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mardi 5 août 2014

Isoard est guéri ?
— La rémission n'est pas toujours définitive



Depuis plus de neuf semaines, un journaliste du Monde, Laurent Borredon, consacre un feuilleton quotidien à l'affaire de Tarnac.
Sa livraison d'aujourd'hui comporte une lettre extrêmement développée de Julien Coupat à la juge Jeanne Duyé, qui a repris les rênes de l'instruction après que Thierry Fragnoli a lâché l'affaire en mars 2012 — instruction close depuis le 14 avril 2014, le procès devrait se tenir d'ici le 15 août l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel devrait intervenir durant l’été [merci, Josie, pour la rectification !], soit dans dix jours (hem…)

Dans cette lettre du 18 décembre 2013 dont le prétexte est de décliner de manière très argumentée (et souvent drôle, avouons-le) l'invitation de la juge à se rendre à une nouvelle convocation, Julien rappelle tous les éléments à décharge de l'affaire et conclut par une série de requêtes dont la dernière nous concerne un peu par la bande puisqu'il revient sur le policier de la D.C.R.I. qui durant des années a sévi sur la Toile pour tenter d'attraper quelques mouches à l'appui de son hypothèse délirante, notamment en créant pas moins de sept blogues — dont le principal, Icarie, est toujours bloguerollé ci-contre bien qu'il ait été écrasé depuis longtemps (plus exactement, et comme par hasard, depuis que cet agent a été identifié par les mis en cause…)

« […] Notre dernière requête vous sera communiquée ultérieurement. Je peux cependant l'esquisser dès maintenant. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un policier de la DCRI a pendant plusieurs années commis un certain nombre de choses plutôt étranges. Cela va de dizaines de mails anonymes adressé à des journalistes pour prétendre que nous serions le groupe AZF à l'usurpation de nos identités, en passant par la tenue de sept blogs anonymes dans lesquels il révèle dos éléments attentatoires à nos vies privées et poste des photos sur lesquelles figure une cible sur l'entrée de notre domicile. Nous savons que ce policier est à l'origine de la surveillance contre nous, depuis au moins 2007. Nous avons en notre possession ses rapports et nous savons qu'il a déclenché l'enquête préliminaire. Nous savons qu'il était présent lors des perquisitions du 11 novembre 2008 et nous savons qu'il a rencontré à de nombreuses reprises feu votre prédécesseur allant jusqu'à lui conseiller des actes d'enquête (l'arrestation de M. T., par exemple).

Vous savez aussi qu'il n'existe pas de délit ou de crime pour "enfumage de journalistes", harcèlement policier ou dénonciation calomnieuse dans les bureaux de la galerie Saint-Eloi. Vous êtes donc le seul magistrat à même d'enquêter sur ces pratiques de la DCRI et la seule personne dont le dossier est directement concerné par ces malversations. Il s'avère de surcroît que la tâche est assez aisée, il suffit de perquisitionner les différentes boîtes mail de ce monsieur puis de l'entendre. Nous sommes bien entendu en mesure d'établir les preuves de tout ce que nous avançons. Si vous acceptez d'en tirer les conséquences juridiques et judiciaires adéquates, l'un ou l'une d'entre nous sera ravi de vous remettre ces pièces et de vous en faire un exposé. »

3 commentaires:

  1. Précision : Laurent Borredon a décrit son palpitant feuilleton en 50 épisodes (qui va donc se terminer vendredi 5 août) comme « une instruction typique de l’antiterrorisme à la française que ce blog va explorer, pas à pas, jusqu’au dénouement : l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, qui doit intervenir durant l’été ». Ce qui ne signifie pas que le procès « devrait se tenir d'ici le 15 août, soit dans dix jours » comme vous l'écrivez mais que nous saurons alors si cette fameuse affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel et, dans ce cas, sera alors connue la date exacte du procès (encore plus tard, donc, la justice n'étant guère pressée de conclure devant ce qui s'annonce pour la SDAT comme un retentissant fiasco).

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  2. Autre papier (du 17 juillet) sur un autre blog du "Monde", cette fois-ci par un ancien flic, Georges Moréas, où l'on voit comment l'affaire de Tarnac est partie en eau de boudin pour la DCRI et la SDAT :
    http://moreas.blog.lemonde.fr/2014/07/17/tarnac-la-filoche-seffiloche/

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  3. Merci pour la rectification, Josie, je vais corriger.
    Désolé pour la méprise, je ne suis guère versé dans les arcanes du vocabulaire judiciaire.

    Merci aussi pour le lien : c'est pas inintéressant de voir de l'intérieur le point de vue opposé…

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