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mercredi 3 juin 2009

Ô, con ! bien de Marin…


La lecture du livre de Marcel Gay, Le coup de Tarnac, nous a rappelé entre autres ce qui suit. Lors d'une conférence de presse orchestrée le vendredi 14 novembre 2008, avant la fin de la garde à vue de 96 h des vingt personnes enlevées le mardi précédent, Jean-Claude Marin, ce bouffon laqué qui officie pour l'heure comme procureur de la République près le TGI de Paris, martelait ceci, afin que ce soit bien clair pour le juge d'instruction Fragnoli qui allait officier le lendemain (désolé, la vidéo n'est apparemment plus disponible chez FR3) :

« Il y a une sorte de noyau dur composé de cinq personnes qui va se voir demain reprocher par le parquet, pour l'un d'entre eux, le fait d’être le dirigeant d’une structure à vocation terroriste. Je vous rappelle que ce crime est puni de vingt ans de réclusion criminelle. Ce noyau dur avait conçu la création d'une structure qu'ils appelaient la "cellule invisible" et qui avait pour objet la lutte armée. […] Vous savez que les perquisitions ont amené à la découverte d'un certain nombre d'éléments comme des pinces coupe-boulons, comme des manuels relatifs à l'action violente, comme des guides sur le réseau. Ce n'est pas une preuve mais c'est un élément de contexte supplémentaire. […] Il n'est pas exclu que ce groupe ait envisagé des actions violentes , et notamment contre des personnes. »

Et deux mois plus tard, sur RTL, le 23 janvier 2009 il disait cela :
« … Il est effectivement scandaleux que des investigations qui sont menées pour vérifier un certain nombre d'éléments qui sont fournis à la Justice, soient ainsi jetés en pâture sans prendre la distance nécessaire et notamment sans respecter un principe fondamental de notre Justice qui est la présomption d'innocence. »
Mais il est vrai que c'était cette fois à propos d'un autre Julien, beaucoup plus occupé comme lui-même à lécher toutes les pompes du genre Emmanuelli.

Julien et Yldune vont être obligés de convoler pour pouvoir se rencontrer avec certaine quiétude, alors même que Fragnoli, ne sachant plus quoi éructer (au cours de plus de six mois, il n'a entendu Julien que cinq fois, tandis qu'il rentrait douillettement dormir tous les soirs chez lui), a rejeté la requête de Terrel & C° en déclaration d'incompétence.

13 commentaires:

  1. Je propose qu'on laisse les époux convoler et qu'on parle un peu d'autre chose, ça leur fera des vacances et à nous aussi. La question de la révolution n'a pas attendu l'an 1 après JC pour se poser. Pour l'aider à lutter contre une personnalisation toujours dommageable, il faudra bien se décider à critiquer aussi les conneries que Coupat sort dans son interview. Relevons en deux au passage: sa caractérisation de l'époque est un peu comique: comme si la gauche institutionnelle (PS-PC) avait attendu 1945 pour renoncer à toutes velléités révolutionnaires (la trahison de la révolution par la social-dém remonte à 1914 et le Parti stalinien a un beau pedigree en fait d'élimintation des révolutionnaires depuis les années 30), et son mépris pour l'ultra-gauche ("marxologie") est d'autant plus paradoxal que, lointain descendant de l'IS, il ne saurait ignorer (il n'ignore rien, le lascar, s'il y a une chose qu'il ne nous laisse pas ignorer, c'est qu'il n'ignore rien) tout ce qu'elle doit à l'ultragauche historique, des conseillistes à Socialisme ou Barbarie. Alors, oui, le meilleur service à rendre au camarade JC, c'est de commencer à avoir de vrais débats un peu argumentés, loin des imbecillités et simplifications journalistiques.

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  2. Je te réponds sur les deux points que tu soulignes.
    1) JC cible précisément son discours, qui devait tenir en une pleine page. Pas la place pour développer un discours détaillé sur les trahisons de la SFIO et du PC depuis la guerre de 14. Il précise d'ailleurs : « pour faire vite ». En outre, un trop long topo sur le sujet aurait tactiquement noyé l'efficacité de son propos. Et il ne me semble pas qu'il ait tort sur la reviviscence d'un désir de révolution chez une partie au moins des partisans ou des maquisards, espoir qui a effectivement été anéanti par l'alliance entre communistes et gaullistes et les élections du 21 octobre 1945.
    2) Je ne vois pas non plus qu'il ait tort sur l'ultra-gauche, historiquement parlant s'entend : à part l'épisode spartakiste, quelle existence historique concrète, collective, a donc connu ce courant, hors de l'échange d'idées (qui bien sûr produit parfois, entre autres, quelques effets historiques, comme en 1968) ?
    Bien sûr qu'il n'ignore rien de SouB, de Bordiga, de Pannekoek ni de Camatte, mais je pense qu'on peut lui reconnaître le droit à une certaine forme d'humour (voire d'auto-dérision) lorsqu'il parle d'« inoffensifs volumes de marxologie ».

