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jeudi 24 septembre 2015

L'un des plus stupéfiants enjambements de la chanson française…




« Je pose ma main sur son gros bras, que m'ar-
riv't-il ? ça fait tilt ! »

6 commentaires:

  1. Il est beau le mot « enjambement », et il convient drôlement bien, car chez Boby Lapointe, on enjambe, on se prend les pieds, on mêle, on entremêle, on entrelace.
    Chez lui, décortiquer pour comprendre est jubilatoire, mais ce n'est pas tout. (C'est comme quand on cueille des pâquerettes, on peut bien en laisser trois ou quatre qu'on n'aura pas vues. Disons qu'on leur laisse la vie sauve). Il y a aussi la voix un peu éraillée, un peu moche, la fanfare de l'accompagnement, la poésie qui s'insinue partout, la mélancolie pudique de « ça va, ça vient », l'approximatif ciselé minutieusement, à un ch'veu près, un ch'veu dans l'potache.
    Merci de nous faire repenser à lui.
    Catherine

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  2. Merci à vous, Catherine, pour ce commentaire tout aussi fin et juste que juteux !

    J'avais déjà évoqué ici mon attrait pour les enjambements.

    Cette très belle chanson d'une pudeur extrême et mélancolique (vos qualificatifs sont idoines), Ça va, ça vient, m'a toujours intrigué, tant c'est un hapax dans toute la discographie de l'ami Boby, plus déconnant d'habitude…

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  3. l'Anonyme bureaucratique de ce blogue2 octobre 2015 à 23:46

    C'est un classique de l'enjambement, que j'avoue n'avoir saisi que quelques années après le moment où j'ai su par cœur presque tout Bobby Lapointe (mais j'avais 13-14 ans à ce moment-là).

    Puisque nous avions récemment une triste raison d'évoquer Guy Béart, connaissez-vous, cher George, une chanson qui ne compte certes pas parmi ses chefs-d'œuvre, mais qui ne manque pas de sel? Elle s'appelle La bureaucrate, et n'est pas commode à trouver (je ne l'ai malheureusement pas sous la main). Mais vous pourrez au moins en lire les paroles en ligne, et apprécier quelques enjambements assez savoureux, quoique moins spectaculaires que ceux de Bobby.

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  4. Hé non, je ne la connaissais pas, donc derechef merci, cher Anonyme !
    Très joli, ce "transes / transports de passion" (que je préfère au trop facile "Cu / Curriculum vitæ")…
    Je suis certain d'avoir ce vinyle quelque part mais je n'arrive pas pour l'instant à remettre la main dessus (si je puis m'exprimer ainsi…)

    Quant à Boby, lorsque vous écrivez "que j'avoue n'avoir saisi que quelques années après le moment où j'ai su par cœur presque tout Bobby Lapointe", ce fut exactement pareil pour moi, sauf que j'ai eu la chance de découvrir le lascar à l'âge de onze ans (et aussitôt de me faire fort de pouvoir chanter ce morceau de bravoure qu'est Méli-mélodie, et d'apprendre sans débander Ta Katie t'a quitté, Moi, le philosophe et l'esthète, Je suis né au Chili, etc.
    Mais à chaque réécoute je découvre de nouvelles finesses que je n'avais pas saisies auparavant…

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  5. l'Anonyme dupliconsonantique de ce blogue3 octobre 2015 à 19:36

    J'avais dû le découvrir vers 12 ans, et pendant un ou deux ans je l'ai écouté addictivement, jusqu'à tout savoir par cœur, et à avoir reconstitué à peu près les paroles (j'avais un enregistrement sur K7 audio, sans les textes!).

    Autre enjambement grandiose dans Moi, le philosophe et l'esthète:

    Et j'vous dis: nous, moi, le philosophe
    Et l'esthète aimons qu'u--
    Ne présentation s'fass' sans façons

    Je vois que vous écrivez Boby, et moi Bobby. C'est vous qui avez raison; mais la seule chose qu'il y avait sur le livret de ma K7 audio, en dehors de la peinture à la marinière dans l'herbe, c'était un texte de Brassens, reproduit en fac-similé, et je suis presque sûr qu'il écrivait "Bobby" avec deux B. Ça pourrait être une règle de vie: autant que possible, faire tout comme Brassens.

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  6. Comme Bbrassens, voulez-vous dire…

    J'ai ce livret (du coffret de quatre vinyles édité pour aider un peu côté phynances la veuve de Boby), je vérifie et vous confirme ou non (toute religion mise à part, bien entendu !)

    Et n'oubliez pas que c'était un esthète de Ne / vers…

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