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samedi 29 mars 2014

La fabrique des derniers hommes



Dans la toujours excellente émission Terre à terre, ce matin, un passionnant entretien avec Aurélien Berlan au sujet de la genèse de la catastrophe sociale mondiale en cours, à partir de l'étude croisée de l'œuvre de trois sociologues allemands de la fin du XIX e.
Une explication du processus historique de désagrégation des communautés humaines, de marchandisation universelle des biens et des liens, d'accélération effrénée de la vie quotidienne et de valorisation suprême du travail pour lui-même.

Je connaissais depuis longtemps l'origine tortionnaire du mot « travail » mais j'ignorais jusqu'ici celle du mot « industrie »…





8 commentaires:

  1. C'est pas inintéressant, sauf que son postulat est faussé. Malgré ses circonvolutions, il prétend que la vie communautaire des villages d'autrefois c'était qd même mieux que la vie aliénée dans les villes modernes. ça donne envie vraiment de l'envoyer vivre à la campagne au 17ème siècle. Prh

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  2. Non, je ne crois pas qu'il dise vraiment cela, il me semble que c'est un peu plus fin
    Certes, il ne parle pas du taux de mortalité à l'époque (et de l'âge moyen de décès), de l'asservissement religieux, de la soumission féodale, de la servitude géographique, etc., mais il ne prétend pas tout de go que c'était mieux : il insiste sur le fait qu'à l'encontre de ce que véhicule l'idéologie du progrès depuis les Lumières et la Révolution Industrielle, on travaillait tout de même beaucoup moins sous l'Ancien Régime. Et que les rapports humains dans les communautés d'alors n'étaient pas aussi désagrégés qu'aujourd'hui, ni systématiquement médiatisés par l'argent.

    Maintenant, j'ai vécu deux ans dans un village d'une quarantaine d'habitants, je sais très bien combien cette "confiance" entre voisins se paye de l'impression d'être constamment épié, par exemple, sans parler des ragots et des rumeurs qui circulent à couvert…

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  3. Ce n'est pas anodin d'évacuer comme il le fait la question des rapports de domination (un truc très tiqqunien, je pense. d'ailleurs tout son baratin du début, c'est les fantasmatiques "formes-de-vie" tiqquniennes). Et évacuer la question de la précarité de la vie (au niveau alimentaire, au niveau de la santé, etc.), c'est hallucinant. Ce qu'il décrit (la vie communautaire d'avant la révolution industrielle - mais il parle de quelle période au fait? le 18ème siècle? le 4ème siècle? l'époque néolithique?) est une idéalisation du monde d'avant. C'est un monde qui n'a pas existé. C'est le principal reproche que je lui fais: il ment par omission. Il ne retient du passé que ce qui l'arrange pour bricoler une critique du présent. Merde, je m'en vais relire feu Jacques Le Goff, c'est un peu plus fin.

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  4. J'imagine que c'est toujours vous, Prh.

    À propos de Le Goff, France Culture a rediffusé cette nuit trois Lundis de l'Histoire" d'une impressionnante qualité (au moins le premier, à propos du bouquin de Paul Veyne, avec Vidal-Naquet et Le Roy Ladurie — les deux autres, je dormais).
    Disponible sur demande via la liste ANPR.

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  5. Super. Merci pour l'info. c'est celles-ci? http://www.franceculture.fr/emission-les-nuits-speciales-la-nuit-speciale-jacques-le-goff-2014-04-05

    et sinon, j'ai dégôté le vynil "michel simon chante dimey". si ça vous dit, dès que je le numérise, je vous l'envoie.
    Prh

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  6. Ah bravo pour votre sagacité, je n'avais pas capté que c'était un "Nuit spéciale", donc réécoutable en ligne pendant mille jours !

    Et si vous numérisez le Simon/Dimey (un EP quatre titres, si mes souvenirs sont bons) vous ne ferez pas qu'un heureux, je vous le garantis : les copains de Dans l'herbe tendre sont sur les dents !

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  7. Viens de tomber là-dessus. en attendant la numérisation qui doit arriver incessamment sous peu du dimey/simon:
    https://www.youtube.com/watch?v=57SniuLl6AE#t=116

    prh

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