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vendredi 6 novembre 2009

Le renversement de perspective, bis



… Une véritable chape de plomb doctrinale se constitue, prenant notamment appui sur des slogans tels que « nos luttes ont construit nos droits ». Or, ces droits n’ont pas été « conquis de haute lutte » ; ils formalisent un rapport de force à un moment précis (souvent la fin d’une lutte) entre deux positions aux intérêts antagoniques. On fait du droit tel qu’il est le but des luttes sociales passées et non leurs limites mises en forme par l’Etat et le Capital. Cette illusion rétrospective établit que la somme des victoires de la lutte des classes n’est pas autre chose que l’édification lente, laborieuse et linéaire de codes juridiques. Certes, des protections, des garanties ont été mises en place à l’issue de ces luttes, mais il s’agit d’avantages restreints et d’aménagements de l’exploitation. Et cela s’est fait au prix du désarmement de l’offensive et reste bien en deçà de ce qui s’y jouait : l’élaboration de solidarités de classe, de pratiques collectives et de contenus subversifs et révolutionnaires.

Les luttes, concrètement, n’ont pas pour objet des droits. Si la Bastille a été prise, ce n’était pas pour obtenir le droit de vote mais parce que c’était un dépôt d’armes. De même, si les mal logés sont en lutte, c’est avant tout pour avoir un logement. La revendication du « droit au logement » est toujours le fait des associations et des partis qui viennent se poser comme seuls médiateurs crédibles et font carrière en négociant par-dessus la tête des collectifs.

Cette position qui réduit tout à la défense du droit empêche donc la ré-appropriation de formes de luttes qui n’ont jamais été inscrites dans le droit mais qui ont toujours appartenu aux mouvements, comme la grève sauvage, les auto-réductions, les ré-appropriations collectives ou le sabotage. Nous laissons aux adorateurs du code du travail le choix d’inscrire dans les textes juridiques le droit au refus du travail, à la grève sauvage, à la destruction de machines, au sabotage, à la bastonnade des petits chefs, à l’incendie des usines et à la défenestration des patrons.

Voir dans le droit la finalité de toutes les luttes passées et présentes empêche tout renversement de perspective qui viserait la critique de l’Etat, de la démocratie et de la propriété privée, non pour les réformer ou les fuir dans un prétendu « en-dehors » mais pour les abolir. S’affirmer solidaires d’actes dénoncés comme irresponsables alors qu’ils ont toujours été des outils de la lutte de classes, réaffirmer par là leur contenu politique et leur appartenance à la conflictualité de classe va dans le sens de ce renversement de perspective.

Conclusion du texte Contribution aux discussions sur la répression antiterroriste, publié le 27 octobre 2009 sur Bellaciao et téléchargeable sur cette page du site.

11 commentaires:

  1. c'est bien mort ici dedans

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  2. me dites pas que le gros est reparti à l'ile Maurice ?

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  3. Ah, c'était vous, bira… Bizarre, je ne me souviens pas vous avoir vu user de pseudonymes auparavant.

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  4. en effet,
    mais
    que de personnages originaux on rencontre perspective Nevsky...

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  5. ou chez l'ex-acronyme de JL...

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  6. Bon je résume: quelques types motivés et bien armés.
    Cette manie de faire des phrases,ah ces Français..

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  7. Mais non, Vincent, vous savez bien qu'il s'agit de tout autre chose (et pas seulement de faire des phrases), sinon on en reviendrait a ce qui s'est passé voici presque un siècle là où vous vivez, et on a vu ce que cela donnait… Allez, ne les eussé-je en horreur, je collerais bien un smaille laid.
    Quant aux commentaires précédents, j'y entrave queude.

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  8. mais c'est justement la question que je posais George: de quoi s'agit-il ?
    Ah ben mince,et moi qui comptais sur vous pour m'apprendre à faire les smile; ça valait bien la peine d'alimenter à nouveau votre blog.

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  9. Hé bien, il me semble qu'il s'agit juste de la différence d'intention, entre ceux qui veulent abolir le talon de fer et ceux qui se contenteraient bien de l'adoucir par un chausson de velours.

    Merci, thé : j'aime beaucoup B. Fontaine, notamment cette chanson, et j'écoutais justement son dernier album samedi. Dans la même veine que la chanson que vous indiquez, il y avait eu Conne, jadis.

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