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mercredi 3 décembre 2014

« Dans la Création, les hommes sont
les animaux les plus ignobles »
(Scutenaire)



Cette émission diffusée le 25 avril 1972 sur la RTBF provient de cette page, que je dois à l'ami Cheval Blanc de m'avoir opportunément signalée.

« Si les femmes n'existaient pas, je me pendrais tout de suite ! »

16 commentaires:

  1. Le site de la RTBF présente cette émission sous le titre : "Scutenaire, anarchiste doux et implacable". Scutenaire anarchiste ? Ces Belges ont le mot pour rire car Scutenaire était un incurable admirateur de Staline et Beria…

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  2. Alors là, faudrait voir à étayer, Tom, car cela ne se ressent guère dans ses écrits (ceux que j'ai lus, tout du moins).
    Vous faites allusion à ses déclarations pro-albanaises ?
    Voyez plutôt Jérôme Leroy, pour discuter du sérieux de ce genre de provoc'…

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  3. Je n'invente rien et ne provoque personne, pas même votre ami Jérôme Leroy (qui n'en est pas à une contradiction près en rêvant d'un front antifasciste, comme chacun peut le constater – sauf vous ?), aussi reportez-vous au numéro spécial de la revue Europe (inféodée comme on sait au PC) sur les surréalistes belges (avril 2005) et vous pourrez lire sous la plume de Raoul Vaneigem, ceci ("La section des piques du surréalisme", p. 111) : « Tandis que Breton se ralliait au bourreau de Cronstadt [Trotsky], Chavée, Scutenaire et leurs amis – à l'exception d'André Lorent, l'auteur du "Chemin de la trahison" – célébrèrent les vertus de Staline, le Père des peuples, auquel soixante millions d'êtres humains durent de connaître prématurément le meilleurs des mondes de l'au-delà. »
    Quant à Beria, allez donc à la page 53 de "Lunes Rousses" (Le Dilettante, 1987) où Scutenaire mêle ce chef du NKVD à Durruti, etc., etc., comme « luttant pour l'espèce humaine » et « massacrés par elle ».
    En bref, élargissez vos lectures, il est encore temps !

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  4. Merci pour ces informations car je ne connaissais pas ces textes-là.
    Je remarque cependant que le jugement de Vaneigem sur Scutenaire ne l'a pas empêché de cultiver son amitié, ainsi qu'il le raconte au début de Rien n'est fini tout commence, et de lui consacrer un Poétes d'aujourd'hui chez Seghers.

    Concernant la provocation, il y a malentendu : je parlais des propos de Scutenaire, pas des vôtres. Et c'est précisément pourquoi je vous renvoyais à Jérôme, dont les contradictions sont patentes et assumées.

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  5. Il est vrai que, dans ce même article de la revue Europe, Vaneigem ajoutait : « Tels sont, pour citer Scutenaire, "les coins stupéfiants de bêtise des génies” ».
    On pourrait ainsi en dire autant de Vaneigem à propos des stupidités qu'il ose débiter (de concert avec Gérard Berréby – mais celui-ci n'est pas un génie) dans ce misérable livre qu'est "Rien n'est fini, tout commence".

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  6. "Misérable" ? Non, je n'emploierais pas ce terme pour ma part, car le bouquin contient une foultitude d'informations pas ineptes du tout.
    Maintenant, je conçois que tout le monde s'en tape sauf des archivistes fous qui n'oublient pas leurs pincettes.

    Allez, vous inquiétez pas : tout est fini, rien ne commencera jamais.

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  7. Ah mais, je n'ai rien contre ce titre, que croyez-vous ?
    Je critique ici le contenu du livre ainsi que le vieux Vaneigem, qui a souvent la mémoire qui flanche, ce dont profite à l'évidence Berréby.
    Pour en revenir au titre, je vous joins un lien vers un texte venu d'Athènes aujourd'hui et dans lequel celui-ci est heureusement repris.
    http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article55 (texte)
    http://nevivonspluscommedesesclaves.net/spip.php?article54 (photos)

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  8. Merci pour ces liens hellénistes mais vous savez, Tom, on n'a pas attendu qu'il soit si vieux, le Raoul, pour le critiquer : ça n'a fait qu'empirer depuis le Ratgeb et le Livre des plaisirs de 1979 où déjà il ne cessait de rabibocher et gâtifier ses merveilles de 1967 et ses Banalités. Ne parlons même pas de l'Adresse et consorts. Tiens, ça me rappelle un slogan des Lascars du LEP en 1986 : "Tout ce qui est criticable est à critiquer", que jadis Raoul lui-même aurait approuvé !
    N'empêche que ce livre d'entretiens n'est pas un ramassis d'inepties, loin de là, et que pour ma part j'en remercie Berréby (en attendant la suite avec Bernstein).

