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dimanche 23 juin 2019

Jouer avec les mots et avec les notes :
Un six-huitard revendiqué




France Culture vient de rediffuser dans ses Nuits un entretien entre Brassens et Philippe Nemo d'une richesse et d'une intelligence exceptionnelles.

C'est en deux parties, dont la première fut initialement diffusée sur la chaîne le jour même de mon entrée dans l'année de l'adolescence définitive.

(Douze ans après, j'emménageai dans une maison quasi mitoyenne de celle qu'a occupée Brassens à la fin de sa vie, et une nuit d'été sa petite-nièce a sonné chez moi en panique — elle avait oublié les clés à l'intérieur avant de claquer la porte en partant — pour me demander d'enjamber les murets séparant les jardinets et de lui ouvrir depuis l'intérieur, je vous dis pas comment mon cœur battait la chamade, je revivais L'orage).

Philippe Nemo, alors jeune producteur depuis cinq ans sur France Culture de l'émission L'Autre Scène ou les Vivants et les Dieux, démontre une parfaite connaissance de l'œuvre de Brassens, de ses thèmes tant poétiques que religieux (!) ou musicaux, ainsi qu'une malicieuse capacité à acculer le génial bonhomme dans ses derniers retranchements — voire le faire carrément sortir de ses gonds, pour le plus grand bonheur des auditeurs.

Ouiquipédia m'apprend qu'il a fini sa carrière radiophonique à Radio-Courtoisie, c'est bien malheureux mais je crois que Brassens aurait (amèrement) souri de cette ironie.

Un des plus beaux morceaux de radio que j'ai jamais entendus.



6 commentaires:

  1. Merci du cadeau. J'avais assisté, âgé de 16 ans, à un spectacle de Georges Brassens à Bobino: c'était son dernier tour de chant.Merde, il me manque encore!

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  2. Oh génial, y a un podcast, je vais pouvoir l'écouter (comme vous vous en souvenez peut-être toute réécoute sur les sites de radio France hors podcast m'est malheureusement impossible, techniquement, sais pas pourquoi, ce qui me fait rater la plupart de vos bons plans) ! Merci !

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  3. Once again (as usual), Georgie Boy RULES!

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  4. Bah, m'sieu Pop, faut pas flagorner ainsi : on n'est tous au final que des consommateurs, hélas !

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  5. Je ne sais pas si j'y aurais pensé si tu n'avais pas mentionné le coup de radio Courtoisie, mais j'ai senti une volonté tenace de l'intervieweur de faire de Brassens un converti au catholicisme (bon Samaritain, besoin de consolation...), un partisan inconscient du mariage, de désamorcer son anarchisme en le présentant comme une insolence adolescente irresponsable ("s'il n'y avait pas de dogme..."), de lui dénier ses influences jazzistiques en n'entendant que la java et l'accordéon bien de chez nous dans ses chansons...
    Mais quel plaisir d'entendre Georges parler autant, et déjouer avec pondération mais conviction toutes ces retorses tentatives, en enfonçant son clou, bonhomme ! Et réentendre ses chefs d’œuvres, même si partiellement, chefs d’œuvres que je ne ressors que trop rarement de leur tour de CD. Merci pour ce Georges, George !

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  6. Oui, je pense tu as raison pour Nemo, je n'avais pas remarqué sur le coup, tellement j'étais subjugué par l'intérêt et l'intelligence des propos de Brassens.

    Je pige pas du tout ton problème de réécoute : que se passe-t-il au juste quand tu cliques sur "lecture" ?

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