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  3. SQ s'est comporté en capitaine .
    Et, je pense qu'il a raison.

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  4. Tiens, thé ! ça faisait longtemps…
    En capitaine de quoi ? Pour capito ? Vous pourriez développer, expliquer, argumenter, faire autre chose que distiller d'ésotériques pointes ?
    J'ai répondu à vos requêtes spinophiles, avez-vous remarqué ? Enfin, ce n'est que le début.

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  5. Capitaine : capito !
    « Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre
    Dans l'étroit cimetière où l'écho nous répond… »
    mais il faut un peu de cohérence entre la forme et le fond, prego : je réitère mes requêtes.
    Merci.

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  6. Il n'y a jamais, chez moi, de cohérence entre la forme et le fonds. C'est tout au moins ce que je voudrais.

    Nos noms, toutes les pierres, un jour, les sauront

    Sinon, c'était pas d'ésotériques pointes. Je répondais à vtre titre, c'est tout. Je vais pas développer sur votre obsession.
    Bien des gens ont été en taule, plus longtemps que JC. Sans plus de raisons.
    Un petit soutien, de CI de LA, rien de plus.

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  7. Vous avez raison sur ce point : bien des personnes ont croupi plus longtemps dans les geôles de la république, avec encore moins de soupçons. Et nombre d'entre elles y sont d'ailleurs crevées.
    Je me fous que l'on réponde à des titres, pour lesquels je cherche toujours ici une cohérence avec le sujet.
    Et si vous désirez séparer forme et fond, je crains que nous n'ayions pas grand-chose à nous dire — ou du moins, que l'on puisse jamais se comprendre [qui vient de "se prendre ensemble", savez-vous ?]…
    Je maintiens que vous tirez d'ésotériques pointes, et j'ignore à quelle obsession vous faites allusion. Figurez-vous que d'autres histoires me rongent.

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  8. Et pourquoi donc celles-ci plutôt que d'autres ont provoqué votre soutien ? Mais, n'y répondez pas, c'est une question, en l'air. Pourquoi certaines choses plus que d'autres ? Vous vous êtes ému de l'incarcération de JC, mais je vous ai jamais vu vous préoccuper du sort des Palestiniens. Sinon, je vous aurais croisé sur la toile, ailleurs qu'ici ou Les Moissonneuses , ou Leroy. Vous vous indignez petitement. On s'indigne de tout. Sinon, on craint pour ceux qui nous ressemblent, uniquement. Et, on craint pour soi. Uniquement.

    On peut répondre à un titre. D'autant plus s'il y a cohérence voulue avec le sujet
    Cohérence que je cherche, par ailleurs.

    A part dans les Calligrammes, je ne vois jamais, mais vraiment jamais de cohérence entre la forme et le fond.
    Nul ne sait à quel fond correspond sa forme

    C'est parce que d'autres histoires nous rongent que l'une d'elle devient obsession

    Oui, je sais pour le préfixe Con ; vous en doutiez ?
    Certains disent que ce n'est pas seul préfixe.

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  9. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  10. Illico presto, certainement pas, ce serait trop facile.

    Non, rien ne nous ramène à l'hyperbole , mais à la réalité.

    Oui, chacun a ses raisons d'agir, de réagir. Chacun. C'est pourquoi je suis souvent chez CSP.On a pas les mêmes goûts musicaux, théâtreux, livresques, mais c'est pas important.

    Bon, Causeur, c'est une parenthèse. JL aime la castagne, il la trouve ; je suis pas du tout sûre que ce soit batailler sur tous les fronts, c'est souvent perdre de l'énergie ; mais, peut-être, en gagne-t-il.

    Non, jamais croisé , concernant la Palestine, le Kosowo, le Rwanda, jamais ; comme si cela vous était indifférent. Je n'ai pas à me poser la question. c'est à vous qu'elle se pose.

    En terme d'efficacité, on est pas rentables. La Droite sait qui sont ses ennemis et sont bien plus rentables. Et, la rentabilité ne devrait pas être une notion qui devrait nous préoccuper. Je suis pas au PS , qui a bien su à son corps acceptant, utiliser Méluche, absorbeur du PC s'il en est.

