Avertissement légal

Tous les textes apparaissant sur ce site sont automatiquement générés par notre nouveau logiciel Hétéronomix™ qui vous libère enfin de la pesante nécessité de réfléchir.
Ne perdez plus votre précieux temps de consommateurice à répondre à vos correspondants, les plus exigeants fussent-ils quant à la teneur conceptuelle ou la qualité des propos échangés : Hétéronomix™ se charge de tout ! Syntaxe et orthographe garanties parfaites et évolutives au fil des décrets.
Approuvé par la norme AFNOR ISO 9001.

mardi 24 novembre 2015

Des « Pouah ! » démesurés



Il est peut-être temps de prendre suffisamment de recul pour admirer le génie de la stratégie antiterroriste occidentale, évidemment marquée par sa grande cohérence stratégique et tactique.

1) Combattre les assassinats aveugles et les tirs contre des civils par des assassinats aveugles et des tirs contre des civils ;

2) Combattre les atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques par des atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques ;

3) Combattre les tentatives des djihadistes de promouvoir une vision de deux camps opposés et irréconciliables — l'Islam, d'un côté, et l'Occident, de l'autre — en faisant la promotion d'une vision qui présente deux camps opposés et irréconciliables – en l'occurrence l'Islam et l'Occident ;

4) Combattre le discours des djihadistes sur l'islamophobie maladive de l'Occident en nourrissant l'islamophobie maladive en Occident ;

5) Combattre la propagation d'une forme réactionnaire de l'islam politique en faisant affaire et en établissant des alliances politiques avec les États les plus investis dans la propagation de la forme la plus réactionnaire de l'islam politique ;

6) Combattre l'idée que les pouvoirs occidentaux agissent dans leur seul intérêt et de manière néocoloniale lorsqu'ils soutiennent les États les plus autoritaires et les plus corrompus, en soutenant les États les plus autoritaires et les plus corrompus de manière néocoloniale et dans le seul intérêt des pouvoirs occidentaux ;

7) Combattre le fait que Daesh se présente comme un véritable État en guerre contre les pays occidentaux, en déclarant que les pays occidentaux sont en guerre contre l'État islamique ;

8) Combattre la propagande de Daesh qui veut que l’Occident soit le lieu d’une décadence sans âme et vaine, seulement marqué par son attachement aux pratiques hédonistes, en mettant en avant des pratiques hédonistes en tant que caractéristiques déterminantes pour distinguer l’Occident de Daesh ;

9) Combattre le fait que les djihadistes prétendent que les courants islamistes réformistes sont naïfs de croire qu’ils pourront prendre le pouvoir par le biais des élections, en soutenant un coup d’État contre un président islamiste réformiste arrivé au pouvoir par le biais d’élections démocratiques ;

10) Combattre le prétendu antisionisme des islamistes radicaux qui se nourrit de l’argument qui veut que l’Occident maintiendrait deux poids, deux mesures à l’égard d’Israël, qui se voit doté d’argent et d’armes quel que soit le sort des Palestiniens, en maintenant deux poids, deux mesures à l’égard d’Israël, qui se voit doté d’argent et d’armes quel que soit le sort des Palestiniens.

Les choses ainsi posées, comment pourraient-elles mal tourner ?

Sebastian Budgen

20 commentaires:

  1. Réponse : les choses ne peuvent que bien tourner, les gauchistes (anglais, français, etc) étant ce qu'ils sont, et donc y pourvoyant.
    Quant à " l'antisionisme " des islamistes - entre mille autres qualités (" prétendues") rapportées à ces gens, ce débat-là nous mènerait bien trop loin. Nous sommes entre personnes autrement subtiles et intellectuellement qualifiées.

    RépondreSupprimer
  2. A chier ce texte.
    (le raccourci intellectuel y a que ça de vrai)

    RépondreSupprimer
  3. Le point 3 est faux. Les point 2, 4 et 9 sont à expliciter. Les point 6 et 7 sont confus, si ce n'est confusionnistes, si ce n'est faux. Le point 8 relève de la discussion de comptoir. Pour le point 10, je laisserai la parole à Salingue, Bouteldja, Gresh ou, pourquoi pas, pour rire, à Soral.

    Note générale 6/20

    RépondreSupprimer
  4. Il va de soi — peut-être aurais-je dû le préciser explicitement — que je n'approuve nullement dans sa totalité ce texte souvent confus, en effet, et par trop manichéen (j'ai même failli censurer le dernier paragraphe lors du copier-coller), et j'en laisse l'entière responsabilité à son auteur.
    Mais il ne m'a pas paru inintéressant de le faire circuler.

    Le point 3 ne me semble pas faux, Prh, si l'on remplace "Islam" par "Daesh". Mais confondre les deux relève en effet d'un inquiétant égarement.

    RépondreSupprimer
  5. Je comprends Georges. Ma réponse est un peu sèche. Mais il y a chez les gauchistes, en ce moment, un tel entraînement vers la simplification (une simplification qui frôle la falsification ou, tout du moins, comme dirait un djihadiste, la mauvaise foi) d'une situation qui me semble particulièrement complexe - ou tout du moins "explosive" - que bon voilà, quoi, tu vois, hein, hé, oh, bon! On assiste, me semble-t-il, à ce que le philosophe Maldiney appelait, concernant la psychose, "le refus de l'événement" (quand la réalité ne correspond pas à nos attentes, à nos grilles de lecture). On a pas mal causé de ces histoires chez le moine, je n'y reviendrai pas. Trop jeune pour l'avoir vécu, je me dis a posteriori qu'il devait y avoir un peu de ça dans la profession de foi maoïste d'une tripotée de gauchistes de l'après-68... Bref. Je suis tombé sur ce texte avant hier qui me semble, sur l'exemple de Butler, assez bien résumer cet étrange phénomène du déni gauchiste de la réalité : https://lmsti.wordpress.com/2015/11/24/judith-butler-a-paris-ou-limpasse-du-bataclan-2/

    RépondreSupprimer
  6. Entièrement d'accord, Prh, mais c'est bien parce que la "situation" (hem…) présente effectivement une complexité inédite que les traditionnelles grilles de lecture s'effondrent, nous laissant cois, amers et sidérés, quoique d'aucuns ne peuvent s'empêcher de pérorer avec parfois dans leur lecture quelques semences de vérités.
    Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un déni, plutôt d'un rôle (au sens de Vaneigem) qu'il faut assumer sous peine de se déconsidérer.

