C'est simple, il suffit de déguster (glups !) ce film de René Viénet, distribué en France en 1974 après le bien meilleur La dialectique peut-elle casser des briques ? (1973) sous le titre alternatif Les filles de Ka Ma Ré, avant que L'aubergine est farcie ne soit totalement interdit dans notre doux pays de liberté, d'égalité et de fraternité* (je recommande chaudement cet article du grand Delfeil) :
Du coup, ça nous a inspiré une fable-express en deux parties (donc impartie avec scissions), qu'on nommera :
Fable-express pour l'été
(comme une petite culotte)
Quelques situationnistes nageaient, blafards,
Dans ce fleuve indien qui passe à Calcutta.
Nus, se mirant mutuellement le pétard,
Ils reprirent couleur en gueulant : « Quel cul t'as ! »
Moralité :
Situs hâves en ce Gange : heureux culs…
Dans ce fleuve indien qui passe à Calcutta.
Nus, se mirant mutuellement le pétard,
Ils reprirent couleur en gueulant : « Quel cul t'as ! »
Moralité :
Situs hâves en ce Gange : heureux culs…
*****
Les situs susnommés, tout à leurs ablutions,
Se prirent pour des super-héros de fiction :
Pour survivre dans cet univers, faut choisir !
Et Bruce Banner n'est pas forcément le pire.
Moralité :
… Comme un viatique, je tente Hulk ?
* : Incidemment, l'époustouflant anagrammatiste Jacques Perry-Salkow reconstruit ainsi la devise
« LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ »
après le pour le moins violent échec de la candidature de DSK à la présidentielle de 2012 :
« ÉBRIÉTÉ, FLIRT ET GALANTERIE ».
Le problème c'est qu'en 1974 (et déjà en 73) René Viénet n'était plus et en aucune façon situationniste… et ses films le prouvent à loisir.
RépondreSupprimer"Loisir" est précisément le terme qui désigne ce que ces films me procurent, même si je leur préfère sans fard les mots fléchés souvent délirants d'Alain Bonhomme.
RépondreSupprimerViénet n'est pas le pire des bougres, même s'il a sitôt (et pas "situ", on est d'accord) fait de partir engranger du flouze à Taïwan.
Chacun sa vie, et pour ma part je suis content que ces films existent..
Ça lui va bien à Viénet de présenter sa société, Edo Eiga, comme "le spécialiste du film de cul détourné" ! Quelques années plus tard, il tentera de vendre, avec le même succès, des centrales nucléaires à Taïwan… Quand le mei kwei lu est tiré, il faut le boire !
RépondreSupprimerles mots fléchés souvent délirants d'Alain Bonhomme... ça m'intéresse... Tu as un fourgue où je pourrais me procurer ça ?... Actuellement j'enquille ceux du Palmipède hebdomadairement, depuis la mort du Tigre, pas trouvé mieux...
RépondreSupprimerFacile, c'est un bimestriel disponible chez la plupart des kiosquiers (éditions GH, force 3-4, 4,10 €).
RépondreSupprimerLe prochain devrait sortir le 10 juillet.
Exemple de définition, pour un mot en cinq lettres :
"Victime d'un sort attristant" (ça commence par un i et ça finit par un t).
Voir ici
Ceux du Canard me donnent du fil à retordre mais je me débrouille pas mal avec ceux de Michel Laclos que pratique ta daronne.
Cool, merci du bon plan, je vais surveiller ça. Et je vais réfléchir à la définition.
RépondreSupprimerC'est pas que je sois de nature à trop la ramener, mais quand même…
RépondreSupprimerElle est pas bath, cette double fable-express ?
Situ le dit : sexe Eve raie.
RépondreSupprimerJe cherche encore la victime...
Iseut !!!
RépondreSupprimerC'est ma copine qui a trouvé, immédiatement, qui ne fait jamais de mots croisés...
RépondreSupprimerOuaipe, c'est souvent comme ça que ça marche avec le Bonhomme : pas besoin d'être archi-verbicruciste, il suffit d'entendre la logique délirante de ses passions.
RépondreSupprimerFranchement, c'est-y pas de la beauté, cette homophonie "attristant"/"à Tristan", et de ramasser ça si brièvement ?
De la pure création littéraire, à mon sens : l'invention d'une nouvelle forme.
Ce que j'ai mis très longtemps à piger, par exemple, c'est le pourquoi de la solution (en trois lettres) de "C'EST CELA MÊME" ("TÛT"). Je pensais à "tût-tût", sans bien comprendre, alors qu'il s'agit tout simplement du passé simple du verbe "taire", donc "celer"…
Qu'est-ce que c'est qu' c't Everest ?
Je te renvoie à Jean-Pierre Brisset.
"archi-cruciverbiste", pardon.
RépondreSupprimerExcellent le coup du "tût", je te remercie de ne point me l'avoir celé.
RépondreSupprimerDésolé, en fait c'est "TUT" : le passé simple, pas le subjonctif !
RépondreSupprimerCa y est George, je suis en train de suivre mon petit Bonhomme de l'été. J'ai déjà trouvé un mot (mère indienne en 6 lettres) et un suffixe, je suis fier comme d'Artagnan ! Merci du tuyau !
RépondreSupprimerBravo, Wrob, et bon courage pour la suite !
RépondreSupprimerBizarrement, la première grille est toujours plus convenue, moins révélatrice du talent spécifique du Bonhomme que les suivantes.
Ainsi, je préfère nettement, dans la deuxième (que je viens de boucler) : "On y fait des pêches terribles ?" ( première colonne, quatorzième ligne) ou "Terrorisaient les autres" (deuxième mot de la douzième ligne)…
Mais gaffe : c'est addictif et il n'y a que 42 grilles pour plus de 62 jours !
Le top, c'est quand on trouve d'anciens numéros vierges sur des brocantes (ça m'est arrivé l'an dernier à Bruxelles).
Ah, et à propos d'addictif, c'est un préfixe, pas un suffixe.
RépondreSupprimerBon, d'accord, ça suffixe comme ça.
Réconcilions-nous et employons, bonnes pâtes, affixe.
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