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mardi 9 juillet 2019

Les rivages de l'incompétence



Les éditions Rivages viennent de rééditer au format poche Kahawa, chef d'œuvre (parmi tant d'autres !) de Westlake excellemment traduit par Jean-Patrick Manchette.
Le 5 juin dernier, très précisément.

La première édition française parut chez L'Atalante en 1981, avant une première réédition chez Rivages en 1997.

De la minutie de la traduction témoigne cette fameuse lettre que Manchette adressa à Westlake pour lui demander s'il l'autorisait à renommer un personnage archi-secondaire, Milton, en « Mozart », plus évocateur comme monument culturel pour le lecteur français (il me semble qu'on peut la lire dans le numéro de la revue Polar « spécial Westlake » n°22, NéO, 1982).

C'est dire ma surprise lorsque tout à l'heure, fort réjoui de cette réédition que je venais de découvrir par hasard dans une librairie, je lis à l'intérieur du volume, à la page de grand-titre :
« Traduit de l'italien par Odile Rousseau »

Glups.
Allô ?
Que se passe-t-il, où sommes-nous ?

Pour économiser le renouvellement des droits de traduction de Manchette, les éditions Rivages auraient-elles fait retraduire le roman à moindres frais depuis une version italienne ?!?
(Concernant Manchette, cela n'aurait pas été une première : il avait traduit pour Zenda la BD Watchmen de Moore et Gibbons, mais les éditions Panini ont préféré payer moins cher une nouvelle traduction lorsqu'elles ont racheté les droits à DC Comics).

Que nenni : on lit bien au quatrième plat de cette édition de poche imprimée (j'insiste) le 5 juin 2019 : « Traduit de l'américain par Jean-Patrick Manchette ».

Alors quoi, le bordel en Ouganda, c'était pas suffisant, faut encore ajouter à la confusion ?

Hé ben non, même pas, la réponse est sans doute plus simple : ce même 5 juin 2019, Rivages publiait également un polar de Maurizio de Giovanni, L'enfer du commissaire Ricciardi, effectivement traduit de l'italien par Odile Rousseau.

Mic-mac des copiés-collés, incompétence des maquettistes et des correcteurs, allez savoir !
En tout cas, ce volume est un collector de la mort, aussi sûr que le grand Don en aurait bien rigolé s'il n'avait tiré sa révérence le 31 décembre 2008, treize ans et demi après Manchette !

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