    "Mauvaise foi", bien vu, je n'y avais pas pensé !

    Et merci pour l'analyse critique des déclarations de Judith Butler, je m'y attelle.

    RépondreSupprimer
  7. Mouaif.

    "Si l’on comprend bien, les attentats seraient en passe d’accélérer un processus déjà bien engagé de militarisation de l’Etat et de la police, les français apeurés et rageurs seraient sur le point d’y adhérer, et tout cela avec la complicité active des médias… Que dire ? Il nous semble tout simplement que Judith Butler nous parle d’un autre pays."

    Ben moi j'ai l'impression qu'elle parle bien du pays où je vis.
    Un copain a reçu hier une convocation au comico, soupçonné qu'il est d'avoir enfreint l'état d'urgence alors qu'il n'a pas mis les pieds à la manif de Bastille dimanche.
    Mais c'est juste un exemple, évidemment.

    RépondreSupprimer
  8. Sinon, il est clair que le confu[ciu]sionnisme est l'apanage des maoïstes (mais pas qu'eux)…

    RépondreSupprimer
  9. C'est sûr, il ne s'agit pas non plus de tomber dans l'angélisme ou le relativisme. Croire que la maison poulaga ne profite pas d'un dispositif "d'exception" pour mener d'autres actions, c'est naïf. (les lois anti-terroristes, aussi, servent à ça). Sur les 500 perquisitions lancées après les attentats, on se doute bien que les flics en ont profité, dans au moins la moitié des cas, pour s'attaquer à des dealers, des squats, etc. Mais de là à penser que les mesures d'état d'urgence vont enfanter un état totalitaire, rien ne peut, pour l'instant, sérieusement, le laisser penser (même s'il faut rester vigilant, évidemment). en ce sens, je reste d'accord avec les auteurs de ce texte.

    RépondreSupprimer
  10. Elles gardent espoir, j'ai bien compris.

    Mais comme disait Spinoza, "Pas d'espoir sans crainte, pas de crainte sans espoir".

    Et c'est pas 500 perquises à ce jour : ce matin, on en était à 1233…

    Je suis bien d'accord qu'on n'en est pas encore au totalitarisme, mais aucune loi sécuritaire votée à la hâte et "dans l'urgence" n'a jamais été abrogée, depuis la LSQ sous Jospin. Et ça ouvre de larges voies, qui ne sont pas les plus souriantes…

    RépondreSupprimer
  11. qd je disais 500, c'était ds les premiers jours... mais on pinaille... bref... finalement on est d'accord... ou pas...

    RépondreSupprimer
  12. C'est vrai ça, 1233 ou 500, on pinaille.
    Sauf pour les 733 concernés.

    RépondreSupprimer
  13. Jules, je parlais des 1ers jours qui ont suivi les attentats... T'es bouché ou quoi?

    RépondreSupprimer
  14. Et tu crois quoi? Tu crois que la flicaille, à partir du moment où ses chefs décrètent l'état d'urgence, qu'elle va faire du tricot?

    RépondreSupprimer
  15. Ben non justement;
    Et je crains que ça ne soit que le début des saloperies de la part des imbéciles qui nous gouvernent.
    Et dont les outils ont été forgés depuis longtemps.
    Pas la peine de s'énerver, ta formulation n'était pas évidente.

    RépondreSupprimer
  16. C'est sûr que l'état d'urgence va engendrer (et engendre déjà) des saloperies (cf. par exemple l'aberration des assignations à résidence). Certains observateurs suggèrent même que le dispositif sécuritaire, en voulant réprimer sans distinction tous les salafistes du territoire, ne peut être que contre-productif (étant donné, par exemple, que les flics risquent de se mettre à dos de nombreux imams qui, jusque là, leur servaient d'indics). Bref, à tout point de vue, la situation est pourrie. Entre les flics, les politicards, les fachos et les gauchistes qui racontent n'importe quoi, on est vraiment mal barré.

    RépondreSupprimer
  17. On est bien d'accord, Prh, et notamment sur cette certitude : on est carrément mal barrés.
    Les flics utilisent déjà l'autorisation généralisée des perquises sans mandat pour désamorcer l'opposition à la COP 21 — pas plus tard que ce matin, encore, au squat "Le Massicot", à Ivry.

    RépondreSupprimer
  18. Une comédie musicale moins exotique qu'elle en a l'air, pour adoucir les moeurs :
    https://www.youtube.com/watch?v=-pefZCql71E

    RépondreSupprimer
  19. Merci, schizosophie, mais je capte pas cette langue-là et je ne trouve pas de sous-titres, même en angliche…

    RépondreSupprimer
  20. Il n'y a que des extraits en sous-titres, mais c'est l'histoire de jeunes gens libres qui voulaient quitter le pays et qui n'ont pas pu. Écoute quand même la musique. Pour des versions doublées ou sous-titrées, faut payer. J'ai un avantage : je l'avais vu vu sous-titré. Regarde-le comme un manga nippon en nippon, et tu entendras (un peu).

    RépondreSupprimer