    Mais comme je l'écrivais ci-dessus, tout le monde s'en tape grave même pas sur les cuisses : on est passé depuis bien longtemps à la télé-réalité, souvenez-vous !

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  9. D'accord avec vous à propos de Vaneigem et par exemple, page 320 de ce livre de souvenirs, il donne encore toute sa mesure en approuvant les remarques de Berréby sur le tract España en el corazón (1964) comme si la question était alors de vanter les prouesses sexuelles des mineurs asturiens alors qu'il s'agissait bien évidemment de vanter leurs grèves sous le régime franquiste (voir à ce propos sur les grèves asturiennes de 1963, Guy Debord, Œuvres, Quarto, p. 657).
    Quant à un prochain livre de Berréby avec Bernstein, le pire est bien évidemment prévisible puisque celle-ci est l'inspiratrice de la démarche de cet éditeur qui consiste à nous faire croire que Debord ne fut pas l'homme qu'il prétendait être.
    Petits calculs bien misérables (si, si, j'insiste !).

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  10. Si les femmes n'existait pas, vous ne seriez pas là :) et réciproquement...

    Les hommes sont bien les animaux les plus ignobles compte tenu du fait qu'ils saccagent tout et non du fait des "guerres". Le fait de se battre pour des territoires confirme bien le fait que nous sommes pas plus que des animaux...

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  11. Si on comprend ce que Scutenaire dit, son expression pourtant est surprenante : « Dans la Création, les hommes sont les animaux les plus ignobles. » D'accord mais que veut dire Scutenaire par "la Création" ? Scutenaire le surréaliste croyait donc en un Dieu créateur ? Bizarre autant qu'étrange !

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  12. Ah, merci de cette remarque, Marc, car cette expression m'a pas mal fait tiquer moi aussi, au point que je l'avais initialement supprimée du titre de ce billet.
    Mais à la réflexion, il me semble c'est l'expression la plus simple pour désigner la totalité des êtres vivants de cette planète, et surtout, le sens de la phrase pourfend le judéo-christianisme, vient précisément heurter de front les croyances de ceux qui en tiennent pour un dieu créateur, pour qui l'homme est le sommet de "la Création". Ce serait plus faible, sans cette précision.
    D'ailleurs Scutenaire est parfaitement clair, un peu plus tard dans cet entretien, sur son rapport à la croyance.

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  13. Il me semble que l'expression la plus juste aurait été : « Dans la Nature (ou Sur cette planète), les hommes sont les animaux les plus ignobles », ce qui aurait évacué toute idée d'un prétendu créateur… mais il est aussi certain que Scutenaire a employé cette expression non par croyance particulière mais par la regrettable force de l'habitude.

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  14. Bon, vous allez dire que je chicane mais "dans la Nature" peut sembler ambigu (par opposition à "dans la culture" ou "dans la civilisation"), et "sur cette planète" pourrait laisser entendre que sur d'autres les hommes seraient moins ignobles…
    Vétilles, je vous l'accorde, mais je crois que la référence anti-biblique de Scutenaire est clairement assumée dans cette formulation.

    Autant on peut regretter, selon les informations rapportées ci-dessus par Tom, quelque confusion politique chez Scutenaire à certain moment, autant on ne peut douter de son athéisme farouche, quoi qu'il en dise lui-même.

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  15. Tenez, à propos de Scutenaire, vous pouvez écouter une émission où on peut l'entendre vers la 15e minute :
    http://www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-gerard-berreby-fondateur-et-directeur-des-editions-allia

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  16. Merci, Gerald : stalinien et maoïste en 1972, rien que ça !…

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