Plus effrontée encore, fût-il possible, que ses ancêtres Alexine Mangetout et Culculine d'Ancône*…
C'était bel et bien avouer qu'elle parlait de cul hier, CQFD.
D'ailleurs, entre les deux, en 1976, elle n'hésitait pas à déclarer une flamme éperdue à l'humoriste Sim — alors fort en vogue depuis son tube avec Patrick Topaloff — dans la chanson Sim, amant, si !
La même année 1989, Serge Gainsbourg nous faisait la grâce d'un entretien télévisé d'une heure :
C'était un ami de mes parents, qui sont allés le visiter à l'hôpital alors qu'il se remettait de sa propre crise cardiaque, et en entrant dans la chambre ils sont tombés sur Gainsbourg, qui avait effectivement — et affectueusement — apporté des fleurs.
« Un homme tout à fait charmant », m'a certifié ce soir-là au dîner ma mère, qui jusque là ne pouvait pas le blairer.
* C'est l'occasion de rappeler que Les Onze mille verges est émaillé de poèmes amusants, comme en ce passage qui titillait sans doute vaguement le grand Serge :
« Le régiment de Préobrajenski passait. La musique jouait un vieil air sur lequel les soldats chantaient tristement :
Ah ! que ta mère soit foutue !
Pauvre paysan, pars en guerre,
Ta femme se fera baiser
Par les taureaux de ton étable.
Toi, tu te feras
chatouiller le vit
Par les mouches sibériennes
Mais ne leur rends pas
ton membre
Le vendredi, c'est jour maigre
Et ce jour-là ne leur donne pas de sucre non plus.
Il est fait avec des os de mort.
Baisons, mes frères paysans, baisons
La jument de l'officier.
Elle a le con moins large
Que les filles des Tatars.
Ah ! que ta mère soit foutue ! »
Guillaume Apollinaire, Les Onze mille verges, L'Or du temps, 1970, p. 91
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