C'était voici quatre ans, au nord de ce pays,
C'était voilà quatre ans, c'est encore aujourd'hui.
Je tordais sans espoir des oublis calcinés,
Souhaitant solder ailleurs quelque montre, une clef,
Un dé à coudre l'heure, un peu déboussolé,
Sans ardeur ni rigueur, et des voiles salées…
Un matin de voyage, en marchant sur le sable
Je calculais les vagues manquant à l'appel,
Incapable d'ailleurs de penser à la fable.
Sous le ciel esseulé, la fille pleurait-elle,
Adossée au rocher, le regard aboli ?
— Un marin sans visage, au chevet du portrait,
Humilié par la mer, fortifié par l'air frais,
Déplaçait le rocher sur le sable sali.
GWFW, 1983-2015
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