrice et Westlake est un bon contre-exemple.
(j'ai du bloquer les commentaires sur les anciens billets après avoir subit les assauts répétés des vendeurs de pilules bleues ainsi que d'individus qui semblaient avoir à cœur la taille de mon sexe).
Le "manque de graisse" trouve son origine tout bêtement a trois facteurs, et non des moindres :
RépondreSupprimer1) - Le recours à la machine à écrire ou au stylo au lieu de l'ordinateur qui contraint à une production plus parcimonieuse. Depuis l'apparition du traitement de texte, on assiste à une boursouflure du texte populaire.
2) - A l'illusion d'une clientèle qui pense avoir un bon rapport qualité/prix dès qu'il achète un pavé au lieu d'un ouvrage d'un calibre de 250 pages. C'est là qu'on voit également que l'exigence du lectorat - par manque de formation du goût - a baissé, phénomène concomitant au troisième constat qui est :
3) - La déréliction du métier d'éditeur qui, dans le cas de la SF, échoit souvent à un "fan", incapable de faire travailler son auteur. Cercle vicieux, moins l'éditeur est exigeant, moins la production est bonne, moins elle est rémunérée, plus l'ouvrage sera boursouflé, par phénomène de compensation.
J'ai déserté le petit monde de la SF en constatant son enfoncement progressif dans la médiocrité, après la disparition de quelques directeurs de collection "historiques" et leur remplacement par des personnes peu au fait des pratiques réelles de l'écriture, voire de l'édition. Le problème est que j'en ai rencontré certains qui avaient quelques problèmes avec ce qu'il est convenu d'appeler "la culture générale". On attribuera à ma longanimité naturelle mon désir de ne pas donner de noms... L'existence de quelques éditeurs marginaux n'est pas tant que cela une bonne nouvelle. Mais ces raisons-là, seraient longues à développer ici.
... oui, c'est cela, cher George.
RépondreSupprimerLa suite bientôt.
Mais ce n'est qu'une couillonnade, comme dirait notre amis commun.
me suis emmêlé les crayons dans la démonstration. pas grave, on aura fait le tri dans ma ire et mon courroux (coucou)
RépondreSupprimerPas grave, chacun peut rectifier l'inversion de l'angle d'attaque.
RépondreSupprimerMerci pour ces pertinentes explications : je ne fréquente guère le milieu des éditeurs et n'avais pas du tout pensé à votre point n°1, l'influence de la technique sur la pratique de l'écriture !
P/Z, en ce cas je comprends cette clôture. Je préfère les individus qui ont accès à la taille de mon cœur.
@ P/Z, encore : désolé de n'avoir pas relevé, hier, pour Harriet Shaw Weaver.
RépondreSupprimerLe temps se télescope, comme dans Ubik : votre avant-dernier billet parle de l'adaptation de Shutter Island, dont précisément vous dites abandonner la lecture dans le billet de janvier 2006 auquel vous renvoyez ici !
Sinon, Meillassoux, c'est quand même du costaud ! Hume, ça va, mais Popper, j'ai un peu de mal à suivre ! Je continuerai demain, merci.
Avec tout ça, j'ai oublié de remercier Filegoude pour son lien.
RépondreSupprimerEsprit, Esculape ?
chagrine
RépondreSupprimerMerci pour cette passionnante contribution, Anonyme.
RépondreSupprimerDr Filegoude, c'est déjà la promesse d'une guérison ! L'anonyme est chagrine ? C'est donc une anonyme..
RépondreSupprimerBonsoir George ! j'espère que vous avez apprécié pleinement votre repas multiconfessionnel à plus de 500 calories !
On ensor pas indemnes !
RépondreSupprimer