    Votre indignation, vous la reproche pas ; il faut toujours être indigné. Mais pas seulement pour Coupat. Pour lui et les autres. Et ne pas le tr

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  11. thé, je débarque dans cet univers virtuel, que je prends donc avec des pincettes.
    Je l'ai dit à bira naguère : les discussions politiciennes m'horripilent au plus haut point.
    Voici plus de vingt ans, fort prévenu déjà contre tout appareil, entre PS et PCI (à l'époque), je me suis retrouvé aux poings avec Cambadélis, venu avec ses gros bras tenter de plastronner.
    Maintenant, on n'est pas ici chez CSP : je vous ai posé une question, à laquelle vous ne répondez pas. En quoi Serge a-t-il raison ?

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  12. Reprise du commentaire de 00:01 :

    Ce qui nous ramène à l'histoire de l'hyperbole.
    thé, chacun a ses raisons d'agir plutôt en ceci ou en cela. JML l'a très bien dit dans son commentaire au sujet de Vargas.
    Pour ma part, j'ai les miennes, et c'est évidemment un pléonasme.
    Tout comme j'ai de bonnes raisons de ne pas participer au manège de Causeur, sinon pour prodiguer des remerciements ou tenter de distiller des rectificatifs.
    Vous ne m'avez « jamais vu [me] préoccuper du sort des Palestiniens » sur la Toile ? Normal, je ne l'ai effectivement jamais fait en cet endroit.Je n'ai pas non plus parlé de la Bosnie, ni du Rwanda, ni de tant d'autres. Pourquoi ? Posez-vous donc la question.
    J'essaie de réfléchir en termes d'efficacité, et non de complainte envers ce monde bruyant et broyant.
    Je m'indigne petitement ?
    Où lisez-vous de l'indignation ?
    (Bon, d'accord, j'étais un peu réactif en titrant "Crevures immondes !" Mais colère et indignation, ce n'est pas pareil, me semble-t-il). Je méprise autant l'indignation que le respect, figurez-vous.
    « On craint pour ceux qui nous ressemblent, uniquement. Et, on craint pour soi. Uniquement. »
    La crainte, oui, je connais, cela me parle plus que l'indignation. Je me souviens par exemple très bien avoir, planqué derrière une pauvre (magnifique) planche posée de biais sur le sol de terre battue, entendu le pas cadencé des CRS qui me cherchaient, dans les couloirs des caves de la rue d'Ulm.
    Mais ici-même, il s'agit moins de "ressemblance" que de proximité : je me sens effectivement très "proche" d'eux, c'est vrai. En quoi cela me délesterait-il d'un quelconque titre à fournir mon avis ?
    thé, pardon, mais vous déconnez grave, et je me contente de procéder à des copier-coller :
    — « Vous vous indignez petitement. On s'indigne de tout. » [vous vous prenez pour Brel ? Non, désolé, qui peut "s'indigner de tout", sinon de façon explicitement fausse et spectaculaire?]
    — 21:48 « Il n'y a jamais, chez moi, de cohérence entre la forme et le fonds. C'est tout au moins ce que je voudrais.»
    23:03 : « Cohérence que je cherche, par ailleurs. »
    Wesh wesh, eh bien c'est justement la cohérence que vous relevez dans les Calligrammes qui me plaît, que j'essaye de déceler partout ailleurs, même à l'Oulipo, moi je la trouve en plein d'endroits, et j'essaye de la développer ici-même… Mais bon, on n'est pas forcé de toujours se comprendre illico…

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  13. Salut George,
    je vois que le capitaine SQ est passé sur votre blog.
    désormais je l'appellerai capitaine.
    je pense qu'il peut être notre capitaine. Ce n'est pas le moment de perdre le goût de l'action collective. Faut tirer vers le haut les conditions sociales. En harmonie donc ( encore une fois, je le dis)
    Et puis il y a l'ouvrage collectif à lire :
    La révolution nécessaire, laquelle ? coordonné par Alain Jugnon

    à lire sereinement sans fliper d'aller en taule, non mais...
    de toute façon, est-ce qu'on a des tronches à faire " exploser le paradigme de gouvernement" ?
    Franchement ?
    on peut encore être citoyen sans ou bien faire partie de "l'élite impériale de citoyens" ou bien " des masses plébéiennes tenues en marge de tout"
    c'est pas le moment de perdre le goût de l'action collective, ni de prendre ses rêves pour des réalités, et cela pour personne, ni pour ceux qui sont au pouvoir, ni pour ceux qui ne le sont pas.
    Alors le capitaine remet les pendules à l'heure et il a raison.
    Bonne soirée George

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